Journal de l`Interniste – Revue de Médecine Interne

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Le Lupus érythémateux systémique en questions
Service de Médecine Interne, Centre National de Référence Maladies Rares
Hôpital Claude Huriez, CHRU de Lille
Le lupus érythémateux systémique est une maladie rare qui est la conséquence d’un dérèglement
du système immunitaire qui, dans les conditions normales, protège l’organisme surtout en
fabriquant des anticorps. Dans le cas du lupus érythémateux systémique apparaissent des
anticorps dirigés contre l’organisme lui-même (auto-anticorps antinucléaires) qui participent aux
différents signes de la maladie. On l’appelle « érythémateux » car les premières descriptions de
cette maladie concernaient les atteintes cutanées, particulièrement du visage. Le lupus cutané
peut être localisé strictement à la peau mais peut aussi ne jamais toucher la peau. Dans d’autres
cas, l’atteinte cutanée est associée à d’autres atteintes, on l’appelle alors « lupus systémique ».
Le terme de lupus érythémateux systémique est synonyme de lupus érythémateux aigu
disséminé.
Le lupus est une maladie chronique évoluant sur plusieurs années. C’est un peu comme un long
train de marchandises, il est bien plus facile de l’arrêter si l’on appuie sur les freins avant qu’il ne
prenne trop de vitesse. Le secret pour maîtriser le lupus systémique est d’éviter les rechutes, ou
tout au moins de les arrêter avant qu’elles ne prennent trop d’ampleur.
Quelle est la fréquence du lupus érythémateux systémique ?
Le lupus érythémateux systémique touche 1/1 000 à 1/2 000 habitants, il y a donc en France
entre 30 000 et 60 000 patients concernés.
Cette maladie est environ 8 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme pour des
raisons sans doute hormonales. Elle se rencontre surtout entre 15 et 45 ans.
Comment explique-t-on la survenue d’un lupus érythémateux systémique ?
On ne connaît pas les mécanismes exacts qui déclenchent la maladie mais ils sont probablement
multiples et différents d’un patient à l’autre. Il est ainsi possible que sous l’effet initial de
certaines infections virales, de l’exposition aux ultraviolets, de l’imprégnation hormonale, de
certains médicaments parfois et sous l’effet de certaines prédispositions , des cellules de
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l’organisme (particulièrement de la peau) peuvent libérer des débris provenant de l’intérieur de
la cellule, particulièrement des noyaux cellulaires et des phospholipides qui sont des constituants
de membrane cellulaire. Ce matériel provenant des débris intracellulaires est alors présenté au
système immunitaire de l’organisme qui va réagir en activant ces cellules de l’immunité
(lymphocytes T et lymphocytes B) amenant à la production d’auto-anticorps (particulièrement
antinucléaires et antiphospholipides) qui vont réagir sur le noyau et les phospholipides
(membrane) des cellules bloquant potentiellement leurs fonctions.
Le système immunitaire qui dans les conditions normales permet la fabrication d’anticorps pour
nous défendre (vis-à-vis des virus et des bactéries notamment), est déréglé. Il va reconnaître
certaines parties de l’organisme (le noyau des cellules) et les constituants des membranes
cellulaires (phospholipides) aboutissant à la fabrication d’auto-anticorps (antinucléaires et
antiphospholipides notamment).
Quels sont les différents types de lupus érythémateux systémique ?
Il n’y a pas de portrait robot type du patient atteint de lupus érythémateux systémique. Il y a
autant de formes cliniques et d’expression que de patients.
En excluant le lupus cutané pur, il existe deux grandes formes de lupus érythémateux
systémique :
- la forme cutanéo-articulaire qui donne surtout une atteinte de la peau et une polyarthrite
surtout des mains et des poignets, mais parfois aussi des plus grosses articulations (hanche,
genou) ;
- les formes viscérales qui parfois s’associent à une atteinte cutanéo-articulaire mais parfois
prédominent sur un seul organe, par exemple le rein, certaines cellules du sang comme les
globules rouges et les plaquettes, le coeur, les poumons, etc.
Les formes cutanéo-articulaires restent habituellement avec le temps cutanéo-articulaire.
Quel que soit le type de lupus, il s’agit d’une maladie d’évolution chronique qui naturellement
évolue avec des poussées et des périodes d’accalmie (encore appelée « rémission »). Cette
période de rémission peut être très prolongée grâce aux médicaments utilisés.
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Comment débute la maladie ?
