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LES RYTHMES DE VIE
1. INTRODUCTION
Rythme : de quoi s’agit-il ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Le rythme biologique : c'est celui de notre corps : quand on respire, quand on a faim, envie
de se reposer, de dormir...
Le rythme personnel : il varie selon les individus car nous sommes tous différents (rapidité
par exemple). Il dépend de notre personnalité. Un enfant peut avoir, par exemple, besoin de
plus de temps pour se réveiller de la sieste qu'un autre enfant du même âge...
Le rythme social : il est imposé par la société. Mêmes horaires de déjeuner, de
coucher...horaires de travail.
Le rythme biologique et le rythme personnel vont très vite se calquer sur le rythme social.
Les rythmes biologiques expliquent les variations de performances aussi bien des étudiants
que des athlètes (suivant l'heure du jour ou le moment de l'année), l'intolérance au travail de
nuit, l'évolution des maladies (suivant les différents moments de la journée ou les périodes
de l'année) et les variations des effets des médicaments selon l'heure de leur
administration….
Les rythmes peuvent être perturbés par …………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Mais le corps humain est tellement bien fait qu'il dispose d'une véritable horloge interne lui
permettant de "s'auto-réguler".
Rythmes de vie
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2. RYTHMES CARDIAQUE ET RESPIRATOIRE
2.1. Rythme cardiaque
2.1.1. Définition :
Le rythme cardiaque est le nombre de battements cardiaques (pulsations) par minute.
Ces battements permettent l’envoi de sang oxygéné à toutes les cellules de l’organisme.
Le pouls, c’est la perception de ces battements au niveau d’une artère battante (au niveau
du poignet, de la tempe, du cou…)
La pression artérielle(ou tension artérielle) correspond à la force exercée par le sang sur la
surface interne de la paroi des artères (vaisseaux qui partent du cœur).
Une élévation du rythme cardiaque provoque une augmentation du volume sanguin qui
circule et est donc liée avec une augmentation de la tension artérielle.
La mesure de la tension se fait avec un tensiomètre ; la tension est exprimée par deux
nombres (exprimés en mm de mercure), exemple : 130/80
Prise du pouls
Tensiomètre
2.1.2. Fréquence :
Chez l'adulte en bonne santé, au repos, le rythme cardiaque est d’environ 70 battements à la
minute. A chaque battement, chaque ventricule envoie 70 à 80 ml de sang.
Mais on observe des variables selon l’âge :






Nouveau-né : 140
1-2 ans : 110
3-5 ans : 105
6-12 ans : 95
adolescent - adulte : 70
personne âgée : 65
La fréquence cardiaque de repos n'est pas constante sur 24 heures à cause des différents
cycles biologiques. Elle est au maximum vers midi. La digestion, la chaleur et le froid
entrainent une augmentation du rythme cardiaque.
Lors d’un effort physique, le rythme cardiaque augmente.
Rythmes de vie
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2.1.3. Comment mesurer le rythme cardiaque :
La manière la plus simple c’est de prendre le pouls. Cela consiste à appuyer avec les doigts,
à travers la peau, une artère contre un os ; la pulpe des doigts permet de sentir les
gonflements de l'artère dus à l'augmentation de la pression artérielle par la contraction du
cœur .
2.1.4. Anomalies du rythme cardiaque :



Tachycardie : pouls trop rapide, supérieur à 100 battements par minute chez un
adulte au repos
Bradycardie : pouls trop lent, inférieur à 50 battements par minute chez un adulte
non sportif.
L’arythmie correspond à un rythme cardiaque irrégulier.
L’électrocardiogramme (ECG), examen qui permet de déterminer s’il y a des perturbations
importantes du rythme cardiaque (associés à des troubles respiratoires). C’est le cas lors
d’apnée du sommeil (voir chap. sur le sommeil)
2.2. Rythme respiratoire
2.2.1. Définition :
Le rythme respiratoire c’est le nombre de mouvements respiratoires par minute ( un
mouvement respiratoire = une inspiration et une expiration)
Les poumons qui sont les organes de la respiration, permettent de débarrasser le sang du
gaz carbonique produit par les cellules de l'organisme et de le remplacer par de l'oxygène
nécessaire à leur fonctionnement.
2.2.2. Fréquence :
Les valeurs normales de fréquence respiratoire chez l’adulte sont comprises entre 12 et 15
cycles par minute. Le rythme respiratoire est variable suivant l'activité: repos ou plein effort, il
se ralentit durant le sommeil et suivant l'âge.
Rythmes de vie
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Le rythme respiratoire en fonction de l’âge :





