Renaissance de l’épopée au M-Age, elle colle aux représentations de l’époque. ensuite, elle ne
fait plus que survivre, parce qu’en décalage avec la société. Les différentes tentatives de
résurrection seront des échecs : ex : La Franciade, Ronsard, 1572, restera inachevée, 4 chants
au lieu des 24 prévus. Idem : Chapelain : Les Doctes ou Voltaire, La Henriade, 1723.
Epoque romantique (du préromantisme au classicisme à l’académisme), lyrisme collectif,
nouvelle tentative de restauration de l’épopée qui sera d’abord académique : 1809 :
Chateaubriand, Les Martyrs ou encore : Lamartine, Jocelyn (projet d’une épopée intime, env
8000), V.Hugo, La légende des siècles : recueil de poèmes courts, ce qui rend le texte plus lisible,
séparation en chants ( les mentalités ne sont plus héroïques, Hugo adopte donc le progrès comme fil conducteur,
progrès vers le bien. Il n’y a pas de héros individuel. Retour au collectif ; le peuple est le héros)
A l’époque moderne, échec de la tentative de restauration. La renaissance et les lumières sont
l’ère de la raison or l’épopée est celle du merveilleux. Roman picaresque : centré sur
l’individu qui construit sa vie seul et parfois contre la société :
« Le français n’a pas la tête épique. » (Voltaire)
La modernité va vers un individualisme étroit, cf. : Joyce, Ulysse, 1922 : anti-épopée,
représentation de mentalités étroites. Cependant même après ce déclin le roman garde
toujours la nostalgie de l’épopée, style épique omniprésent, même dans la presse.
Avec Hugo, style épique dans le roman (pas de psycho / pas de vraisemblance) ; cf. : La fin
des Misérables : magnificence descriptive, ou encore Notre-Dame de Paris, où la description
de Paris fait environ 150 pages. Imagination visionnaire ; découvrir systématiquement du
symbolique dans le quotidien ; cf. : Les Travailleurs de la mer, lutte de l’homme contre le
cosmos, eschatologie du gigantisme. Cf. : Les Misérables, épopée historique, sociale :
« Ce livre est une montagne » (Hugo)
« …le poème de la conscience humaine ».(Hugo)
« Il s’agit de fondre toutes les épopées dans une épopée
supérieure et définitive ». (Hugo)
Chez Balzac encore, le moindre détail participe à une totalité grandiose. Médiocrité du
quotidien toujours transfigurée : cette transfiguration tient à l’imposition du mythe sur les
personnages :
A propos du Père Griot : « Le christ de la paternité »
Cesar Birotteau : « Le martyr de la probité commerciale »
Le style Balzac : Enumération
Particularisation
Mise en relief
Généralisation
Usage dramatique des contrastes
Temporalité de l ‘anticipation