ROTARY
D 1620 1630 2170
CODE D’ÉTHIQUE
DEUXIÈME FASCICULE
I INTRODUCTION
La devise du Rotary est « servir d’abord ».
Mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix.
Ce deuxième fascicule du code d’éthique a pour but de proposer les principes d’éthique qui
guident les Rotariennes et les Rotariens dans l’exercice de leurs activités sociales,
humanitaires et philanthropiques. C’est ainsi qu’il propose, précise et finit des principes
d’éthique et rappelle certaines des valeurs essentielles à la base des actions à caractère
humanitaire des clubs, de la Fondation Rotary, des districts et des interdistrict ainsi que celles
des associations sans but lucratif rotariennes.
Un premier fascicule du code d’éthique avait été rédigé à l’intention des Rotariennes et des
Rotariens des districts 1620, 1630 et 2170. Il développait les principes généraux et leur
application spécifique aux organisations « Jeunesse ». Il a été envoyé avec le numéro de la
revue Rotary Contact du mois de juin 2007.
Ce manuel n’a évidemment pas pour but de donner des instructions. Bien au contraire il doit,
avant tout, fournir matière à réflexion à toutes ces Rotariennes et à tous ces Rotariens
bénévoles qui prennent courageusement en charge des missions d’action sociale, humanitaire
et philanthropique et les conforter dans leur attitude.
Il espère ensuite encourager d’autres Rotariennes et d’autres Rotariens de bonne
volonté qui ne participent pas encore à des actions philanthropiques, sociales ou
humanitaires à rejoindre ceux qui y sont actifs, dans leurs clubs, dans les activités des
districts, à la Fondation Rotary et dans le cadre des associations sans but lucratif
rotariennes.
II RAPPEL DE QUELQUES DÉFINITIONS
Qu’est ce que la morale ? C’est la science du bien et du mal ; la théorie de l’action
humaine tant qu’elle est soumise au devoir et a pour but le bien.
2
Qu’est-ce que l’éthique ? C’est la science de la morale ; c’est l’art de diriger la conduite
des hommes.
1
« La morale est constituée de l’ensemble des normes propres à un groupe social ou à un
peuple à un moment donné de son histoire. La morale souvent exprimée sous forme
d’interdits (« Tu ne tueras point »), impose, commande.
L’éthique traduit une intention de comportement, de rapport à l’autre à partir de principes de
vie, tout d’abord individuels avant d’être intégrés dans un corpus collectif de même contenu.
L’éthique a connu de nombreuses transformations au cours de son histoire. De la période
antique dominée par les éthiques de la vertu (considérée comme un juste milieu entre deux
contraires : par exemple le courage entre la témérité et la lâcheté) prônées par les philosophes
grecs (Platon, Aristote…) jusqu’à l’éthique du devoir initiée par Kant. »
2
III ACTUALITÉ DE L’ÉTHIQUE AU SEIN DU ROTARY
Les initiatives de certains clubs et les discussions lors des assemblées et des conférences
démontrent amplement l’intérêt de nombreux membres pour une réflexion beaucoup plus
approfondie des problèmes éthiques, non seulement au sein du Rotary International mais
également dans la vie professionnelle, ce qui, rappelons-le, était une des bases de la création
de notre Service Club par Paul Harris.
« Les Rotariens sont des professionnels, des décideurs choisis par leurs pairs pour leurs
qualités et les compétences dont ils font preuve dans le cadre de leurs activités. Ces activités
nécessitent de nombreux contacts qui se concrétisent par la création et l’entretien d’un réseau
de personnes investies elles aussi d’un pouvoir de décision, c’est-à-dire capables d’influencer
en vue d’un résultat donné. La transposition au-delà du cercle professionnel de ces qualités, le
recours à ce réseau d’influence se traduisent pour les Rotariens par une réelle aptitude à servir
la collectivité.
Une juste appréhension des problèmes du monde, des déséquilibres divers qui rendent
difficile, voire impossible, l’accès au bien-être de groupes sociaux ou de populations entières,
doit ainsi tout naturellement conduire les Rotariens à chercher à améliorer le sort de ces frères
humains défavorisés.