50 par minute chez le nouveau-né
de 40 à 2 ans
de 25 à 6 ans
de 20 à 12 ans
de 12 à 15 à l'âge adulte
2.2.3. Comment mesurer le rythme respiratoire
Pour mesurer le rythme respiratoire, il suffit de compter le nombre de mouvements
respiratoires par minute d'un individu au repos, en observant le soulèvement de sa cage
thoracique.
2.1.4. Anomalies du rythme respiratoire :


Tachypnée : accélération du rythme respiratoire
Bradypnée : ralentissement du rythme respiratoire
Rythmes de vie
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2.3. Réflexions
2.3.1. Voici les résultats obtenus avant et après une course lors d’un exercice au cours
d’éducation physique.
Elève
Pouls
Rythme respiratoire
(nombre de coups /min)
(nombre d’inspiration /min)
Avant la course
Après la course
Avant la course
Après la course
1
81
123
14
22
2
77
118
15
23
3
79
135
17
28
Qu’observez-vous pour chacun des élèves ? Que pouvez-vous en conclure ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
2.3.2. Rythme respiratoire
On a mesuré le rythme respiratoire d’Adrien pendant 12 minutes. Pendant ce temps-là, il a
effectué un effort physique et s’est arrêté au bout de 8 minutes. Voici les valeurs obtenues.
Que constatez-vous au niveau du rythme après l’arrêt de l’effort ? …………………………….
…………………………………………………………………………………………………………..
Temps
1
(min)
Rythme
respiratoire 16
(nbre
mvts/min
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
16
18
22
25
29
31
38
34
27
22
21
Construisez la courbe des variations du rythme respiratoire (axe vertical) en fonction du
temps (axe horizontal)
2.3.3. Hypertension et alcool
Une étude a évalué la fréquence de l’hypertension en fonction de la consommation d’alcool.
A partir des résultats, construisez un graphique montrant le lien entre les deux variables.
Fréquence de
l’hypertension/ en fonction Pas de verre
1 à 2 verres
3 à 5 verres
5 à 7 verres
du nombre de verre
Homme
12%
14%
16%
22%
Femme
11%
14%
17%
25%
Sous votre graphique, indiquez aussi vos constatations à la suite de cette étude. Que révèlet-elle ?
Rythmes de vie
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3. SOMMEIL ET VEILLE
Grands ou petits, adultes ou enfants, Pour bien vivre, nous avons besoin de bien dormir !
Nous passons un tiers de notre vie à dormir ... et ce n'est pas du temps perdu ! Dormir est une
activité aussi importante que manger, respirer…
3.1. Rôles du sommeil
 Pendant que nous dormons nous récupérons de la fatigue qu'elle soit d'origine physique
(…………………………………………………………………. ..) ou nerveuse (stress, ...).
 Le sommeil est nécessaire à la croissance de l'enfant et à la maturation de son système
nerveux.
Pendant qu'ils dorment, l'hormone de croissance (GH) est sécrétée, les informations
reçues pendant la journée s'organisent, la mémoire se construit.
Les enfants ont donc besoin de bien dormir pour grandir, apprendre, se développer
harmonieusement.
 Pendant le sommeil la peau se renouvelle, de nouveaux tissus osseux et musculaires se
forment.
 Le sommeil permet de réduire le risque de maladies. En effet, une personne
parfaitement en bonne santé, après avoir réduit son temps de sommeil de 5 heures,
voit son système immunitaire affaibli et produire moins de cellules ; elle serait ainsi
plus sujette aux maladies.
 Le sommeil réparateur limite l’irritabilité et la nervosité pendant la journée.
3. 2. Comment se passent les nuits chez l’adulte ?
A. Les signes de la fatigue
Notre besoin de sommeil s'annonce par des signes de fatigue : …………………………
…………………………………………………………………………………………………..
C'est à ce moment que nous allons au lit ( ou que nous devrions y aller)
B. Les cycles de sommeil
Nos nuits sont composées de cycles c’est-à-dire de périodes. Chaque nuit en comporte
4 ou 5, d'une durée moyenne de 1 h 30 à 2 heures.
1. L'endormissement (5 à 10 minutes) :
On se met au lit, on éteint la lumière, on ferme les yeux, le cycle de sommeil
commence. Différents signes s'installent : les paupières sont lourdes, le corps devient
