Architecture de la matière – Préambule au chapitre 3/5
Quantification de l'énergie des atomes
De la mécanique classique à la mécanique quantique
" Il est difficile de dire la vérité, car il n'y en a qu'une, mais elle est vivante et a par conséquent un visage
changeant"
Franz Kafka, Lettres à Miléna
I Le spectre d'émission de l'atome d'hydrogène - le modèle de BOHR (1913) :
1. Expérience :
a. Principe :
On fournit de l'énergie (thermique, décharge électrique …) à un gaz composé d'atomes
d'hydrogène. Les atomes d'hydrogène sont alors excités, et se désexcitent spontanément en
émettant de la lumière. On décompose cette lumière émise par un système dispersif
(spectroscope à prisme par exemple), et on est ainsi capable de visualiser les différentes
longueurs d'onde de la lumière émise.
On dit que l'on a effectué le spectre d'émission de l'atome d'hydrogène.
b. Résultats expérimentaux :
On remarque que le spectre d'émision de l'atome d'hydrogène est discontinu : la lumière émise
(considérée comme une onde) ne correspond qu'à certaines longueurs d'onde bien précises.
On parle alors de raies d'émission, correspondant à chaque longueur d'onde émise.
On dit que le spectre est quantifié (ou encore discret), par opposition à un spectre continu
pour lequel toutes les longueurs d'onde seraient présentes.
En notant :
• c : la célérité de la lumière dans le vide.
• : la longueur d'onde du rayonnement émis.
• : la fréquence du rayonnement émis
On définit le nombre d'onde ;- par la relation : ;- =
=
. Il a été trouvé une
relation empirique reliant tous les nombres d'onde du spectre d'émission de l'atome
d'hydrogène :
= RH. 1
n2 - 1
m2 m et n entiers positifs
m • n + 1
RH est la constante de Rydberg, et vaut expérimentalement RH = 1,096775.105 cm-1.
A chaque valeur de n fixée peut correspondre une infinité de valeur pour m : m = n+1, …, .
A chaque valeur de n correspond donc une série de raies. Les premières séries de raies portent
le nom des physiciens qui les ont étudiées :