La vie quotidienne

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La vie quotidienne
1. La vie est moins longue
Beaucoup d'enfants mouraient très jeunes des suites des maladies infantiles (il n'y avait pas de vaccins).
5 Les gens vivaient généralement jusqu'à 50 ans environ.
Les maladies
La peste : En 1348, une épidémie de peste, transmise par les rats, tua un tiers de la population mondiale. On la
croyait transmise par l’air. Les populations ont fui les villes mais la mort était partout.
La variole tue régulièrement plus de 5 000 enfants par an, à Paris.
10 La lèpre ronge les chairs, ravage les corps. Les lépreux sont mis au ban de la société. S’ils se déplacent, ils doivent
avoir un vêtement particulier, ainsi qu’une clochette ou une crécelle.
L'église a un rôle protecteur très important: elle apporte des soins aux malades, elle protège les pauvres.
Les messes sont nombreuses et beaucoup de monde y assiste
15 2. La richesse des villes.
Les paysans, au fin du Moyen-Age, obtiennent leur émancipation vis-à-vis des seigneurs. Ils construisent des
bastides, villes dans lesquelles ils sont libres, tout en versant un impôt au seigneur.
Ces villes sont des centres commerciaux très importants, où on achète et vend les récoltes, les tissus, les meubles,
les outils fabriqués par les artisans.
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3. Mode et costume
Le vêtement féminin: Toutes portent une chemise longue ou mi-longue décolletée, en sous-vêtement. Par-dessus, il
y a la cotte, long vêtement fendu et lacé dans le dos. Enfin le surcot peut-être simple ou richement décoré. La mode
est à la femme plutôt ronde.
25 Le vêtement masculin vers le milieu du XIVe siècle, le pourpoint couvre le buste et les hanches, laissant les jambes
visibles, recouvertes de chausses très moulantes. Cependant, le costume long existe toujours. Lorsqu’il fait froid, on
porte une pèlerine qui couvre les épaules. Vers la fin du Moyen-Age, les habits deviennent plus colorés, plus riches.
Les hommes sont habillés d'une houppelande.
30 4. Spectacles et fêtes
Beaucoup de fêtes ont lieu. Il n'a pas de vacances, on travaille toute l'année, mais il existe une centaine de fêtes par
an.
5. Le roi et les puissants
35 Le pape est au-dessus du roi. Le roi étant "de droit divin", c'est le garçon aîné qui succède, il a tous les pouvoirs. La
royauté est symbolisé:
- par le sceptre, symbole de l'autorité royale;
- par la couronne, symbole de la dignité royale.
40 6. Le sort des femmes
Elles travaillent beaucoup. Elles ne sont pas à égalité avec les hommes et sont dépendantes d'eux.
La femme cuit le pain, fait le savon, les chandelles, la bière, file, tisse et confectionne les vêtements et les
chaussures.
Elle effectue tue le travail à la maison.
45 Les hommes commandent et les femmes sont indispensables.
7. Hygiène
Le soin des cheveux
On se lave les cheveux avec un mélange de blanc d’œuf, de cendre et de savon à l’huile d’olive ou à base de suif de
50 bélier.
La toilette du matin se fait une fois habillé. On se lave les mains, la figure, les dents et on se coiffe.
Régulièrement, on passe du temps à s’épouiller. On prend des bains dans les étuves ou bains publics. C’est
seulement au XVe siècle que les médecins déconseilleront l’usage du bain : « les corps dont les pores restent
ouverts sont les plus aptes à subir l’infection » … qui passe par l’air.
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8. Gastronomie
Le temps des repas
On « met la table », c’est-à-dire une planche sur des tréteaux, au moment des repas. On couvre le bord de la table
d’une « longière », sorte de nappe longue et étroite, servant à s’essuyer la bouche et les doigts.
60 Les couverts :
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On met une tranche de pain dur (le tranchoir), un pichet en terre, un gobelet en terre et une cuillère, chacun ayant
son couteau. Parfois, on mange dans des assiettes creuses, les écuelles, en bois ou en étain.
Comme on mange avec les doigts , le repas commence par le « lavement de mains ».