lourd, les bâillements, la somnolence s'installe…
Si on rate les signes d'endormissement, on risque fort de ne pas s'endormir avant le
cycle de sommeil suivant, soit en moyenne 1h30 à 2 heures plus tard. II faudra attendre
que l'envie de dormir se fasse à nouveau sentir pour trouver le sommeil.
Rythmes de vie
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2. Le sommeil lent (80 minutes environ)
II est d'abord léger. Nous entendons encore les bruits qui nous entourent.
II devient ensuite profond, nous nous coupons tout à fait du monde.
Durant le sommeil lent, nous récupérons de la fatigue physique.
3. Le sommeil paradoxal (10 à 15 minutes)
II est également appelé le sommeil agité. Notre visage s'anime, il nous arrive de
parler. La respiration est rapide et irrégulière, les mouvements oculaires sont
rapides. On pourrait croire que nous allons nous réveiller, pourtant nous dormons
profondément.
C'est le moment des rêves ou des cauchemars.
4. Le mini – réveil (5 à 10 minutes)
Chaque cycle se termine par une phase de mini - réveil. C'est le moment où ,soit on
se réveille ou soit on se rendort pour recommencer un nouveau cycle de sommeil.
A ce moment, un rien (une porte qui claque, une sensation de froid, un ronfleur à
côté de nous) peut nous réveiller très facilement.
Trois à quatre fois par nuit, nous traversons donc des périodes délicates. Si nous ne
sommes pas perturbés, nous nous rendormons très facilement.
Phases du sommeil
Durée
Caractéristiques
1. Endormissement
……………………
2. Sommeil lent
…………………..
3. Sommeil paradoxal
…………………..
Rythmes de vie
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4. Mini - réveil
…………………..
3.3. Que nous apprennent ces informations graphiques ?
Titre :
Rythmes de vie
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Titre :
3.4. Travail de nuit, décalage horaire… et rythme du sommeil
3.4.1. Travail de nuit
« Le nombre de travailleurs de nuit est en constante augmentation depuis l’avènement
de la société industrielle et l’invention de la lumière artificielle.
De nos jours, plus de 25% des travailleurs occupent des horaires atypiques, un rythme
de travail tournant (ex : trois fois huit) ou irrégulier.
Diverses études indiquent que 20% des travailleurs postés changent de métier avant
trois mois tandis que 10% déclarent ne rien trouver à redire à leurs conditions de
travail.
Il en reste donc 70% qui tolèrent le travail posté mais qui ont diverses plaintes à
formuler.
La capacité du sujet à obtenir suffisamment de sommeil récupérateur dépend
d’aptitudes individuelles et du respect des règles d’hygiène du sommeil.
En cas d’inadaptation, il se produit une dette de sommeil qui se manifeste par des
troubles du caractère, des performances et de la mémoire, mais aussi des douleurs et
des troubles fonctionnels neurodystoniques. »
Rythmes de vie
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 Quels sont les risques du travail de nuit (ou du travail irrégulier) ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
3.4.2. Le décalage horaire
« Le jetlag est un terme d’origine anglaise (de jet : avion, et lag : décalage), utilisé pour
désigner l’ensemble de troubles liés à la désynchronisation des horloges biologiques à la
suite d’un déplacement en avion à travers, au moins, trois fuseaux horaires.
Ce décalage brutal des rythmes internes, et du temps externe, constitue un véritable
traumatisme car l’organisme oppose beaucoup d’inertie à la modification des signaux du
temps externe (jour/nuit).
Le dépassement des capacités d’adaptation de l’équilibre veille-sommeil peut provoquer, de
manière souvent retardée, des troubles physiques et psychiques similaires à ceux que l’on
observe chez les personnes qui ne s’adaptent pas au travail de nuit (fatigue, irritabilité,
déshydratation, ronflement, douleurs et troubles fonctionnels, insomnie et/ou accès de
somnolence diurne). »
 Quels sont les risques du décalage horaire ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
 Le décalage horaire


