2. L`Iran, l`Afghanistan et le Pakistan dans les relations

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2. L’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan
dans les relations internationales
Convergence ethnique de ces 3 pays.
Position très remarquable géopolitiquement de ces 3 pays.
Pays au carrefour de mondes très divers : A l’ouest le monde arabe, au nord, le monde russe,
au côté sud c’est l’Inde et à l’Est c’est la Chine. Certains monuments bouddhistes étaient
présents.
Lieu de transit remarquable passant par le Pakistan.
Un des endroits particulier d’affrontement entre les USA, le Royaume-Uni et la Russie.
Après la seconde guerre mondiale, l’Ouest cherche à éviter l’expansion du communisme dans
cette région.
I- Un carrefour transformé en ligne de démarcation entre
grandes puissances.
1. L’empreinte de la rivalité anglo-russe.
a) L’affrontement indirecte entre russes et britanniques.
Affrontement commençant au début du 19ème siècle et paroxysme en 1880.
En 1809, les anglais ont envoyé une délégation dans cette région car Napoléon 1 er et le
tsar Alexandre 1er ont un projet d’attaquer dans cette région pour mettre en danger l’Inde
britannique.
La menace napoléonienne est terminée en 1815 mais côté russe, la menace est de plus
en plus visible. L’Iran possédait à l’époque le Caucase et les russes en 1828 s’emparent de ces
régions. La Russie veut s’étendre vers le sud pour atteindre les mers chaudes.
Pour accéder aux mers chaudes, on juge utile de continuer l’expansion vers l’Asie
centrale et donc vers l’Afghanistan. Le Royaume- Uni veut alors protéger l’empire des Indes.
On se dit que la meilleur solution est de se rendre maître de l’Afghanistan.--> En 1838, les
anglais s’emparent de Kaboul et veulent installer un protectorat. Le problème est que
l’Afghanistan est un ensemble de tribus. C’est un pays non centralisé. En 1842, les soldats
anglai sont massacrés. Ils vont donc quitter ce pays. La Russie ne va pas envahir directement
l’Afghanistan.
Ils vont inciter le chah d’Iran de récupérer un territoire à l’ouest de l’Afghanistan. Les
britanniques aident les afghans à repousser les troupes iraniennes. L’Angleterre va en profiter
pour s’installer dans le Baloutchistan du sud iranien…
Paroxysme du conflit en 1880 car le 1er ministre anglais Benjamin Israélite veut en
1878 tenter de prendre l’Afghanistan et s’empare de Kaboul. Mais quelques temps plus tard,
une fois de plus, les soldat anglais sont massacrés.
b) De la tension à la négociation.
Les Anglais remarquent qu’il est plus intéressant de faire de l’Afghanistan un Etat
tampon. La Russie en 1885 s’installent dans le nord du pays. Tension à son paroxysme. Les 2
pays ne veulent cependant entrer en guerre. Les Britanniques lancent alors des négociations.
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En 1891, sont lancés ces négociations. Ces négociations sont fondamentales car
c’est la base de l’établissement des frontières de l’Afghanistan de l’aujourd’hui.
Formule du sultan de Kaboul. L’Afghanistan « une chair entre 2 lions ».
En 1893, les frontières sont établis. A l’ouest, rien ne change. A l’est du pays,
transformation lourde de conséquences. Transformations résultant de la commission Durand.
La ligne « Durand » est établie (frontière est du pays). L’ethnie pachtoun est coupée en 2. Le
nord de l’Afghanistan est terminée par un vieux morceau insupportable :le corridor de
Wacan. Ce corridor résulte du fait que les britanniques refusaient un contact direct entre
troupes anglaises et russes.
En théorie l’Afghanistan est un Etat indépendant. Mais il est placé sous surveillance
britannique.
Concernant l’Iran, le problème ne sera résolu qu’en 1907 car finalité de la triple
Entente. On se met d’accord avec un partage officieux. Un nord sous influence russe, un sud
sous influence anglaise et un centre neutre.
L’effort des iraniens comme les afghans est d’être totalement indépendant.
2. Les illusions et les tourments de la quête de l’indépendance.
a) D’une guerre mondiale à l’autre : l’émancipation avortée malgré la montée des
nationalismes
La première guerre mondiale amène les 2 pays à se déclarer neutres. Et de fait l’Afghanistan
ne participera pas au conflit. Contrairement à l’Iran. En Iran, les Turcs Ottomans vont investir
le nord de l’Iran pour attaquer les troupes russes. Les britanniques attaquent aussi au sud de
l’Iran.
L’Iran sera donc totalement ruiné et ne pourra en rien demander des réparations
puisqu’il s’est déclaré neutre. Le sentiment national est exacerbé. Les russes, après la
révolution d’octobre sont partis. Le nationalisme iranien se développera donc contre le
Royaume-Uni, d’autant plus que les anglais veulent s’étendre dans le pays pour éviter la
contagion communiste mais surtout pour s’accaparer les richesses pétrolières iraniennes.
D’ailleurs au début du XXème siècle, William Darcy a crée sa propre compagnie là-bas, une
compagnie pétrolière importante s’est crée en 1909.
Le chah a été contraint de signer des traités avec l’Angleterre. L’armée iranienne devra
être entraîner par des officiers anglais. Mais l’armée iranienne n’accepte pas cela. Un complot
se forme avec à sa tête Reza Khan. Il devient après un coup de force ministre de la guerre. Les
anglais vont finir par soutenir Reza Kahn car ils veulent éviter l’anarchie dans le pays.
