Cycle des Conférences
Climat et
développement durable
Intervenant : Laurent Turpin
Introduction ....................................................................................................................................... 2
Le réchauffement climatique ........................................................................................................... 2
L'effet de serre ................................................................................................................................... 4
La désertification et le changement climatique .............................................................................. 5
Le "trou" dans la couche d'ozone ................................................................................................... 5
La lutte contre le réchauffement climatique ................................................................................... 6
Pour plus d'informations .................................................................................................................. 9
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Introduction
Prenant acte de la réalité du réchauffement climatique dans la décennie 90, et de la
responsabilité humaine dans ces dérèglements, les dirigeants politiques ont initié une politique
de lutte contre le réchauffement de la planète. Le Protocole de Kyoto, qui entre en vigueur en
février 2005, est l'exemple le plus actuel d'une stratégie de réduction des gaz à effet de serre.
Cette politique n'est toutefois pas sans diviser les pays industrialisés, peu enclins à remettre en
cause leur modèle de croissance, et les pays du Sud inquiets pour leurs projets de
développement.
Dès la fin des années 1970, la réflexion sur les problèmes environnementaux n’était déjà plus
cantonnée aux seuls cercles écologistes. L’environnement était devenu un objet de
préoccupation des Etats. Mais ce n’est qu’en 1992, lors du sommet de la Terre à Rio, qu’ils
ont finalement reconnu la nécessité d’agir dans le cadre d’un "partenariat mondial".
Nécessité d’autant plus grande, dans le cas du changement climatique, qu’à la différence de
certains problèmes écologiques qui sévissent à l’échelle d’une région ou d’un pays, ce
phénomène fait peser sur la planète une menace globale. Après le temps de la prise de
conscience, l’adoption de la Convention-cadre sur le changement climatique à Rio en 1992,
puis du Protocole de Kyoto en 1997, marque le début d’une nouvelle phase qui est celle d'une
politique concertée entre les Etats. Cette politique ne va pas sans heurts car elle remet en
cause les choix de développement du Nord et du Sud et posent en particulier la question
cruciale de l'énergie.
Le réchauffement climatique
Cette carte représente les principales répercussions du changement climatique constatées
aujourd'hui (fonte des glaciers, montée des eaux…) et les effets du changement climatique
prévus pour 2050-2100.
En 2001, Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu
public son dernier rapport qui comprend trois volets.
Le bilan scientifique dressé par les experts du GIEC conclut à l'existence d'une quantité
croissante d'indices témoignant d'un réchauffement de la planète et d'autres modifications du
système climatique.
La température moyenne de surface (moyenne de la température de l'air au-dessus des terres
et de la température à la surface de la mer) a augmenté de 0.6 °C (avec une marge d'erreur de
± 0.2 °C) au cours du 20ème siècle.
Le réchauffement s'est notamment produit durant deux périodes, de 1910 à 1945 et depuis
1976.
Depuis 1861, la décennie 90 a très probablement été la plus chaude et l'année 1998, l'année la
plus chaude.
De nouvelles analyses indiquent que le réchauffement survenu dans l'hémisphère nord au
20ème siècle a probablement été le plus important de tous les siècles du millénaire passé.
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• La couverture neigeuse et l'extension des glaciers ont diminué.
Des données satellites montrent une diminution probable de 10% de la couverture neigeuse
depuis la fin des années 60
• Le niveau moyen de la mer a progressé
Entre 10 et 20 centimètres au cours du 20 ème siècle
• Changements climatiques
-Augmentation des précipitations dans les zones de moyennes et hautes latitudes de
l'hémisphère nord et augmentation de la fréquence des épisodes de fortes précipitations dans
les mêmes zones.
-Les épisodes chauds du phénomène El Nino ont été plus fréquents, plus durables et plus
intenses depuis le milieu des années 1970.
-Dans certaines régions, notamment dans certaines zones d'Asie et d'Afrique, augmentation de
la fréquence et de l'intensité des sécheresses durant ces dernières décennies.
Du fait des activités humaines, la concentration des GES dans l'atmosphère a continué
à augmenter.
- La concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté de 31% depuis 1750. Le
taux actuel d'augmentation est sans précédent depuis au moins 20 000 ans.
- Environ ¾ des émissions humaines de CO2 au cours des vingt dernières années est due à la
combustion d'énergies fossiles. Le reste est essentiellement au changement dans
l'utilisation des terres, notamment à la déforestation.
Tous les résultats des modèles du GIEC conduisent à prévoir une augmentation de la
température globale et une élévation du niveau de la mer.
Températures :
· la température moyenne de surface devrait encore augmenter entre 1, 4 et 5,8 °C entre 1990
et 2100
· il est prévu que le taux de réchauffement soit bien plus important que les changements
observés durant le XXe siècle, phénomène sans précédent depuis au moins 10 000 ans.
· le chauffement devrait s'intensifier notamment durant l'hiver dans les régions de hautes
latitudes de l'hémisphère nord. On peut citer les cas notables des régions septentrionales de
l'Amérique et de l'Asie et l'Asie centrale le réchauffement pourrait excéder de 40% le
réchauffement moyen de l'ensemble de la planète.
Précipitations :
· La concentration moyenne de vapeur d'eau dans l'atmosphère et les précipitations devraient
augmenter au cours du XXIe siècle.
· Le réchauffement climatique devrait accroître les phénomènes extrêmes (sécheresses/fortes
précipitations-inondations) qui accompagnent les manifestations d'El Nino.
· Le réchauffement climatique devrait entraîner un dérèglement de la mousson d'été en Asie.