Le décalage horaire, c’est la différence d’heure légale entre deux pays situés sur
des fuseaux horaires différents.
Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre où, à l'origine, l'heure
adoptée doit être identique en tout lieu. Le globe terrestre (360°) est divisé en 24
fuseaux horaires (pour les 24 h d’une journée), soit 15° par fuseau horaire. Le
Rythmes de vie
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10
premier fuseau est centré sur le méridien de Greenwich. Au passage d'un fuseau à
l'autre l'heure augmente, quand on va vers l’Est ou diminue d'une heure, quand on va
vers l’Ouest.

L’organisme s’adapte mieux aux voyages vers l’ouest qu’aux voyages vers l’est

Vers l’Ouest (Paris/New-York), le cerveau doit compenser une « journée solaire »
rallongée de 6 heures. Il doit donc retarder les horloges de la somnolence du soir
jusqu’au nouveau rythme.
On a coutume de dire qu’il faut environ un jour par heure de décalage, soit au mieux
6 jours pour un vol vers la côte est des USA, par exemple.
Ce décalage vers l’ouest est plus rapide et mieux supporté que dans le sens inverse.

Vers l’Est, le retour des vacances de New-York, ou des Antilles …par exemple, le
cerveau « perd » 6 heures sur la journée et il est plus difficile de raccourcir la période
du balancier que de la rallonger. Si le sujet a une tendance au retard de phase, il
arrive que le décalage se fasse en rallongeant la période de plus 18 heures ! (24 - 6).
Ainsi, chez certaines personnes, le jetlag provoqué par des vacances aux Antilles
peut engendrer des troubles fonctionnels pendant plusieurs mois.
Rythmes de vie
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11

Ici, plus encore que pour le travail de nuit, Il faut par exemple favoriser le sommeil en
phase descendante de la température et « gérer » la dette chronique de sommeil par
des siestes de manière à conserver malgré tout une vie sociale normale.
Les tranches horaires les plus propices à la récupération sont entre 3 et 6 heures du
matin, et entre 14 et 18 heures. De courtes périodes de sommeil de l’ordre de 15 à
20 minutes ("sieste flash") ont également un effet bénéfique "en urgence" pour
restaurer un niveau de vigilance correct.

Si vous voyagez vers l'Est, couchez vous une heure ou deux plus tôt la veille de votre
départ. En direction de l’Ouest, couchez vous une heure ou deux plus tard.

Si vous y arrivez, reposez vous au maximum lors du vol. Demandez un masque,
emportez des bouchons auditifs, etc.

Il est important d'adapter son rythme à l'heure du pays d'arrivée dès sa montée dans
l'avion (sauf pour des allers-retours rapides de moins de 4 jours pour lesquels il vaut
mieux garder sa montre à l'heure française).
Adaptez vous dès votre arrivée non seulement au rythme, mais aussi à l’alimentation.
évitez cependant de trop manger et de consommer des excitants comme le tabac,
l'alcool ou le café. Exposez- vous au soleil (sans faire d’abus) et limitez votre activité
physique pendant les premières 24 heures.