Reza Khan va voter la déchéance du Chah. En 1925, le Chah est destitué. Reza Khan
se proclame empereur. Il se nomme alors Reza Chah Pahlavi. Reza Chah veut acquérir une
véritable indépendance. Pour y parvenir, il faut rompre avec la domination britannique via ses
compagnies pétrolières. A l’époque, 16% seulement des revenus tirés du pétrole est reversé a
l’Iran. Le Chah va tenter de s’opposer à cette grande compagnie pétrolière, l’APOC. Reza
Chah doit abandonner ce combat car en manque de soutiens. Quelques concessions tels que
20% de revenus vers Iran notamment.
Reza Shah va devoir abdiquer ensuite. Pourquoi ? Avec son échec pétrolier, il tente un
rapprochement avec l’Allemagne nazie. Ce pays propose des accords commerciaux
intéressants mais il y a aussi des convergences idéologiques. L’Iran, même étymologie que le
mot Aryen et les nationalistes iraniens croient dans une parenté commune avec les nazis. En
1939, les iraniens tolèrent mal le pacte germano-soviétique. Et quand la guerre est déclarée,
l’Iran choisit d’être neutre.
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En 1941, Hitler attaque l’URSS et à la fin de l’année 1941 les allemands arrivent au
Caucase. En Iran, on prépare une arrivée des Allemands. Les Britanniques et les Soviétiques
sont très inquiets car l’Iran est une zone de transit énorme vers l’URSS. L’Iran est envahi
donc par les anglais et russes. Reza Khan abdique car considéré comme profond pro
allemand. C’est son fils qui prend le pouvoir (le Shah de 1979)
En Afghanistan, la neutralité est respectée vu son isolement géopolitique. Le
Royaume- Uni veut conserver un droit de regard sur ce pays et signe le traité de Rawalpindi à
la suite du premier conflit mondial. Politique de statu quo, immobilisme. Il faut attendre la
disparition de l’empire des Indes.
b) Les tourments de l’indépendance : la cas pakistanais.
Le Pakistan est indépendant en 1947. Peut- il être viable ? Il résulte de la ténacité de la
ligue musulmane et de son chef Mohammed Ali Jinnah. Depuis les années 30, il défend la
thèse de 2 nations au sein de l’Inde. Après la deuxième guerre mondiale, les 2 nations
prennent forme. Quel nom donner au nouvel Etat arabe ? Le mot Pakistan résulte d’un
acronyme :
- P comme Pendjab - A comme afghan car ethnies pachtoun. K comme Cachemire.
- S comme Sind
- Tan car habitude de la région… et i car c’est logique
Etat donc très artificiel car il n’y a aucune référence historique. En 1947, le Pakistan est
divisé entre 2 parties, la Pakistan orientale peuplé de la population Bengali et le Pakistan
Occidentale.
Comment unifier ces 2 populations ? Les deux populations sont musulmanes. L’Islam
vecteur d’identité du Pakistan. C’est un problème car l’Afghanistan est aussi musulmane.
C’est un problème aussi car l’Islam ne prend en aucun cas compte de la notion de nation.
L’Afghanistan émet des revendications contre le Pakistan quelques jours après son
indépendance car le Pakistan est historiquement proche de lui. C’est la raison pour laquelle
que l’Afghanistan votera contre l’entrée du Pakistan à l’ONU. Les pachtouns du Pakistan
n’ont de même aucune velléité séparatiste car les pachtouns participeront fortement au
pouvoir du Pakistan. D’ailleurs Le pachtoun Ayud Khan deviendra président du Pakistan en
1958.
La question du Cachemire :
Le maharadjah du Cachemire est hindou alors que la population est majoritairement
musulmane. Ce maharadjah demande l’aide à l’Inde. Nehru y envoie des troupes et la guerre
se déclenche dès Octobre 1947. Les nations unies proposent leur intermédiation avec la mise
en place d’un référendum. Mais l’Inde demande le retrait des troupes pakistanaises qui
refuseront. Référendum non mis en place. La guerre se poursuit et se terminera par un cessez
le feu en 1949, une partie va au Pakistan et une autre à l’Inde.
Le Pakistan voit cela comme un terrible échec. Le Cachemire est un peu « l’Alsace
Lorraine » du Pakistan. L’Inde devient le grand ennemi du Pakistan.
Le Pakistan va alors développer un fort complexe minoritaire et qui se transformera en
un complexe sécuritaire. Si l’Afghanistan et l’Inde faisaient alliance pour attaquer le
Pakistan ? Raison pour laquelle les Pakistanais veulent faire survivre leur pays. Raison pour
laquelle les militaires sont très importants dans le Pakistan.
Le Pakistan se retrouve intégré dans la guerre froide.
3. Avantages et inconvénients d’une position sur la ligne de front de la
guerre froide.
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La relation avec les soviétiques et les américains sera différente selon ces 3 Etats.
1) L’Iran puissance régionale par la grâce de la Guerre Froide.
L’Iran va profiter de la guerre froide. N’oublions pas que l’Iran continue d’être occupé par
l’URSS et le Royaume-Uni. En 1942, les 2 pays ont signé un traité dans lequel ils promettent
de quitter l’Iran 6 mois après la guerre.