La maladie début souvent par une atteinte de la peau qui concerne habituellement 50 à 75 % des
patients au cours de l’évolution. Ces lésions cutanées sont favorisées par l’exposition au soleil,
mais parfois simplement aux ultraviolets, il peut s’agir :
- d’un coup de soleil facile (ou photosensibilité) ;
- de rougeurs en « ailes de papillon » (du visage, érythème en vespertilio) ; cette éruption
cutanée est localisée sur les pommettes, les ailes du nez, les régions périorbitaires (autour des
yeux) et frontales, le décolleté, parfois la face dorsale des mains ;
- d’un lupus discoïde, c’est-à-dire donnant des rougeurs arrondies, de même topographie, parfois
aigu et multiple, parfois chronique et plus isolé.
Dans d’autres cas, ce sont des douleurs articulaires qui débutent la maladie ; il s’agit d’une
polyarthrite (ou rhumatisme inflammatoire) qui concerne en priorité les mains et les poignets.
Les douleurs articulaires sont de rythme inflammatoire, elles peuvent provoquer un réveil
nocturne et un enraidissement douloureux des articulations le matin. Contrairement à la
polyarthrite rhumatoïde, cette polyarthrite ne s’accompagne pas habituellement de destruction
des articulations. Les articulations redeviennent normales avec l’accalmie de la maladie (c'est-àdire avec la mise en rémission) favorisée par les médicaments.
Parfois la maladie peut être révélée par une inflammation autour du poumon (pleurésie) ou autour
du coeur (péricardite). Dans d’autres cas, la maladie peut débuter par une atteinte rénale
s’exprimant par la présence de protéines ou de globules rouges dans les urines.
D’autres modes de début sont possibles mais plus rares : atteinte neurologique (inflammation des
vaisseaux...), digestive (pancréatite, hépatite...), cardiovasculaire (inflammation des valves du
coeur, inflammation du coeur à type de myocardite, thrombose artérielle ou veineuse (phlébite).
D’autres manifestations cliniques sont possibles : phénomène de Raynaud (crise de doigts blancs
survenant au froid ou à l’occasion de certains stress), sécheresse de la bouche ou des yeux.
Dans tous les cas, deux symptômes sont fréquemment rapportés :
- la fatigue, qui est le propre de toutes les maladies chroniques et auto-immunes, parfois celle-ci
persiste alors que le lupus est en excellente rémission ;
- les douleurs articulaires et musculaires (arthromyalgies) qui sont souvent bien influencées et
bien améliorées par les traitement. Parfois peut exister une fibromyalgie correspondant à des
douleurs d’insertion des tendons et à une diminution du seuil de la douleur expliquant que les
patients ont mal dans des situations habituellement indolores..
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Quels sont les facteurs déclenchants de la maladie ?
Il y a beaucoup d’incertitudes sur les facteurs déclenchants la maladie. Il semble que certaines
infections virales puissent être un élément déclenchant même plusieurs années après l’infection
elle-même. Certains facteurs hormonaux peuvent précipiter la survenue du lupus érythémateux
systémique, particulièrement la pilule oestroprogestative qu’il est conseillé d’arrêter car les
oestrogènes peuvent entraîner des poussées de la maladie.
Certains médicaments peuvent authentiquement déclencher un lupus érythémateux systémique
(on parle alors de lupus induit). Si un médicament est identifié, son arrêt permet habituellement
la guérison complète et définitive de la maladie dans les 3 à 6 mois qui suivent.
L’exposition au soleil et aux ultraviolets peut favoriser la survenue d’un lupus, c’est pourquoi il
est conseillé à tous les patients atteints de lupus de se protéger du soleil et des ultraviolets.
La grossesse peut être une période où apparaît le lupus érythémateux systémique. Toute la
grossesse et les quelques mois qui suivent l’accouchement sont une période où le lupus peut subir
une activité plus importante. Un suivi plus rapproché durant cette période est nécessaire.
Le lupus systémique est-il héréditaire ?
Non, il n’y a pas de transmission génétique directe du lupus érythémateux systémique. Il arrive
parfois qu’au sein d’une même famille plusieurs membres aient une maladie auto-immune. Ceci
témoigne au sein de la famille d’une susceptibilité à ces maladies mais des facteurs extérieurs
favorisent ou non l’apparition de la maladie (médicaments, hormones, virus...).
Quels examens complémentaires sont nécessaires au moment du diagnostic et pour
le suivi de ma maladie ?
Le lupus érythémateux systémique nécessite un suivi régulier faisant participer le médecin de
famille et le médecin expert hospitalier. On conseille habituellement une à deux visites annuelles
systématiques en centre spécialisé. Lorsqu’il y a d’autres atteintes, comme le rein par exemple,
la surveillance est alors plus rapprochée.