Observer des règles de haute probité dans l’exercice de toute profession… Constante depuis
l’origine du Rotary, cette forte exigence prend sa source à l’époque Paul Harris cherchait
désespérément à retrouver à Chicago les relations de confiance des marchands dont il avait été
le témoin durant son enfance dans le Vermont. En 1912 il écrivait : « Le Rotarien pense que
l’entreprise d’un homme est son expression la meilleure et la plus authentique ; et que si sa
vie professionnelle est honnête, il y a de grandes chances que sa vie personnelle le soit
aussi. »
3
Ce même sujet a été abordé de manière magistrale par un des directeurs du Rotary
International de l’année 2005-2006, Robert Stuart, lors de « l Institute » qui a eu lieu du 8 au
11 novembre 2007 à Sorrente en Italie.
4
Il a conclu son exposé en disant :
1
Définitions du « Petit Robert »
2
Extraits du supplément au numéro 649 de septembre 2007 de « Le Rotarien » avec leur permission
3
Extraits du supplément au numéro 649 de septembre 2007 de « Le Rotarien » avec leur permission
4
Le texte intégral en anglais de l’exposé de Robert Stuart figure en annexe 1 de cette brochure
3
« Dans notre environnement actuel de scandale et d’exploitation, nous les Rotariens, devons
jouer un rôle primordial dans la fense de nos principes. La roue dentée que nous arborons
doit être un rappel permanent pour chacun d’entre nous de nos responsabilités et donner
confiance aux autres pour qu’ils pensent :
Vous êtes un Rotarien. Je peux vous faire confiance ».
Le fait que nos amis français aient consacré un important document à l’éthique, que nos amis
néerlandais aient monté des « workshops » afin d’éprouver le vécu de l’éthique au sein de
leurs clubs et les actions qu’ils ont mises au point à cette fin (la description de ces actions
figure en annexe 4) et que le chapitre 19.020.07 de la dernière édition du « Rotary Code of
Procedure » a introduit tout un chapitre sur l’éthique des gouverneurs de district, montre
combien est présent au sein du Rotary le souci de mieux encore promouvoir l’éthique au sein
de notre Service Club international (voir le texte anglais du code de procédure en annexe 3).
La participation active de Rotariennes et de Rotariens aux comités d’éthique de nos districts
confirme cet intérêt.
IV LES VALEURS ÉTHIQUES DU ROTARY
1. Le critère des quatre questions
Le respect des gles de haute probité et de délicatesse dans l’exercice de toute profession
ainsi que l’application de l’idéal de servir dans la vie personnelle, professionnelle, sociale et
civique du Rotarien sont exprimés dans le critère des quatre questions.
Voici ce qu’il dit :
En regard de ce que nous pensons, disons ou faisons :
Est-ce conforme à la vérité ?
Est-ce loyal de part et d’autre ?
Est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté réciproque
et de créer de meilleures relations amicales ?
Est-ce bénéfique à tous les intéressés ?
On peut considérer comme vérité l’absence de mensonge délibéré ou non, le respect de la
parole donnée, des accords explicites ou implicites passés entre deux parties.
Au sens étymologique, « loyal », venant du mot loi, signifie conforme à la loi. Cependant tout
ce qui est légal n’est pas forcément moral. Il y a lieu d’ajouter les notions de franchise, de
fidélité et d’honnêteté.
Afin de favoriser l’entente amicale et les relations harmonieuses, la recherche d’un consensus,
d’un accord à l’amiable est préférable à un affrontement systématique.
Il faut veiller à ce que les intérêts et les droits de tous soient sauvegardés, y compris ceux des
plus faibles. Il faut par conséquent rejeter toute manipulation et favoritisme, et prendre en
compte toutes les parties concernées dans un souci d’équité.
Terreau de toutes les performances professionnelles durables, la confiance occupera
également une place prépondérante dans notre vie privée et sociale.
4
2. Le respect de la parole donnée
Ceci s’applique évidemment aux membres du Rotary, mais également à tous les bénévoles
impliqués dans une activité rotarienne, et devra être inculqué aux jeunes bénéficiaires des
programmes.
3. Le sens des responsabilités
Les responsables des programmes et les Rotariennes et les Rotariens qui seront amenés à
collaborer avec eux prennent l’engagement d’exécuter les tâches qui leur sont confiées dans
les délais et les conditions fixés. Si pour une raison majeure, ils ne sont pas à même de
remplir la mission qu’ils ont acceptée, ils préviennent immédiatement, soit le responsable du
programme, soit, s’il s’agit du responsable lui-même, le gouverneur du district afin de
permettre leur remplacement dans les meilleurs délais. Tous les responsables veillent aux
intérêts des bénéficiaires des programmes et assurent le suivi de leurs activités pendant toute
la durée de l’action.
