I - L’œuvre de Mgr Lefebvre
1. L’œuvre de Mgr Lefebvre jusqu’en 1988 : maintenir la Tradition
« Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la foi catholique et
des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité.
Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-
protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réfor-
mes qui en sont issues. (…)
Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie, ne peut nous contraindre à abandonner ou à dimi-
nuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l’Église depuis dix-neuf siècles.
« S’il arrivait, dit saint Paul, que nous-même ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que
je vous ai enseigné, qu’il soit anathème » (Gal. 1, 8) (Déclaration du 21 novembre 1974)
« Parce que nous voulons rester catholiques. C'est vraiment la raison pour laquelle nous sommes poursuivis,
c'est parce que nous voulons rester catholiques. Nous sommes poursuivis parce que nous voulons garder la
messe catholique, parce que nous voulons garder la foi catholique, parce que nous voulons garder le sacerdoce
catholique. Nous sommes poursuivis à cause de cela. » (Mgr Lefebvre, Ecône, 4 septembre 1987, Sel de la
Terre n°31, p. 201)
« Il y a un combat qui est mené dans l'Église pour faire disparaître le passé, la tradition de l'Église. Cette
persécution continuelle contre ceux qui veulent demeurer catholiques, comme l'étaient les papes avant
Vatican II. Voilà notre position. Nous continuons ce que les papes ont enseigné et ont fait avant Vatican II.
Nous nous opposons à ce qu'ont fait les papes Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II actuellement, parce qu'ils
ont accompli une rupture avec leurs prédécesseurs. Nous préférons la tradition de l'Église à l'œuvre de
quelques rares papes qui s'opposent à leurs prédécesseurs.
Cependant nous avons voulu garder le contact avec Rome, au cours de ces années, depuis 1976, au moment
où nous avons reçu la suspens a divinis, parce que nous continuions à faire des ordinations sacerdotales. Nous
avons voulu garder le contact avec Rome, espérant que la Tradition retrouverait un jour ses droits. Mais ce fût
peine perdue.
Devant le refus de Rome de prendre en considération nos protestations et nos demandes de retour à la
Tradition, et devant mon âge car j'ai maintenant 82 ans, je suis dans ma 83e année, il est évident que je sens la
fin venir, il me faut un successeur. » (Conférence de Mgr Lefebvre du 15 juin 1988, Fideliter, 29-30 juin
1988, p. 8-9)
2. Continuer cette œuvre après sa mort
Dans l’esprit de foi
fermeté dans l'attachement aux principes (se battre pour eux)
« Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous avons eu des difficultés avec Rome. Ce n'est pas par plaisir que nous
avons dû nous battre. Nous l'avons fait pour des principes, pour garder la foi catholique. » Parlant des moines du
Barroux, Mgr Lefebvre ajoute : « Ils ont pratiquement abandonné le combat de la foi. Ils ne peuvent plus attaquer
Rome. C'est ce qu'a fait aussi le Père de Blignières. Il a changé complètement. Lui qui avait écrit tout un
volume pour condamner la liberté religieuse, il écrit maintenant en faveur de la liberté religieuse. Ce n'est pas
sérieux. On ne peut plus compter sur des hommes comme ceux-là, qui n'ont rien compris à la question doc-
trinale. » (Mgr Lefebvre, Fideliter, n°79, janvier-février 1991, p. 6.)
l'essentiel n'est pas la messe, mais la doctrine
« Ce n'est pas une petite chose qui nous oppose. Il ne suffit pas qu'on nous dise : vous pouvez dire la messe
ancienne, mais il faut accepter cela. Non, ce n'est pas que cela qui nous oppose, c'est la doctrine. C'est clair.
C'est ce qui est grave chez Dom Gérard et c'est ce qui l'a perdu.