Le Royaume-Uni quitte le pays en 1945 mais les soviétiques ne partent pas. Ils laissent se
constituer 2 Républiques autonomes au nord de l’Iran :
-La République d’’Azerbaidjan en 1945 – La République Kurde de Mahabad en janvier
1946
 Manière de conserver son influence via son soutien à ces 2 républiques.
L’Iran va devant le Conseil de sécurité de l’ONU. L’URSS est pris en flagrant délit de
non respect de ses engagement et atteinte à un Etat. Les USA décident de soutenir Téhéran
même jusqu’à recourir l’arme nucléaire. Les 2 républiques autonomes disparaissent, l’Iran
gagne la bataille diplomatique.
A l’époque forte dévaluation de la livre sterling, très intéressant pour la compagnie
pétrolière AIOC mais la compagnie donne une partie très faible de ses revenus à l’Iran.
Sentiment de spoliation de la part des iraniens. De même, l’Iran remarque que l’Arabie
Saoudite réalise un contrat 50-50 avec une compagnie pétrolière. L’Iran demande la même
chose. L’AIOC refuse. En mars 1951, le parlement iranien vote la nationalisation des
compagnies pétrolières. Mohammed Mossadegh devient 1er ministre après avoir fortement
revendiqué cette loi. Il veut dès lors faire appliquer cette loi. Le Royaume-Uni réalise alors
un embargo sur l’Iran. On se retrouve alors dans une très grave crise économique et
financière de l’Iran. Les USA, avec Eisenhower, vont s’y investir fortement. Cette crise
entraîne un regain de communisme dans le pays. Un fort PC, le parti Toudeh, est implanté.
Les USA veulent alors supprimer Mossadegh. Ils incitent le Shah de l’évincer qui le fera
en 1953. Mossadegh, pour éviter d’être destitué, arrête le messager porteur de la destitution.
Le Shah a peur d’un coup d’Etat de Mossadegh. En réalité, c’est la CIA qui fera le
coup d’Etat en faisant travailler l’armée. Celle-ci décide alors de renverser Mossadegh, le 19
aout 1953. Le Shah reprend son pouvoir mais sur le plan économique les choses évoluent
Les américains vont en profiter. Le Shah a une dette envers eux. Washington décide de
donner une aide économique massive. On accepte que l’Etat iranien demeure propriétaire
des richesses pétrolières mais confie ses richesses à un consortium international. Les
USA obtiennent 40% des parts et on fait en sorte d’établir un contrat conforme à celui de
l’Arabie Saoudite, 50- 50.
L’immixtion américaine va poser problème. L’Iran revendique dans les années 70 le
rang de plus grande puissance du Moyen-Orient. Les américains arment l’Iran en vue d’une
opposition avec l’URSS. L’Iran se demeure très fidèle. En 1955, l’Iran signe le pacte de
Bagdad.
L’Iran conserve de bonnes relations avec Israël : Crainte commune du Baasisme,
de l’Irak, du Nassérisme. Importante coopération avec l’Iran. Les USA sont très généreux
économiquement,…, militairement avec l’Iran d’où une armée iranienne très puissante.
A la fin des années 60, l’Iran est devenu gendarme du monde. Nixon a prononcé
le discours de Guam en juillet 1969 dans lequel il annonce le retrait du Viêtnam mais plus
loin de cela, il veut éviter la multiplication des théâtres d’opération et ainsi on attribue aux
alliés la mission d’assurer cette sécurité. L’Iran devient alors une puissance régionale à ce
moment. Son poids diplomatique devient très importante, le Shah est le médiateur idéal par
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ailleurs entre l’Egypte et Israël. Aux accords d’Alger, on définit la frontière de l’Iran et l’Irak
au milieu du fleuve. L’Iran profite donc du châtel arabe.
2) L’irrésistible satellisation de l’Afghanistan par l’URSS
L’Afghanistan est confronté à une grave pauvreté, elle est méfiante envers l’URSS, et
pourtant divers circonstances vont aboutir à une satellisation de ce pays par l’URSS.
Les problèmes relationnels sont forts entre le Pakistan et l’Afghanistan. Le
Pakistan décide de fermer sa frontière avec l’Afghanistan.-> Très gros handicap pour les
afghans. La moitié du commerce extérieur passe par le Pakistan. D’où besoin de faire un
appel de pied vers l’Union Soviétique.
L’Afghanistan demande tout d’abord l’aide financière aux USA qui eux refuseront. En
effet, les USA considèrent que l’Afghanistan a opté à ce moment là pour une politique
neutraliste suivant le point de vue de l’Inde. De même, rapprochement entre Pakistan et USA.
 Aubaine pour Moscou. Décembre 1955, Khrouchtchev se rend en Afghanistan où
l’on signe un pacte de non agression et une série d’accords. (point de départ de la
satellisation)
Au début des années 60, un échelon est passé car la tension augmente avec le Pakistan. On a
ouvert la frontière fin années 50 mais pendant 18 mois entre 1961 et 1963 la frontière est
complètement bouclée.
En 1963, le conflit se dénoue mais Kaboul a du reconnaitre la validité de la ligne du
Ranh. Mais cet échec diplomatique afghan accroit la satellisation par l’URSS.
3) Les manipulations pakistanaises ou l’instrumentalisation de la guerre froide par le
Pakistan.
Le Pakistan a trop soif d’indépendance pour être satellisé. Il va tenter de manipuler les
évènements.
La politique extérieure du Pakistan ne peut se comprendre sans se référer à l’Inde.
Nehru a opté pour le neutralisme et de plus, il a de bonnes relations avec Moscou. Par
réaction, le Pakistan régit donc différemment et va donc se tourner vers les USA.
