publie les résultats de ses observations et reprend la théorie copernicienne (qui est alors interdite)
notamment dans un texte publié en italien (et non en latin) ce qui lui donne potentiellement un écho
plus large. L’Inquisition intente un procès contre lui en 1632. Le tribunal déclara :
Soutenir que le soleil, immobile et sans mouvement local, occupe le centre du monde, est une
proposition absurde, fausse en philosophie et hérétique, puisqu’elle est contraire au témoignage
de l’Écriture. Il est également absurde et faux en philosophie de dire que la terre n’est point
immobile au centre du monde ; et cette proposition, considérée théologiquement est au moins
erronée dans la foi.
Galilée est condamné par l’Église à abjurer ses erreurs et il est assigné à résidence. La petite
histoire raconte que tout en abjurant tout haut ses erreurs devant ses juges, il aurait ajouté tout bas en
parlant de la terre : « et pourtant elle tourne. » Avec Galilée, la vérité s’impose en dépit des
persécutions. Ses travaux sur le mouvement permettent de corriger la physique d’Aristote. À partir
d’expérience qu’il effectue sur la chute des corps, Galilée démontre en effet que la chute d’un corps
projeté n’est pas horizontale d’abord (sous l’influence de la force qui lance) puis verticale (une fois la
force épuisée, le corps tombe sous l’influence de la gravité) comme le croyait Aristote mais qu’elle est
parabolique. Si Galilée ne parvint pas à élaborer la mécanique de façon cohérente (c’est Newton qui le
fera), il pose les bases de la cinématique (le mouvement des corps). Surtout à l’observation et à la
mesure, méthodes qu’on trouvaient déjà chez les Grecs, il ajoute quelque chose de totalement
nouveau : l’expérimentation.
Son programme de recherche en physique mécanique trouve son expression la plus achevée avec
Isaac Newton (1642-1727). C’est avec Newton que la science moderne prend véritablement son essor.
Sa physique mécanique traduit la nouvelle vision du monde dans lequel va s’inscrire la science
moderne jusqu’à Einstein et sa théorie de la relativité universelle qui elle-même sera remise en question
par la mécanique quantique. Son livre les Principes mathématiques de la philosophie naturelle (1687)
est souvent considéré, nous dit Sénéchal, comme le plus grand livre scientifique de tous les temps.
Newton pose les bases de la méthode hypothético-déductive et démontre que l’on peut expliquer les
phénomènes de la physique par des équations mathématiques. Dans la préface de la première édition de
son texte, Newton écrit : « toute la difficulté de la philosophie paraît consister à trouver les formes
Cité par Sénéchal, David, Histoire des sciences, notes de cours (PHQ-399), Université de Sherbrooke, Faculté des
sciences, Décembre 2004. Document PDF, p. 85.
http://www.physique.usherbrooke.ca/~dsenech/HS/HS.pdf#search=%22histoire%20des%20sciences%22, consulté le
13.09.06.
Idem, p. 93.