9. La nourriture
Le pain
Les femmes préparent la pâte puis il est cuit dans le four communal, contre une redevance annuelle au seigneur. En
ville, les « manganiers » et les « panetiers » fabriquent le pain qui est consommé dans la semaine, voire plus.
Chez les gens riches, on se sert de grandes tranches de pain bis de 4 jours au moins appelées « tranchoirs » pour y
poser viandes et poissons.
Le pain de consommation courante se présente sous forme de miches pouvant peser 7 kg.
Les marins emportent en mer des pains de froment cuits deux fois pour mieux se conserver, appelés « biscuits ».
Légumes et fruits
On consomme : des légumineuses : pois, fèves, lentilles…, des racines et herbes : asperges, carottes blanches,
« espinars », « laictues », « navetz », « poreaulx », choux. Les légumes constituent, avec le pain et le vin, la base de
l’alimentation paysanne. Ils sont peu appréciés des riches qui leur préfèrent la viande.
On mange beaucoup de fruits, très appréciés: cerise, coings, pêches, pommes, poires, prunes… Sur les tables
riches, on trouve beaucoup de fruits secs : amandes, noix, figues, abricots, raisins. Les fruits frais se consomment
en début de repas (sauf la poire), les fruits préparés comme « yssue », en fin de repas.
La viande
Elle est consommée en très grande quantité, en moyenne 400 à 600 g par jour, chez les bourgeois aisés. On
consomme mouton, chèvre, porc, bœuf, le cheval étant interdit. La noblesse mange la viande provenant de la
chasse : cerfs et daims, chevreuil, sanglier, faisans, perdrix, lièvres, hérissons et écureuils mais aussi des volatiles
tels le héron, la grue, l’oie sauvage, la cigogne, le cormoran, le cygne et le paon.
Le poisson
La viande est interdite les jours où il faut faire maigre, soit 140 à 150 jours par an. On mange des poissons salés,
séchés, fumés : sardines , dorades, morues, requin, baleine.
Les fromages
Ils sont de fabrication locale. Le roquefort et le brie existent déjà.
Les desserts :
On mange des tartes et des flans préparés avec du suif, assaisonnés de raisins secs. Après « l’yssue » qui termine le
repas, on passe au « boutehors », servi dans une autre pièce. Là, on mange des fruits confits, du nougat, du
massepain aux amandes et pistaches, le « gingebrat », du gingembre confit.
Les boissons
Le vin est partout dans la société. Il se boit jeune car la conservation est délicate. Les traités médicaux parlent tous
du vin ; il peut guérir les angines et les plaies. La ration quotidienne dépasse le litre et atteint parfois 2 litres et
demi ! mais ce sont des vins de piquette, dépassant rarement 3°. « L’hypocras » est un vin auquel on a ajouté des
épices et du miel. La « cervoise » est une bière épicée. L’eau de vie n’est vendue que par les apothicaires.
10. Les ustensiles pour cuisiner
100 Les trépieds permettent de soutenir les pots. Dans le cas où le foyer possède une cheminée, on peut aussi remarquer
l'usage fréquent de la crémaillère. Ces instruments permettent une cuisson plus ou moins forte des mets préparés, le
feu étant constamment gardé à puissance égale.
Les chenets sont réservés aux bâtisses pourvues de cheminée.
Le pot est l'ustensile le plus utilisé. Il sert à la fois à la cuisson des aliments, à la conservation des mets préparés et
105 au stockage des matières premières. Souvent en terre, matière peu chère et donc facilement renouvelable, il peut
être pourvu d'un bec et par conséquent servir à la conservation des liquides, eau, huile, vin.
Certains sont en fer, en cuivre, plus rarement en bronze, mais très souvent décorés. Ils servent aux cuissons longues
ou aux premières fritures. Les poêles, ou paelle, à longues queues sont de petits poêlons servant à la préparation de
sauces ou de mets en petite quantité.
110 Dans les maisons possédant une cheminée, on trouve les tournebroches, servant à la cuisson des viandes et des
poissons, généralement pourvus de lèchefrites permettant de recueillir les graisses animales.
On trouve aussi des moules à pâtisseries, ou à tarte, les fers à gaufres, et des grilles servant à " haler " le pain. On
trouve aussi des passoires, des écumoires servant à filtrer et à égoutter et de longues cuillères à servir.
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