2 pactes :
 Le pacte de l’OTASE  Le Pacte de Bagdad.
Cette alliance ne suffit pas encore. Les pakistanais cherchent donc à disposer d’autres
alliés, la Chine notamment. Celle- ci a une frontière commune avec le Pakistan et au début
des années 60, les deux pays s’allient d’autant plus qu’à l’époque la Chine rompt ses relations
diplomatiques avec Moscou et de même la Chine fait la guerre à l’Inde.
 Traité d’amitié et de coopération sino pakistanais en 1963.
C’est ainsi que le Pakistan se sent capable de récupérer la partie du Cachemire du l’Inde.
Nehru meurt d’ailleurs, flottement politique en Inde. Le Pakistan veut en profiter et la
guerre est déclenchée en 1965 (2ème guerre indo pakistanaise). Mais la réaction indienne
est très vigoureuse grâce à son équipement moderne financée par le Royaume-Uni et
l’URSS. De plus, il y a une réaction de la communauté internationale contre le Pakistan,
plus précisément les USA. Ils témoignent d’un profond mécontentement et mettent en place
un embargo sur les armes. Le Pakistan perd pied donc d’autant plus que l’Inde continue d’être
armé par le Royaume-Uni et l’URSS. = Grande défaite diplomatico- militaire du Pakistan.
Relations entre USA et Pakistan non sereines. Ampleur de l’isolement ressenti par le
Pakistan. Rapprochement donc très temporaire avec l’URSS. Moscou en profite par la
signature d’accords économiques, techniques et militaires avec le Pakistan. Des chars
soviétiques sont expédiés là- bas. Rapprochement limité tout de même car en juin 1969, est
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publié la doctrine Brejnev qui déclare la possibilité d’intervention de l’URSS su les pays
asiatiques voient leur pays menacé. Le Pakistan refuse car il veut préserver son indépendance.
A la fin des années 60, toujours en quête d’une solution pour établir sa souveraineté
sur l’ensemble du Cachemire.
Les années 70 constituent un tournant majeur pour les 3 pays et vont en faire l’une des
régions les plus dangereuses du monde.
II-
Les chocs des années 1970 et la tranformation de
l’ensemble irano- afghano- pakistanais en une zone de
conflictualité majeure.
1. Les chocs des années 70
a) La scission du Pakistan et le renforcement d son complexe militaire
Les pakistanais de l’est sont soumis aux pakistanais de l’ouest, particulièrement l’ethnie
benjawi. Comment faire respecter la population bengali ?
D’où sécession. L’Inde intervient en donnant son soutien aux sécessionnistes bengali.
 3ème guerre indo pakistanaise en décembre 1971. Le Pakistan va devoir reconnaitre
l’indépendance du Bengladesh et voit donc son territoire très réduit. De plus, le
Pakistan était sous régime de dictature militaire et s’effondre donc. Un gouvernement
civil se met donc en place avec à sa tête Zulfikar Ali Bhutto devient président de la
République pakistanaise.
De plus, signature des accords de Simla en 1972. L’Inde y impose sa vision du
règlement de la question du Cachemire. Dans les accords, on précise bien que ce sont des
négociations bilatérales et non au niveau de l’ONU comme le souhaitait le Pakistan.
Conséquence : Le Pakistan est seul face à l’Inde.
De plus la ligne de cessez le feu de 1949 est appelé « ligne de contrôle ». Frontière
pérennisée donc.
En ce début des années 70, une nouvelle fois en situation d’échec. Les USA refusèrent
d’aider les pakistanais. Alors qu’en Aout 1971, l’Inde signe un traité de paix avec
l’URSS. Situation de déséquilibre.
En Mai 1974, l’Inde réalise son 1er essai nucléaire. Le Pakistan se sent menacé.
Indispensable de se réorienter stratégiquement donc.
2 voies :
- Diplomatique : Rapprochement avec le monde arabo islamique et tout
particulièrement avec l’Arabie Saoudite. En 1974, c’est au Pakistan que la conférence
islamique tient sa conférence. Bhutto en profite pour se rapprocher avec le monde
musulman. Il veut être le champion du monde musulman. Il veut donc disposer de
l’arme nucléaire. Mais c’est compliqué d’autant plus qu’il y a le traité de non
prolifération nucléaire et donc refus des USA et URSS de l’aider. Le Pakistan se
tourne donc vers la Chine, disposant de l’arme et non signataire du TNP Traité de
coopération militaire entre les 2 pays. Le Pakistan va se rapprocher de la France via
un programme nucléaire à caractère civil= Un contrat est passé pour la construction
d’une usine de retraitement de plutonium.
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Les USA font pression sur les 2 pays et un amendement en 1973, l’amendement GlennSymington, condamne fermement les pays non signataires du Traité de non prolifération
nucléaire et souhaitant disposer de l’arme nucléaire.
Bhutto est renversé par un coup d’Etat en 1977, le général Zia prend le pouvoir.
 Réaction très vive de la communauté internationale. L’administration Carter réagit
vivement contre. Vive tension et Carter arrête d’aider le Pakistan. Le régime du
général Zia est mis au banc de la communauté internationale.
b)
Le choc de la révolution islamique iranienne.
En mars 1979, l’imam Khomeiny se retire du CENTO. « Ni l’Ouest, ni l’Est, la République
islamique ». Khomeiny va avoir de fortes hostilités contre les USA. L’URSS est épargné car
primo l’URSS n’est pas impliqué en Iran, aussi car Khomeiny pense les USA plus dangereux
que l’URSS.
