I. Les candidoses
A. Epidémiologie
1) Place des levures dans les septicémies
Les candidémies ( =septicémies liées au candidas) occupent le 4ème rang des septicémies.
Autres fongémies responsables de septicémies :
-Cryptococcus neoformans :VIH+
-Histoplasma capsulatum : se retrouve dans les grottes, aux Antilles. :ImmunoDep/chirurgie
-Rhodotorula sp : alimentation :ImmunoDep/chirurgie
-Trichosporon : très présent dans le tube digestif, si acte chirurgical, il y a une rupture de la barrière
digestive et contamination possible. :ImmunoDep/chirurgie
-Saccharomyces : présent dans l’alimentation et dans les probiotiques (ultralevure) :pédiatrie
-Malassezia : agent du pityriasis versicolor : pédiatrie ( infection quand on pose un cathéter au
moment de la colonisation. )
Problème : ces levures sont très peu sensibles aux antifongiques.
2) Agents à risques de candidémies.
Enquête française sur 630 épisodes de candidémies chez l’adulte : on rapporte les principaux
facteurs de risque:
-Chez l’adulte : tumeur solide+++ ,chirurgie lourde++, hématologie (neutropénie => risque
d’infection) transplantation organe solide ( ex: rein, foie ): prophylaxie systématique.
-Patients VIH (surtout touchés par des candidémies oropharyngées, moins par celles systémiques) -
Autres : diabète (car les diabétiques ont des problèmes de sensibilité donc se blessent plus
facilement), dialyse ou autres actes invasifs...
En pédiatrie : prématurité = facteur majeur > 50% hématologie (mise en place de prophylaxie dans
les services )
Services les plus concernés par les candidémies : réa med et réa chir++
mais aussi service de médecine : endocardites, tumeurs solides, corticothérapie, mucoviscidose
hématologie pédiatrie
Epidémiologie : une augmentation fortement croissante car de nouvelles stratégies thérapeutiques
(greffes, chir) donc augmentation des facteurs de risque.
3) Les différents problèmes posés par ces infections
La mortalité due aux IFI (infections fongiques invasives) est élevée : souvent > 50%. - le
retard au traitement antifongique aggrave encore le pronostic de l’IFI Le diagnostic précoce
de certitude de l’infection reste difficile.