En dépit des dangers inhérents à une telle pratique, certains passagers recourent aux
somnifères pour tenter d'atténuer les effets du décalage horaire lors de vols longcourriers. Mais attention, les somnifères provoquent un état comateux dans lequel les
mouvements naturels du corps sont pratiquement inexistants.
La circulation du sang dans les jambes se fait alors très mal et le risque de formation
de caillots augmente !!!
Rythmes de vie
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3.5. L’insomnie
 C’est la difficulté à s'endormir ou à dormir suffisamment.
 Les causes peuvent être multiples (voir point 3.6.)
 Les conséquences peuvent être graves (voir point 3.7.)
3.5.1. Quels sont les facteurs qui perturbent le sommeil et peuvent provoquer
l’insomnie ?
3.5.1.1. La chambre

La température:
Température excessive - température trop basse.

La ventilation:
Ventilation insuffisante, trop bruyante ou mal réglée.

Le lit:
Lit inadéquat : trop haut – trop petit – étroitesse…
Confort : trop dur – trop mou …

Les bruits extérieurs (bruits de voitures - volets...) ou intérieurs (TV dans une autre
pièce, musique…)

La lumière : lumière principale demeurée trop tard allumée, lumière individuelle ou
veilleuse mal supportée par certaines personnes ou au contraire absence de
veilleuse (surtout chez les enfants.
Rythmes de vie
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3.5.1.2. Les substances consommées
 Lisez attentivement le petit texte ci-dessous et répondez aux questions qui
suivent.
« La caféine est la substance psycho-active la plus consommée dans le monde. On la trouve dans
le café, mais aussi dans le thé, le cacao, le chocolat, dans certains sodas et certaines boissons
énergétiques. Elle est également utilisée dans certains médicaments antalgiques 1, anti-migraineux
et dans certaines crèmes amincissantes.
Les effets stimulants du café sur la vigilance, l’éveil, la motricité sont liés à la caféine. Mais le
café possède des vertus variées liées à ses autres composants (polyphénols antioxydants 2,
minéraux,vitamines…).
Des effets négatifs (anxiété, tachycardie, tremblements…) sont parfois observés lorsque des
doses importantes de caféine sont consommées (avec une variabilité entre les individus).
La caféine, constituant majeur de café, est connue pour ses propriétés«psycho-actives». Elle
augmente la vigilance, l’attention, l’éveil…L’ingestion de caféine entre 30 et 60 minutes
avant d’aller se coucher allonge le temps d’endormissement, raccourcit le temps de sommeil total
et donne une mauvaise impression sur la qualité du sommeil.
Elle est également responsable d’une augmentation de la durée du stade 2 du sommeil et d’une
diminution de celles des stades 3 et 4.
L’intensité et la durée de ces effets sur le sommeil varient selon les personnes, en fonction de
leur capacité d’élimination plus ou moins rapide de la caféine.
La caféine doit ces propriétés à son action au niveau du cerveau. La caféine passe en effet du
sang vers le tissu cérébral en traversant ce qu’on appelle la «barrière hémato-encéphalique3».
La caféine a alors la propriété de se fixer sur certains des récepteurs spécifiques d’un ''neuromodulateur'' (molécule chargée de la communication entre les neurones c’est-à-dire les cellules
nerveuses) important dans le fonctionnement des certains groupes de neurones, l’adénosine.
Le rôle de l’adénosine est de moduler l’excitation de ces neurones: elle intervient en particulier
dans la régulation des cycles veille-sommeil, dans la vigilance, la motricité… »
a) Qu’appelle-t-on propriétés « psycho - actives » ? Expliquez chacun des termes.
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
1
Antalgique = anti-douleur
2
Polyphénols antioxydants : molécules d’origine végétale (ex : dans le raisin, cerise) qui ont un rôle dans la
lutte contre le vieillissement
3
Hémato-encéphalique : membrane qui sépare la circulation sanguine et le liquide céphalo-rachidien, le fluide
dans lequel baigne le cerveau et la moelle épinière. Cette membrane permet d'éviter le passage d'un certain
nombre de toxiques au niveau du système nerveux central (bactéries, toxines,...).
Rythmes de vie
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b) Comment la caféine agit-elle au niveau du cerveau ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
c) Relevez dans un tableau les effets positifs et les effets négatifs de la caféine.
Effets positifs
Effets négatifs
 Analyse d’informations chiffrées, de graphiques, de croquis…
Pour chacune des informations, relevez les caractéristiques