L’Iran nationalise totalement le pétrole iranien, tour ce qui y a trait.
L’évènement le plus marquant est la prise d’otage du 4 novembre 1979 par des étudiants
de la ligue de l’Imam. Ils pénètrent dans l’ambassade des USA et prennent en otage 52
diplomates américains. Carter n’a pas réussi ni diplomatiquement ni militairement à les
libérer.
Khomeiny libère les diplomates lors de l’investiture de Reagan pour humilier Carter.
Les relations sont rompus dès 1980.
La communauté internationale critique cette prise d’otage car c’est bafouer tout simplement le
droit internationale.
 Longue période d’isolement diplomatique donc de l’Iran. L’Iran a rompu ses relations
avec Israël et ses relations avec les Etats arabes du Golfe Persique se raidissent
notamment avec l’Irak et l’Arabie Saoudite.
En 1979, un groupe d’exaltés chiites décide de s’emparer de la mosquée de la Mecque et
l’Arabie Saoudite en tire les conséquences en condamnant le chiisme et les chiites. L’Irak
de Saddam Hussein également et engage la répression contre les chiites. Rapprochement donc
entre l’Irak baasiste et la monarchie saoudienne.
c) L’Afghanistan et la trahison soviétique.
En 1978, le prince Dahoud prend le pouvoir sous la bienveillance de l’URSS. Cependant,
l’Afghanistan se rapproche de l’Iran, à l’époque pro USA.
Moscou décide donc de permettre la réalisation d’un coup d’Etat communiste en décembre
1978. D’où traité d’amitié et de coopération avec le nouveau régime. L’occident ne réagit
pas outre mesure. Contrairement au Pakistan
Le Pakistan craint la mise en place d’un axe Moscou-Kaboul-New Delhi.
Cependant sur le terrain, le régime communiste est confronté à la résistance islamique. De
plus 2 tendances au sein du PC : D’un côté Amin (Kalk) et de l’autre Babrak Karmal. Amin
l’emporte mais n’arrive pas à imposer la supériorité du gouvernement sur la résistance
islamique. Amin recherche donc l’aide de Moscou qui est ok.
 En décembre 1979, Moscou envoie des troupes aéroportés à Kaboul.
La 1ère intervention de l’URSS est d’envahir le palais présidentiel. Et bizarrement Amin
est tué. Les soviétiques veulent donc mettre comme président Babrak Karmal.
Les occidentaux s’indignent. Jimmy Carter réagit très violemment. A l’époque, on
est en pleine crise des otages. L’action en Afghanistan paraît être un vrai poignard dans le dos
pour les USA. Carter va considérer que Moscou profite des difficultés des USA. Jimmy
Carter parle alors de « plus grave menace vers la paix depuis la seconde guerre mondiale ».
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La Chine n’améliore rien en condamnant le social-impérialisme soviétique.
 Violentes représailles notamment via le boycott des JO de Moscou de 1980. Embargo
de céréales et technologiques contre l’URSS.
Doctrine Carter : « Toute attaque sur la zone du Golfe Persique est considérée comme une
atteinte aux intérêts vitaux des USA »
L’assemblée générale des Nations Unies vote très majoritairement pour le retrait immédiat,
inconditionnel et total de l’URSS en Afghanistan.
2. La guerre dans tous ses états.
a) La République Islamique d’Iran et la guerre contre l’Irak.
L’Iran n’a jamais attaqué contre l’Irak, c’est l’inverse. Khomeiny critique la non réaction
des Nations Unies contre l’Irak. L’ONU a laissé l’Iran seul contre l’Irak.
Cependant, l’Iran n’a pas respecté les accords de 1975 sur le chatel arabe. L’Iran
khomeyniste continue de critiquer l’arabisme, pousse au renversement au régime baasiste
irakien. De plus, nous sommes toujours en pleine affaire des otages. L’Iran bafoue toujours
le droit international. L’Iran est craint et détesté pour sa force de subversion. L’Iran
finance les terroristes de tout bord (IRA, ETA,…)
2 volées de la guerre Iran-Irak :
- 1er volet de 1979 à Juin 1982 : les combats se déroulent sur le sol iranien. Sursaut
national iranien. Repli de l’armée irakienne.
- 2ème volet de la guerre de juin 1982 à 1988: Khomeiny engage ses forces en Irak. Très
logiquement, l’Irak reçoit le soutien de la France (avions,…), Arabie Saoudite. L’Iran
aura le soutien de la Chine, Corée du Nord, Israël (car selon lui, l’Irak paraît le plus
dangereux). Les américains vont d’ailleurs vendre des armes à l’Iran via l’Israël
afin de financer un contrat au Nicaragua contre les sandinistes. L’attitude officielle des
Etats-Unis est le double endiguement. Les USA apprécient de voir deux régimes
mauvais se battre. Mais les USA vont peu à peu avoir une préférence pour l’Irak,
notamment à partir de 1986, car les iraniens veulent placer des mines dans le Golfe
Persique, sur un lieu de passage important de navires pétroliers. Envoi donc de navires
de guerres US. En 1988, une frégate américaine sera endommagée par une mine et la
flotte américaine va alors détruire la flotte iranienne. Cela a pour conséquence de
retirer les troupes iraniennes de l’Irak.
