Fiche de cours - SVT Guilleray

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THEME 1A
Chap5 : La vie fixée chez les plantes, résultat de l’évolution
SVT – TS
Au fil de l’évolution, les plantes à fleur ont vu leur organisation s’adapter aux contraintes de la vie fixée à l’interface
entre deux milieux très différents et variables au cours du temps : le sol et l’atmosphère.
Comment l’organisation et la reproduction des plantes à fleur se sont-elles adaptées à la vie fixée ?
1. Nutrition et vie fixée
1.1 Organisation d’une Angiosperme et surfaces d’échange
Une Angiosperme (plante à fleurs) est constituée :
 d’un appareil végétatif comprenant des racines ancrées dans le sol et des tiges feuillées se développant en
milieu aérien. La plante peut être herbacée avec une tige souple, chlorophyllienne et peu ramifiée (ex : trèfle),
ou ligneuse avec une tige rigide, brune et très ramifiée (ex : chêne).
 d’un appareil reproducteur comprenant les fleurs
En relation avec leur vie fixée, toutes les plantes à fleur ont une organisation commune : un système racinaire
souterrain en contact avec le sol et un système foliaire aérien en contact avec l’atmosphère, les deux systèmes offrant
de très grandes surfaces d’échange. Les racines permettent l’ancrage de la plante, l’absorption d’eau et des sels
minéraux. Les feuilles captent la lumière (source d’énergie ubiquiste mais faible), assurent les échanges gazeux et
sont le lieu principal de la photosynthèse.
1.3 La circulation de matière entre organes souterrains et aériens
Les matières prélevées dans le milieu (eau/sels minéraux) forment la sève brute et circulent dans la plante grâce aux
vaisseaux du phloème tandis que les molécules organiques fabriquées dans les feuilles grâce à la photosynthèse
forment la sève élaborée et circulent grâce aux vaisseaux du xylème. Les deux types de vaisseaux sont regroupés en
faisceaux au sein de la plante.
2. lutte contre les agressions et vie fixée
A cause de leur vie fixée, les plantes ont du développer des mécanismes de défense pour lutter contre les prédateurs
ou les variations de l’environnement (agressions du milieu ou variations saisonnières).
La lutte contre les prédateurs se fait par des défenses physiques (adaptation morpho-anatomiques), biologiques
(relations mutualistes) ou chimiques (production de molécules toxiques).
Ces défenses peuvent être constitutives ou induites.
3. Reproduction et vie fixée
3.1 L’organisation de la fleur et le contrôle génétique de la morphogenèse florale (TP)
Les fleurs ont une organisation commune en verticilles. De l’extérieur vers l’intérieur, on trouve : le verticille V1 ou
calice, constitué des sépales ; le verticille V2 ou corolle, constitué des pétales ; le (ou les) verticille(s) V3, constitué(s)
par les étamines et enfin le verticille V4 constitué par le pistil.
Le pistil est l’organe femelle et contient les ovules enfermés dans des carpelles tandis que les étamines sont les
organes mâles et contiennent les grains de pollen.
La mise en place des pièces florales s’effectue sous l’action de gènes du développement classés en 3 groupes (A, B
et C). La mutation de l’un de ces gènes entraine la formation d’une fleur anormale.
3.2 Pollinisation et vie fixée
La pollinisation de nombreuses plantes reposent sur l’intervention d’un vecteur animal pour transporter le pollen d’une
fleur à l’autre. Il y a eu co-évolution entre plantes pollinisées et animaux pollinisateurs. Cela signifie que l’organisation
des plantes à fleurs à évolué conjointement avec les organes des animaux permettant de repérer les fleurs et d’y
récupérer des ressources nutritives. L’avantage sélectif est, pour la plante, une reproduction plus efficace et pour
l’animal, l’accès à des ressources supplémentaires.
3.3 Dissémination des graines et vie fixée
Une fois fécondée, la fleur se transforme en fruit contenant les graines qui doivent être dispersées dans le milieu.
Cette dissémination indispensable est réalisée, à cause de la vie fixée, par des vecteurs abiotiques ou animaux. Dans
le cas ou le transport est réalisé par un animal de manière active, on assiste à une véritable collaboration entre le
disséminateur et la plante à fleur, chacun étant avantagé ou pour l’accès à de nouvelles ressources ou pour une
meilleure dispersion et colonisation du milieu. Une telle collaboration est alors le fruit d’une co-évolution.
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