Rythmes de vie
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
L'intoxication aiguë à la caféine intervient habituellement pour des doses supérieures à
300 milligrammes, qui varient en fonction du poids corporel et du niveau de tolérance à la caféine.
Voici les concentrations moyennes en caféine de boissons habituelles :
Quantité au litre
Rythmes de vie
Café soluble
210 à 340 mg/l
Café
percolateur
105 à 215 mg/l
Thé
95 à 105 mg/l
Colas
33 à 213 mg/l
Chocolat
41 mg/l
Boissons
énergétiques
110 à 349 mg/l
Redbull : 320 mg/l
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Quantité par
canette
Coca cola : 45
mg/canette ; Pepsi :
37 mg/canette
Redbull : 80
mg/canette

Il est recommandé de ne pas dépasser une consommation quotidienne de caféine (toutes sources)
de 600 mg/jour, ce qui équivaut à environ six tasses de café ou deux à trois litres de thé par jour.
Pour les femmes enceintes, il est recommandé de limiter la consommation quotidienne à un
maximum de 300 mg. Dans le cas d'overdoses extrêmes, la mort peut survenir.
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3.5.1.3. La mélatonine
La mélatonine, nommée hormone du sommeil, est régulatrice de l'horloge interne du
corps, du cycle du sommeil.
N.B. les hormones, substances chimiques sécrétées par les glandes endocrines, sont des
messagers à l’intérieur du corps. Elles sont transportées par le sang vers les cellules, le
tissu ou l’organe dont elles modifient le fonctionnement.

La mélatonine est naturellement sécrétée par le corps la nuit. Sorte de signal
biologique de la tombée de la nuit, elle permet à l'organisme de se synchroniser avec
les rythmes biologiques journaliers et plus précisément sur l'alternance jour/nuit…

La sécrétion de la mélatonine est sous la dépendance de la lumière ou plus
exactement en l'absence de lumière. Elle se produit la nuit et diminue lorsque la
rétine est de nouveau soumise à la lumière.
Elle atteint un maximum……………………………et décroît …………………………..
En effet, le taux de mélatonine dans le sang est dix fois plus élevé au cours de la nuit
que durant le jour.

