On peut retenir sur une vingtaine d'ouvrages :
- L'analyse mathématique des faits sociaux, Thèse, Plon, Paris, 1967,
- A quoi sert la notion de "structure" ?, Gallimard, Paris, 1968,
- Les méthodes en sociologie, PUF, Paris, 1970,
- La crise de la sociologie, Droz, Genève, Paris, 1971,
- L'inégalité des chances, A. Colin, Paris, 1973,
- Effets pervers et ordre social, PUF, Paris, 1977,
- La logique du social, Hachette, Paris, 1979,
- L'idéologie ou l'origine des idées reçues, Fayard, Paris, 1986,
- L'Art de se persuader des idées fausses, fragiles ou douteuses, Seuil, Paris,
1992,
- Déclin de la morale ? Déclin des valeurs ?, PUF, Paris, 2002,
- Raison, bonnes raisons, PUF, Paris, 2003.
II. Sa sociologie
Raymond Boudon est un libéral au sens social du terme, qui pense que la personne
humaine, de par son action volontaire joue un rôle irremplaçable dans la
construction des systèmes sociaux. De ce fait il s'oppose aux socialistes
marxistes et à leur pensée totalisante, holiste. En France sa pensée s'est
heurtée au système idéologique très agressif de Pierre Bourdieu et de ses
disciples.
Pour Raymond Boudon les constructions sociales relèvent de l'individualisme
méthodologique (1.); elles ne sont pas déterminées par des lois mais relèvent de
comportements qui se veulent rationnels (la rationalité des comportement)(2.),
comportements qui ont des effets qui peuvent être pervers (les effets de
composition et les effets pervers)(3.).
II.1. L'individualisme méthodologique
Une société peut être individualiste au sens moral, au sens sociologique ou au
sens méthodologique.
Au sens moral l'individu est considéré comme étant l'auteur des valeurs
fondamentales, le créateur des valeurs morales est humain.
Au sens sociologique l'individu est considéré comme étant autonome, le créateur
humain ne dépend pas.
Au sens méthodologique l'individu créateur de valeurs et constructeur de
systèmes est motivé pour le faire, il a de bonnes raisons pour croire et pour
faire.