Pour les soviétiques, vision difficile sur le conflit. Les soviétiques veulent garder de
bonne relations avec l’Iran tandis qu’ils ont fait un accord de coopération avec l’Irak.
Cependant, les soviétiques vont d’abord aider les iraniens mais au final, les soviétiques
livrent des armes aux 2 pays.
Bilan de la guerre :
Ni vainqueur ni vaincu militairement. Sur le plan économique, la partie sud ouest de l’Iran
est fortement touchée. Sur le plan diplomatique, l’Iran est fortement décriée par la
communauté internationale.
L’Iran développe certains courants comme le Hezbollah. En dehors du bilan cette politique
d’aide, peu de réussite.
En juin 1989, à la mort de Khomeiny, on voit un vrai fiasco iranien. Les successeurs de
Khomeiny doivent avoir une nouvelle politique.
b) La guerre d’Afghanistan et ses répercussion internationales.
Le Pakistan va intervenir fortement dans cette guerre. Primo pour cause ethnique. Les
afghans sont surtout des pachtouns et les pakistanais vont donc accueillir 3 millions d’afghans
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dans la zone de Peshawar et les zones tribales. La population pakistanaise prend fait et cause
pour les afghans. Secondo pour cause politique :Le général Zia veut aider les afghans pour
sortir de l’isolement diplomatique.
Grande différence entre Khomeiny et le Pakistan. Khomeiny a instrumentalisé le politique
au bénéfice du religieux et vice versa pour le général Zia.
Il faut attendre Reagan pour que les relations américano pakistanaises s’améliorent. Il
apporte une aide massive (militaire,…) au Pakistan, qui se trouve donc au 3ème rang des Etats
aidés.
A l’époque, toutes les formes de résistance anti communiste, peu importe sa nature, sont
soutenus par les USA, particulièrement la CIA en 1983 qui aide Ben Laden en lui demandant
de recruter des moujahids.
 Face à cela, l’URSS lutte en Afghanistan : « Vietnam de l’URSS »
Gorbatchev va décider d’arrêter la guerre. Néanmoins, il n’y a pas de formalisation de la
résistance afghane, voila pourquoi c’est le Pakistan qui se charge de la pacification. Le
général Zia va jouer un rôle important dans la réalisation d’un accord.
Les négociations commencent en 1985 et se terminent aux accords de Genève de
1988. 15 février 1989 : Départ total des soviétiques du pays.
 13000 soldats soviétiques morts.
En 1992, le régime communiste Afghan est renversé par une République Islamique, qui au
début était largement soutenu par la population.
3. La région de tous les dangers.
Après la mort de Khomeiny, l’Iran se modère. Un gouvernement d’union se crée en
Afghanistan.
a) L’Afghanistan grand repère du terrorisme international ?
Après la chute du régime afghan communiste, le gouvernement d’union se réunit à Islamabad.
Très mauvaise nouvelle, les partis chiites refusent d’ailleurs de s’associer au gouvernement.
Dans ce gouvernement on retrouve 2 grands partis : Hezb- a islami (parti de dieu) Djamiat-e
islami (société islamique). Le premier parti est dirigé par Hekmatyar : Islamiste radical
soutenu par le Pakistan. Ce Hekmatyar au début des années 90 avait soutenu Saddam Hussein
durant la guerre du Golfe. Le Pakistan était logiquement embarrassé…d’où suspension de
l’aide financière américaine saoudienne par conséquent.
Hekmatyar ne sera donc pas le chef du gouvernement, ce sera donc Rabbani.
Du côté du parti « société islamique », il est dirigé par le lion du Pandjchir (le commandant
Massoud), surnom reconnu lors de la guerre anti URSS. C’est un tadjik, il devient ministre de
la Défense.
 Ils ne se supportent pas, 2 ans après la formation du gouvernement, c’est l’anarchie, un
groupe va profiter de ce bordel : Les talibans.
Qui sont ces taliban ? Ce sont des étudiants islamiques dans des écoles coraniques
(madrasas), enseignement fondamentaliste proche du wahhâbisme saoudien.
Ces talibans recrutent surtout dans l’ethnie pachtoun côté pakistanais comme coté
afghan. Les services secrets pakistanais décident de soutenir les taliban et son chef, le
mollah Omar.
Le Pakistan est très content d’établir sa tutelle via les taliban en Afghanistan,
notamment car cela lui permettra d’établir une influence sur les républiques d’Asie centrale
(Tadjikistan,…). Mobile économique par ailleurs dans ces pays d’Asie Centrale. (pétrole,…) :
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Volonté de mettre en place des gazoduc et Oléoduc jusqu’aux côtes pakistanaises. Les USA
les soutient donc, la CIA va donc soutenir le Pakistan et donc les Taliban.
En octobre 1994, les Taliban prennent Kandahar, qui devient donc la grande
place forte de ces islamistes. En 1996, Kaboul tombe sous leur main. Néanmoins, la partie
nord est du pays n’est pas occupé par les taliban car à la frontière du Tadjikistan. Par
conséquent, c’est un fief de Massoud qui refuse toute allégeance aux cons d’islamistes.
Massoud va donc recevoir le soutien de la Russie car ceux-ci ont peur de l’influence
pakistanaise et afghane sur l’Asie centrale.
Du côté US, l’attitude va vite évoluer envers les taliban. Pourquoi ?
 Attentats contre les USA en Aout 1998 : les ambassades US du Kenya et de
Tanzanie sont attaqués. (plus de 220 morts). Un destroyer US à Aden est destroyé
( 17 morts). Pays d’origine : Afghanistan.