La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale au coeur du cerveau. Au cours des
années, non seulement le taux de mélatonine chute, mais, pire encore, la glande
pinéale commence à perdre les cellules qui la produisent : elle se calcifie, signe d’une
détérioration supplémentaire.
La production de mélatonine devient alors irrégulière, et les pics qu’elle atteignait
durant la nuit ne sont plus aussi hauts qu’auparavant. Autour de soixante ans, nous
produisons la moitié de la quantité de mélatonine que nous produisions à vingt ans.
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
La saison a aussi une influence…
3.5.2. Les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil peuvent être classés en trois grandes catégories :
- les dyssomnies qui sont une insuffisance quantitative ou qualitative du sommeil
- les hypersomnies qui affectent les sujets qui dorment excessivement
- les parasomnies qui se produisent au cours du sommeil
1 – La dyssomnie est plus connue sous le terme d’insomnie. Elle se manifeste par
des difficultés d’endormissement, des éveils nocturnes et des réveils précoces. Elle
est causée par des facteurs très diversifiés : horaires décalés, stress, anxiété,
mauvaise hygiène de vie, maladies organiques, traitements… et, finalement,
l’angoisse d’affronter un épisode d’insomnie.
2 – Les hypersomnies sont des troubles très importants. Le besoin irrépressible de
dormir en pleine journée peut être lié :
– au syndrome d’apnée du sommeil (consécutif au ronflement sévère ou au non
déclenchement, par le cerveau, de la fonction respiratoire)
– à une maladie appelée la narcolepsie (attaque du sommeil) : le patient s’endort
directement en phase de sommeil paradoxal pendant des durées allant de quelques
minutes à une heure. À son réveil, il ne se souvient de rien. Les troubles
s’accompagnent d’hallucinations diurnes et nocturnes et de cataplexie qui se traduit
par une perte soudaine du tonus musculaire. D’un seul coup, souvent à la suite d’une
réaction émotionnelle, le sujet s’effondre et, parfois, se blesse.
3 – Les parasomnies sont des épisodes paroxystiques du sommeil. Dans cette
catégorie, on range :
– le somnambulisme (déambulation et activité nocturne). Il touche ou a touché 6 %
de la population, majoritairement pendant l’enfance. Toutefois des adultes, à la suite
d’un choc affectif peuvent y être sujets
– les terreurs nocturnes. Elles sont à distinguer des cauchemars qui surviennent
pendant le sommeil paradoxal alors que les terreurs, accompagnées de cris perçants,
de congestion faciale, de tachycardie… ont lieu pendant le sommeil profond
– la somniloquie (parler en dormant)
– le bruxisme (grincements de dents)
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3.5.3. Les somnifères
Il faut d’abord rechercher la cause d’une insomnie avant de suivre un traitement. La
suppression de la cause permettra le retour à un sommeil normal dans la plupart des cas. Le
somnifère, s’il entraîne le sommeil, ne sera donc pas le traitement mis en place
systématiquement.
Les somnifères soulagent les symptômes, mais ne guérissent pas!
Il existe différentes classes de somnifères : barbituriques, hypnotiques, benzodiazépines…et
il existe des traitements à base de plantes.
Si le problème se situe au niveau de l'endormissement, le médecin prescrira un médicament
à courte durée d'action. Si le patient se réveille souvent la nuit ou trop tôt le matin, il recevra
un médicament à longue durée d'action.
Effets indésirables
La somnolence, les troubles de la mémoire et de la concentration, un relâchement
musculaire avec un risque accru de chute sont les effets secondaires les plus fréquents des
somnifères. Même si ces effets ne sont pas toujours ressentis, ils peuvent avoir des
conséquences graves.
Chaque année, des centaines de fractures, de la hanche ou autres, peuvent être attribuées
aux benzodiazépines. L'effet de somnolence et la réduction de la capacité de réaction
peuvent être gênants, voire même dangereux, lors de la conduite de machines ou de
véhicules et peuvent entraîner des accidents de la circulation.
Accoutumance et dépendance
L'utilisation prolongée (pendant plusieurs semaine: et continue (quotidiennement) de ces
médicaments entraîne de l'accoutumance et de la dépendance.
L'accoutumance a pour conséquence qu'une dose sans cesse plus élevée est nécessaire
pour atteindre le même effet.
En raison de la dépendance qui s'est installée (la dépendance physique), des symptômes de
sevrage se manifesteront lors de l'interruption maux de tête, transpiration, tremblements,
aggravation de l'anxiété et insomnie, cauchemars, ..).
Conseils pour améliorer le sommeil



Essayez de vous réserver chaque jour un moment agréable. Cela permet de
diminuer le stress.
Une activité physique régulière améliore le sommeil et permet d’éliminer les tensions,
Évitez les repas lourds, le tabac, l'alcool et les boissons à base de caféine (café,
coca, thé) avant de vous coucher. L'alcool facilite l'endormissement, mais provoque
un sommeil moins profond et, des réveils fréquents.
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