· L'étendue de la couverture neigeuse et de la banquise de l'hémisphère nord devrait continuer
de diminuer.
Niveau de la mer
· L'élévation du niveau moyen des océans est estimée entre 9 et 88 cm, selon les modèles
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Les changements climatiques dus aux activités humaines persisteront pendant de nombreux
siècles.
L'effet de serre
Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer la prépondérance du rôle des activités
humaines dans le changement climatique et pour voir dans l’effet de serre le principal
mécanisme conduisant au réchauffement de la planète.
Qu'est-ce que l'effet de serre ?
"La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement
qui lui parvient du soleil et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé vers l'espace.
La répartition de la température au niveau du sol dépend de la quantité de gaz à effet de serre
(GES) présents dans l'atmosphère. Sans eux, la température moyenne serait de - 18°C et la
terre serait inhabitable. Leur présence amène cette température à 15°C.
Les gaz responsables de l'effet de serre d'origine anthropique sont le gaz carbonique (CO2), le
méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), l'ozone troposphérique (O3), les CFC et les HCFC,
gaz de synthèse responsables de l'attaque de la couche d'ozone, ainsi que les substituts des
CFC : HFC, PFC et SF6.
Les gaz à effet de serre sont naturellement très peu abondants. Mais du fait de l'activité
humaine, la concentration de ces gaz dans l'atmosphère s'est sensiblement modifiée : ainsi, la
concentration en C02, principal GES, a augmenté de 30% depuis l'ère préindustrielle.
Les effets combinés de tous les GES équivalent aujourd'hui à une augmentation de 50% de
CO2 depuis cette période."
Rayonnement solaire et effet de serre
Le rayonnement solaire (ultra-violet, visible, infra-rouge), représenté par les flèches jaunes,
est la principale source d'énergie sur Terre. Un équilibre s'établit entre l'énergie solaire qui
arrive et le rayonnement tellurique (infra-rouge), représenté par les flèches noires continues,
émis par la Terre. La température à la surface de la Terre s'ajuste de manière à maintenir cet
équilibre entre énergie absorbée et énergie perdue. Différents mécanismes interviennent dans
l'établissement de cet équilibre (en italique sur la figure).
Source : Centre national de la recherche scientifique (CNRS )
Quelles sont les principales sources de gaz à effet de serre ?
Lorsque nous utilisons des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz, nous
brûlons du carbone, ajoutant ainsi du CO2 à l’air : environ 20 milliards de tonnes par an dans
le monde. Les Océans et les forêts et, dans une bien moindre mesure, les autres plantes,
éliminent à peu près la moitié de cet excédent de gaz carbonique. Cependant, sa concentration
ne cesse de croître : de l’ordre de 0,028% il y a cent cinquante ans, elle est aujourd’hui de
0,0365%.
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Un autre gaz à effet de serre est le méthane (CH4), dont la concentration a doublé depuis la
révolution industrielle. Les sources "humaines" sont les rizières, les décharges d’ordures, les
élevages bovins, les fuites sur les réseaux de gaz et l’exploitation charbonnière. L’oxyde
nitreux, ou protoxyde d’azote (N2O) est un autre gaz à effet de serre, qui provient de certaines
industries et des excès d’épandages d’engrais.
Il faut compter également avec l’ozone de la basse atmosphère, qui se forme à la suite des
émissions de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (N2O) et de composés organiques
volatils (COV). Il y a enfin les gaz fluorés : CFC, HCFC, HFC, PFC et HF6.
Les deux principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique, qui contribue à l’effet de serre
à une hauteur de 60 % et le méthane. Cependant, tandis que méthane n’a qu’une faible durée
de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique y demeure pendant plus d’un siècle.
La désertification et le changement climatique
"Les tendances à la désertification ont une incidence sur les réservoirs et les puits mondiaux
de carbone. A ce titre, la désertification contribue au réchauffement de la planète. D’après les
prévisions, une élévation de la température mondiale de 1 à 2 °C entre 2030 et 2050 se soldera
par des changements climatiques dans les régions touchées par la désertification, entraînant
donc davantage d’évaporation, une baisse, de l’humidité des sols et une aggravation de la
dégradation des terres au Moyen-Orient et dans les zones arides d’Asie, des sécheresses
répétées en Afrique et une plus grande vulnérabilité des terres arides et semi-arides à la
désertification. Ainsi, si les changements climatiques sont appelés à accentuer les processus
de désertification aux niveaux régional et local, les causes et les conséquences de la
désertification accentuent elles aussi, à leur tour, les changements climatiques à l’échelle de la
planète, principalement par leur effet sur la végétation."
Le "trou" dans la couche d'ozone
Il convient de bien distinguer la question du changement climatique de celle du "trou" dans la
couche d’ozone : il s’agit de deux phénomènes différents dont les causes sont dissociées.
L’ozone est une molécule présente dans l’atmosphère et de manière plus concentrée dans la
stratosphère (entre 8-18km et 50km d’altitude) elle forme une " couche ". Cette couche
joue un rôle de filtrage des rayons ultra-violets dangereux (UV-B).
En revanche, l’ozone présent à basse altitude est toxique pour la vie humaine, animale et
végétale.
Deux problèmes environnementaux distincts concernent aujourd’hui l’ozone.
D’une part, la concentration d’ozone à basse altitude tend à augmenter notamment au-dessus
des villes et contribue à la formation du " smog ".
D’autre part, les scientifiques ont observé l’amenuisement de la couche d’ozone
stratosphérique, notamment au-dessus des pôles et plus particulièrement au-dessus de
l’Antarctique (c’est le fameux " trou " dans la couche d’ozone). Des recherches ont conduit à
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