Oussama Ben Laden forme en 1998 « Al Quaida »
Qui est Ben Laden ? En 1989 après le départ de l’URSS d’Afghanistan, il revient en
Arabie Saoudite. Voyant les Américains s’installer sans heurts en Arabie Saoudite
(guerre du Golfe), Oussama est choqué. Ben Laden décide donc de se rebeller contre
le royaume saoudien. Il est déchue de sa nationalité saoudienne. Il trouve refuge en
Afghanistan, à Kandahar. Après les attentats de 1998, les USA demandent
l’extradition de Ben Laden, l’Afghanistan refuse
 Un totalitarisme religieux se met en place. Les médias occidentaux critiquent
fortement ce régime. Les femmes afghanes portent la burka. Décision talibane
d’éliminer toute trace bouddhiste en Afghanistan : les statues bouddhistes, grand
lieu de référence bouddhiste, à Bamyan ont été détruites. Décision qui a fait
fortement réagir la communauté internationale. Ils s’isolent progressivement. Le
régime taliban avait dès le début été reconnu par très peu de pays : Arabie
Saoudite, Pakistan et émirats du golfe. Après cette affaire, le Pakistan reste son
seul soutien.
A l’inverse, Massoud et son mouvement « l’alliance du nord » sont de plus en plus
soutenus notamment par l’Iran (car soutien chiites), l’Inde( car anti Pakistan). Au début des
années 2000, les occidentaux soutiennent de plus en plus Massoud, qui devient donc le plus
dangereux ennemi des taliban  Le 9 septembre 2001 Massoud est assassiné par Al Quaida.
2 jours après, c’est le 11 septembre…
Le 12 septembre 2001, la résolution 1368 accorde aux USA un droit à la légitime
défense individuelle et collective contre « l’axe du mal », particulièrement l’Afghanistan.
Les USA lancent des frappes aériennes le 7 octobre contre l’Afghanistan, et
personne ne proteste, logique…
Le Pakistan n’en sort pas indemne.
b) Les jeux dangereux du Pakistan.
Les USA et le Pakistan ont des relations exécrables, pique de tension en 1998.
Pourquoi ? Attentats anti US. Le Pakistan a indirectement sa part de responsabilité car pas
de persuasion contre Afghanistan pour extrader Oussama. De plus, en 1998, 1ère essai
nucléaire. En représailles logiquement, l’Inde fait monter la moutarde en faisant
plusieurs essais nucléaires. Les USA mettent en place des sanction économiques,… contre
le Pakistan. Pression sur Nawaz Sharif pour qu’il rencontre son homologue indien.
Bill Clinton après 1998 fait davantage de pression sur le Pakistan, mais cela a
des conséquences négatives dans l’armée pakistanaise. Celle-ci est opposée à des
négociations avec l’Inde, particulièrement le général Pervez Moucharraf. Il prend donc
une initiative d’infiltrer des soldats dans la partie indienne du Cachemire. Des djihadistes
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islamistes font des attentats en Inde. Conséquence : 4ème guerre indo- pakistanaise (« la
guerre de Kargil ») : Défaite militaire pakistanaise comme d’hab.
Bill Clinton condamne cela et demande à Sharif en Juillet 1999 de maîtriser son armée
en mettant fin aux incursions en Inde.
En 1999, Moucharraf s’empare du pouvoir. Aggravation des relations avec
Washington d’autant plus que le Pakistan soutient le terrorisme et donne du matériel
nucléaire à la Corée du Nord.--> Isolement diplomatique.
Arrivent le 11 septembre 2001, Moucharraf se retrouve au pied du mur. Soit il
continue de soutenir les islamistes et se retrouve totalement isolé, soit il soutient les
américains et retrouve l’aide économique,… Il soutient donc le maintien de l’alliance
avec les USA, les aide contre l’Afghanistan.
 Relations véritablement instables entre le Pakistan et les USA mais maintien tout de
même
c) Réalisme ou radicalisme, les balancements de la politique extérieure iranienne.
Après la mort de Khomeiny, le courant pragmatique l’emporte. Il est décidé
d’améliorer les relations avec les voisins, tout en se repliant sur soi même.
Après la mort de Khomeiny, C’est Hachemi Rafsandjani qui devient président et
tente de normaliser les relations extérieures.
C’est ainsi que l’Iran refuse de se positionner sur le cas de la Tchétchénie pour se
modérer face à la Russie.
En 1991, Des centaines de milliers d’américains sont en Arabie Saoudite, au porte de
l’Iran. Les iraniens s’abstiennent face à cette « menace ». Le gouvernement iranien n’est de
toute façon pas mécontent de voir l’Irak affaibli : Convergence d’intérêts entre l’Iran et les
USA à l’époque mais aucun rapprochement car ils continuent de s’opposer idéologiquement.
Les USA continuent leur politique d’embargo avec l’Iran. Le réalisme iranien va surtout
avoir des répercussions du côté de l’Union Européenne : On fait appel aux entreprises
européennes qui ne refusent pas. Les USA le critiquent ouvertement.
En 1996, le Congrès vote la loi d’Amato (ou « Total Bill »). En effet la société
pétrolière Total s’est investi en Iran. Cette loi stipule qu’il est interdit aux entreprises toute
investissement supérieur à 40 millions de dollars dans l’hydrocarbure en Iran et Libye. Un
investissement supérieur sera sanctionné par les USA. Cela ne va pas empêcher les entreprises
européennes de s’investir en Iran.
