L’apogée de l’hyperpuissance américaine
Après l’effondrement du bloc communiste, les États-Unis apparaissent comme une puissance globale, à la
fois militaire (première armée mondiale), économique et financière (importance des échanges et du
complexe militaro-industriel), technologique (conquête spatiale, innovation informatique) et culturelle
(diffusion de l’« american way of life », des produits culturels américains, de l’anglais, rayonnement
scientifique et universitaire). Leur « soft power » est sans égal, notamment grâce à la maîtrise de
l’information (aujourd’hui l’Internet est géré par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and
Numbers), un organisme placé sous le contrôle du gouvernement des États-Unis).
Les Éats-Unis se positionnent comme les « gendarmes du monde », qui tentent d’instaurer un nouvel ordre
mondial et de diffuser leur conception des relations internationales en intervenant militairement le moins
possible. C’est la doctrine de l’« enlargment », défendue par Bill Clinton : « étendre et renforcer la
communauté mondiale des démocraties fondées sur le marché ». Ils jouent un rôle décisif dans les accords
d’Oslo de 1993 entre Rabin et Arafat, ou dans l’ex-Yougoslavie, en engageant l’OTAN en Bosnie en 1994,
puis au Kosovo en 1999.
Des résistances de plus en plus vives
Comme leur conception de la démocratie et des relations internationales se heurte à des résistances de plus
en plus vives, les États-Unis n’hésitent pas à adopter une attitude unilatérale quand leurs intérêts sont
directement menacés : leur refus de ratifier le protocole de Kyoto ou d’adhérer à la Cour Pénale
Internationale en sont de bons exemples.
Par ailleurs, la crise financière et la montée de puissances économiques émergentes qui les concurrencent
affaiblissent aussi leur puissance dans la mondialisation.
Le choc du 11 septembre 2001 entraîne un changement brutal de position diplomatique : se considérant en
guerre, les États-Unis affirment le droit de défendre unilatéralement leurs intérêts, y compris contre
l’opinion internationale, et de frapper préventivement leurs ennemis. Cette réaction brutale se produit au
moment même où les fondements de leur puissance sont remis en cause : l’anti-américanisme se développe.
POUR L’EXAMEN
Les sujets de composition suivants sont envisageables : « Les États-Unis et le monde depuis 1945 », « La
puissance américaine dans le monde depuis 1945 ». L’analyse d’un ou deux documents (textes, images,
cartes, etc.) peut être demandée.