4. Le souci de l’image du Rotary
Chaque membre du Rotary est un ambassadeur du Rotary International. Il se doit de respecter
les valeurs éthiques adoptées et véhiculées par le Rotary afin de ne jamais porter atteinte à
l’image de l’organisation qu’est le Rotary. Ils s’engagent à s’assurer que toutes les prestations
des Rotariennes et des Rotariens, ainsi que celles confiées à des tiers, servent exclusivement à
l’objectif du programme dont ils ont la responsabilité. Il est nécessaire qu’ils assurent la
diffusion de l’information de leur action dans les Rotary clubs de leur district ainsi qu’auprès
du grand public. »
V PLAN DU FASCICULE
- VI L’éthique au sein des Rotary clubs
- VII L’éthique dans les actions interclubs
- VIII L’éthique de la Fondation Rotary
- IX L’éthique dans les associations du Rotary
- X L’éthique dans la récolte de fonds
- XI L’éthique du bénévolat
- XII L’éthique et la communication
- XIII L’éthique des Rotariennes et des Rotariens en dehors de leurs clubs
- Annexes : 1. Discours de Robert Stuart à l’Institute de Sorrente en 2007
2. La loi sur le volontariat
3. Le code d’éthique de la Fondation Rotary
4. L’expérience aux Pays-Bas
VI L’ÉTHIQUE AU SEIN DES ROTARY CLUBS
Le Président dun Rotary club doit veiller à ce que les recommandations d’éthique et le critère
des quatre questions auxquels les Rotariennes et les Rotariens ont souscrit soient
rigoureusement acceptés et suivis.
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Ces recommandations sont clairement exprimées dans les statuts du Rotary club et dans le
règlement d’ordre intérieur et nous paraissent évidentes. Aussi, c’est pourquoi nous proposons
de consacrer ce chapitre aux actions sociales, humanitaires et philanthropiques que doit mener
chaque club.
Il est du devoir de chaque Rotary club de prendre en charge au moins une ou plusieurs actions
sociales, humanitaires ou philanthropiques chaque année. Les actions les plus efficaces sont
celles pour lesquelles tous les membres du club s’engagent personnellement en consacrant du
temps et de l’énergie à aider des bénéficiaires qui méritent aide et assistance.
Le plus grand nombre possible de membres doit contribuer à ces actions, qui par ailleurs
doivent faire l’objet d’une large diffusion au cours des réunions statutaires et, s’il en existe un,
dans le journal du club.
Pour choisir les bénéficiaires, de préférence situés sur leur territoire, les clubs doivent monter
des actions de proximité répondant à des besoins précis.
À cette fin, il s’agit :
1. d’évaluer les besoins de la collectivité en utilisant toutes les sources d’information
disponibles ;
2. de concevoir et réaliser des projets qui répondent efficacement aux besoins identifiés ;
3. de s’appuyer sur les compétences des Rotariens à tous les niveaux (club, district,
commissions et ‘task forces du RI) et de faire appel aux ressources disponibles auprès du RI
et de la Fondation ;
4. d’impliquer l’ensemble de la collectivité dans la mesure du possible.
(manuel de procédure 2004 Chapitre 4, page 61).
Le manuel de procédure indique que les clubs doivent veiller à ne pas s’engager dans des
activités de collecte de fonds susceptibles de dévaloriser leur image ou de nuire à leur
réputation. (RCP 9.030.)
Les règles énoncées plus loin dans le paragraphe sur les récoltes de fonds mentionnent la
nécessité de bien préciser l’objectif de la collecte et surtout d’en renseigner la finalité précise.
« Il ne suffit pas de faire le bien, il faut le faire bien ». Denis Diderot.
VII L’ÉTHIQUE DES ACTIONS INTERCLUBS
Dans certains cas, l’ampleur de l’action est telle qu’un club seul soit parce qu’il a trop peu
de membres, soit parce que l’action est vraiment très importante n’a pas la capacité de
l’organiser et fait appel à d’autres clubs, généralement de sa région.
La répartition des tâches, le montant de l’investissement et le partage éventuel de bénéfices
entre les œuvres bénéficiaires doivent être clairement et précisément fixés avant la prise de
décision.
La réalisation des actions interclubs ne peut cependant négliger qu’au-delà de l’objectif social,
humanitaire ou philanthropique, c’est aussi le rôle, l’esprit et la philosophie du Rotary qu’il
est nécessaire de promouvoir auprès des bénéficiaires et du grand public en général.
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