En 1997, Mohammed Khatami est élu président de l’Iran. Il est très modéré et
développe un dialogue avec les puissances occidentales, la France en particulier. Il y fait
donc plusieurs visites officielles en Europe, notamment à Paris pour rencontrer Jacques
Chirac. Cette normalisation ne va cependant pas s’effectuer comme il le souhaitait.
Problème du programme nucléaire iranien :
Aout 2002 : On apprend l’existence d’un vaste projet d’enrichissement de l’uranium
en Iran : Très grave crise internationale. Rappelons que le programme de nucléaire civil a
été mis en place par le Shah dans les années 70, supprimé par le régime islamiste et
réactivation en 1995 via la réactivation de la centrale de Bouchehr, mais à la base c’est
uniquement civil. Le gouvernement iranien ne se limite pas seulement à cette centrale et
met en place un centre nucléaire à Natanz. Ce centre pose problème car on se rend compte
de l’existence d’un trafic nucléaire à but militaire via un pakistanais, Abdel Kader Kahn.
Réaction de la communauté internationale. Pour Georges Bush, l’Iran fait donc partie
de l’axe du mal. Pour les européens, ils sont moins extrêmes. Ils mettent en place une série
de négociations, qui seront ambigu côté iranien. Exemple : En octobre 2003, l’Iran suspend
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ses travaux et accepte de coopérer avec l’AIEA. Et en Décembre 2003, l’Iran signe des
accords déclarant que l’AIEA peut inspecter tous les sites sensibles au moment qu’il lui
conviendra. En février 2004, les iraniens reviennent sur leur démarche antérieure. Nouvelles
négociations. En novembre 2004, nouvelle suspension. Mais début 2005 nouveau
raidissement. Pourquoi cette politique ambigu ?
Les iraniens ont signé un accord de coopération militaire en 2001. L’Iran est donc un
partenaire important pour la Russie. La Chine par ailleurs a besoin de s’allier avec l’Iran car
besoin important d’hydrocarbures. Le Japon a également besoin de l’Iran.
De plus, en juin 2005, Mahmoud Ahmadinedjad devient président de l’Ir an. C’est un
conservateur pur et dur.
Son arrivée aboutit à un retour à une politique radicale. Il veut rayer de la carte Israël, il
remet en place le programme nucléaire, il soutient les mouvements radicaux, tel que le
Hezbollah ou le Hamas.
Son comportement excessif est très mal vu. Les divergences au conseil de sécurité
s’effacent devant ce problème. Une résolution en décembre 2006 interdit la vente à l’Iran de
tout matériel lié aux domaines nucléaire et balistique. Les exportation d’armes iraniennes sont
interdites depuis 2007. On incite de plus les banques à ne plus octroyer de prêts à l’Iran, sauf
pour des motifs humanitaires et purement économiques .
Comment voir ce problème ?
Ces résolutions restent très limités. Néanmoins, ces résolutions constituent un coup
diplomatique en montrant que l’Iran ne peut aller trop loin dans son programme nucléaire.
Quel bilan ?
Vers une sortie de crise ou une aggravation du problème ?
Plutôt pessimiste :
 L’Afghanistan : Victoire très facile en 2001, les américains ont laissé leur armée dans le pays et par
ailleurs Hamid Karzai, pro américain, est élu premier ministre afghan en 2004. On pensait par ailleurs
que la population afghane était profondément anti taliban. Or s’est développé un anti occidentalisme
important, relayé au Pakistan. Les taliban reprennent progressivement du terrain grâce à des réseaux
multiples et variés, notamment dan les zones tribales du sud est du pays. Les taliban ont récupéré leur
fief de Kandahar, les occidentaux ont du raugmenter leur effectif militaire.
 Le Pakistan : Certains points dans le sens de l’apaisement. En 2004, un dialogue a été établi entre l’Inde
et le Pakistan. Moucharraf a par ailleurs déclaré relancer des représailles contre les islamistes radicaux
contre l’Inde, notamment durant l’été 2007 où il a lancé l’assaut contre la Mosquée Rouge à Islamabad.
Néanmoins, le Pakistan reste un Etat instable. Moucharraf est un dictateur, il se retrouve dans une
situation délicate car soumis aux pressions américaines alors que la population pakistanaise est anti
américaine.
 L’Iran : La communauté internationale n’a pas vraiment réussi à faire renoncer l’Iran de son
programme iranienne. Certains pensent à une possibilité d’une frappe aérienne. Exemple : Bernar
Kouchner a déclaré « au pire c’est la guerre ». L’Iran, néanmoins, développe un argument
incontestable : assurer sa sécurité. Cette question de l’armement iranien est vraiment un problème
mondial car un ensemble d’Etats est prêt à s’engager dans un programme nucléaire voyant la
communauté internationale dans l’incapacité de gérer ce problème question donc de la prolifération
nucléaire dans le monde. De même, l’Iran apparaît en bien meilleur position du côté du monde arabe.
L’Iran est devenu populaire dans une partie de la population arabe, notamment durant l’Eté 2006 avec
l’invasion israélienne au Liban. Seule la Syrie est vraiment l’alliée de l’Iran. Problème de la question
irakienne. Les iraniens sont contents de voir Hussein en moins mais on a peur d’une république chiite
arabe qui ferait e l’ombre à l’Iran. L’Iran reste donc partisan d’un Etat fédéral irakien.
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