Le président républicain Bush, premier président de l'après-guerre froide veut fonder un « nouvel ordre mondial »
fondé sur le respect des décisions de l'ONU et sur les Droits de l'Homme.
En 1991, les États-Unis mènent, à la tête d'une coalition décidée par les Nations unies, la guerre contre l'Irak, suite
à l'invasion du Koweït par Saddam Hussein.
Cette Guerre du Golfe, a des conséquences lourdes pour les années qui suivent : la présence des États-Unis sur les
lieux saints de l'islam, son hégémonie économique et militaire montrent au monde entier que l'on est bien passé à
une autre ère dans les relations internationales, ce n'est pas la fin de l'histoire (livre du philosophe américain F.
Fukuyama en 1990). Les États-Unis, hyperpuissance, sont devenus les « gendarmes du monde », imposant leur
système de valeurs.
Avec le président démocrate Clinton et sa théorie de l' Enlargement, les États-Unis président à la signature des
Accords d'Oslo en 1993 au Proche- Orient. Ils interviennent aussi en ex-Yougoslavie (Accords de Dayton en
1995; intervention au Kosovo en 1999 avec l'OTAN qui n'a disparu avec la Guerre froide. L'impuissance de
l'Europe et de l'ONU est alors flagrante.
Après le 11 septembre 2001, la politique extérieure est redéfinie
Le 11 Septembre et la tentation de l'unilatéralisme
Les attaques-attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un grand changement de stratégie internationale des
États-Unis. L'entourage du président républicain Bush (fils du président élu en 1988), composé essentiellement de
néoconservateurs, de « faucons » dans une logique de puissance, a pesé sur les décisions prises. Il s'agit pour eux
d'un « conflit de civilisation ».
Dans un premier temps, l'attaque de l'Afghanistan en décembre 2001, dirigée contre les Talibans accusés
d'héberger Al Qaïda, se fait avec l'accord de l'ONU, avec une coalition internationale.
Puis Bush dénonce les États-voyous (Rogue States), appelés aussi «Axe du mal », en mars 2003, et accuse l'Irak de
préparer des «armes de destruction massive ». Les États-Unis se lancent avec leurs alliés (Royaume-Uni) dans la guerre
contre l'Irak, sans l'accord de l'ONU. Cette intervention relance l'antiaméricanisme (comme au temps de la guerre
du Viêt-Nam).
La guerre contre le terrorisme se poursuit sur le territoire américain l'USA PATRIOT Act est voté. La prison de
Guantanamo (à Cuba dans une base américaine) où les prisonniers de guerre sont enfermés en dehors de toute
légalité est ouverte. Les libertés individuelles sont menacées.
Un déclin relatif: vers une Amérique post-impériale?
Depuis 2008, l'affaiblissement du pays est manifeste. La crise financière puis économique fait exploser le chômage.
L'endettement est devenu colossal, aggravé par le sauvetage des banques et du secteur automobile. La concurrence
internationale est forte, économique mais aussi stratégique. La Chine, la Russie, les grands pays émergents veulent
jouer un rôle plus important.
Le président démocrate Obama gagne les élections en 2008. Il réoriente la politique extérieure du pays. C'est la fin
de l'unilatéralisme pour le multilatéralisme avec davantage de pouvoir de décision à l'ONU, au G20. Il procède au
retrait des troupes américaines d'Irak en 2011, puis d'Afghanistan (pour 2014), mais la lutte contre les réseaux
terroristes continue (exécution de Ben Laden en mai 2011).
Le monde est devenu multipolaire, mais les capacités des États-Unis à rebondir restent-très fortes.
Les États-Unis, 1ère puissance mondiale dès 1918 ont été renforcés par les conflits du XXe siècle.
Superpuissance, puis hyperpuissance. Ils se sont affirmés grâce à leur supériorité militaire, économique, culturelle. Ils ont organisé
(avec l'URSS) le monde après 1945.
À plusieurs reprises, les États-Unis ont hésité entre se replier sur eux-mêmes et assumer leur rôle de grande puissance.
Aujourd'hui, le déclin (relatif) de l'hyperpuissance américaine entraîne une nouvelle recomposition du monde avec de nouvelles
puissances émergentes.