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Séminaire des formateurs – 19 décembre 2008
Atelier : " Construction des compétences et/ou transmission des savoirs"
Problématique
Pendant longtemps une grande part de la formation continue a été de la formation
scolaire pour adultes, particulièrement pour les actions diplômantes qui reproduisaient la
structure de la classe (un groupe, une durée longue, un objectif diplôme). La logique
disciplinaire étant alors prévalente, de même que la progression linéaire dans des contenus
juxtaposés. Le diplôme étant lui-même structuré en épreuves correspondant aux matières
enseignées et sa possession étant assimilée à la maîtrise des compétences visées. Les
formations qualifiantes construites pour les entreprises échappaient davantage à cette entrée
par les savoirs. De même, les actions d'insertion, qui n'ont pas d'équivalent en formation initiale
et ne peuvent se référer à des contenus disciplinaires, ont nécessité des conceptions
spécifiques.
La mise en doute par les acteurs économiques de la relation implicite entre diplôme et
compétences et, par suite, entre savoirs et compétences a conduit à une évolution dans la
structure des diplômes. L'entrée est davantage professionnelle et les unités correspondent plus
souvent à la maîtrise d'une situation de travail. A partir de l'analyse du poste de travail est
élaboré un référentiel d'activité puis un référentiel de certification qui recense les compétences
et leurs modalités d'évaluation. La compétence ne négligeant bien évidemment pas les savoirs
mais étant conçue comme une combinatoire de savoirs, savoir-faire et savoir-être en situation
contextualisée.
Depuis plusieurs années, la baisse des actions collectives longues diplômantes (même si
en Lorraine le conseil régional a moins que d'autres modifié ses achats) implique une évolution
des pratiques de formation. De même, la loi de modernisation sociale de 2002 qui introduit le
RNCP et la VAE dissocie le lien établi entre apprentissage formel et compétences. La loi de
2004 sur la formation tout au long de la vie recentre la formation continue sur l'adaptation, le
maintien dans l'emploi, le perfectionnement (plan de formation, contrat de professionnalisation,
DIF…). Elle redonne au salarié la responsabilité de la sécurisation de son parcours
professionnel.
Ainsi la demande est-elle davantage tournée vers des formations sur-mesure, axées sur
l'acquisition des compétences déficitaires entre un positionnement de départ et une maîtrise
finale attendue, qu'il s'agisse d'une formation professionnelle pour tenir un poste de travail ou
d'une formation d'insertion pour tenir sa place d'acteur social. Ces formations s'inscrivent alors
nécessairement dans une démarche compétences si on veut allier qualité et coût, sens et
efficience de la formation.
Constats
La démarche compétence est référée à une logique d'apprentissage par confrontation à
une situation professionnelle ou sociale complexe, réelle ou simulée, qui mobilise pour sa
résolution des apports pluridisciplinaires convergents. On peut parler de décloisonnement
disciplinaire pour le stagiaire. Celui-ci ne se confond pas avec la polyvalence pour le formateur.
En effet, si les différentes disciplines sont contributives à la construction de la compétence,
elles seront le plus souvent mises en œuvre par une équipe de formateurs que par un seul.
Cette entrée compétences paraît plus difficile à mettre en œuvre dans les groupes de
préparation de concours qui peuvent cibler des savoirs très encyclopédiques, à objectif de