Les examens minimums conseillés pour le suivi du lupus érythémateux systémique sont :
- numération formule, plaquettes ;
- CRP ;
- anticorps anti-DNA natif (test de Farr) ;
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- étude du complément sérique (CH50) ;
- bandelette urinaire et créatininémie.
Quels sont les traitements du lupus érythémateux systémique ?
Qu’il s’agisse d’une forme modérée ou plus sévère, on conseille dans tous les cas :
- la photoprotection (crème protectrice vis-à-vis des UVA et des UVB) ;
- la suppression du tabac, facteur de risque cardiovasculaire et qui peut interférer avec le
Plaquenil en diminuant son efficacité;
- l’arrêt des estrogènes ;
- de s’assurer de l’absence de médicaments inducteurs ;
- l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des médicaments antidouleurs est
possible, mais doivent être prescrits après avis auprès de votre médecin.
Dans tous les cas, le meilleur des traitements de fond (celui qui peut contrôler l’évolution de la
maladie au long cours) est l’hydroxychloroquine (Plaquenil) ou la chloroquine (Nivaquine). Ces
médicaments sont habituellement très bien tolérés à long terme, mais nécessitent un suivi
ophtalmologique régulier.
La cortisone n’est pas toujours nécessaire. Souvent à petite dose, elle a un effet spectaculaire
sur la plupart des symptômes de la maladie, ce médicament peut être pris au long cours avec les
mesures de prévention des complications liées à ce type de médicament (prévenir la
décalcification des os par la vitamine D et le calcium, l’utilisation de bisphosphonates), le régime
appauvri en sel.
Des médicaments appelés immunosuppresseurs sont utiles dans certains cas, notamment en cas
d’atteinte rénale. Il peut s’agir du cyclophosphamide, de l’azathioprine, du mycophénolate mofétil
ou de nouveaux médicaments (comme par exemple le rituximab). L’industrie fait actuellement
beaucoup d’efforts pour développer des nouveaux médicaments dans le lupus érythémateux
systémique.
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La vaccination est-elle possible ?
Les vaccinations sont possibles mais avec certaines précautions :
- il faut éviter de se faire vacciner en poussée de la maladie ;
- la prise de corticoïdes et surtout d’immunosuppresseurs peut diminuer l’efficacité des
vaccinations mais ne contre-indique pas habituellement leur utilisation (en dehors des vaccins
vivants) ;
- en cas de traitement corticoïde au long cours et surtout de traitement immunosuppresseur (les
vaccins vivants sont contre-indiqués du fait du risque de forte réactivité au vaccin (notamment
vaccin contre la fièvre jaune, BCG, polio oral (le vaccin polio injectable n’est pas contreindiqué);
- certains vaccins sont vivement conseillés surtout s’il y a un traitement immunosuppresseur
prescrit de manière prolongée : vaccination antigrippale, vaccination antipneumococcique.
Si pour des raisons professionnelles ou de risque d’exposition, la vaccination contre l’hépatite B
est nécessaire, elle est possible, parfois plus d’injections sont nécessaires pour apporter une
couverture vaccinale suffisante (on peut doser les anticorps anti-antigènes HBs). En cas
d’antécédent de vaccination, un rappel ne sera réalisé que si le titre des anticorps résiduels
présents dans le sang n’apporte plus de couverte vaccinale.
Une contraception est-elle possible ?
Si les pilules contenant des estrogènes sont déconseillées au cours du lupus érythémateux
systémique (elles favorisent parfois les poussées de la maladie), les contraceptions
progestatives pures sont possibles, soit normodosées ou microdosées. Les implants à la
progestérone sont aussi possibles. En cas d’antécédent de thrombose artérielle ou veineuse
(phlébite), les pilules progestatives peuvent souvent être prescrites mais ceci doit se discuter
au cas par cas avec votre médecin.
Au cours du lupus l’utilisation d’un dispositif intra-utérin (stérilet) est possible. Si vous prenez
de la cortisone, cela peut augmenter un peu le risque d’infection génitale, mais il n’y a pas de
contre-indication formelle. La cortisone et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne diminuent
pas l’efficacité du stérilet.
Enfin, les contraceptions locales (préservatifs masculins ou féminins) peuvent être utilisés.
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Quand la grossesse est-elle possible et avec quels médicaments ?
Les craintes de démarrer une grossesse au cours du lupus érythémateux systémique sont
légitimes. Au cours de la grossesse peut survenir une poussée de la maladie. Néanmoins, la
fertilité des femmes lupiques est comparable à celle de la population générale, sauf s’il y a eu
des traitements par immunosuppresseurs.
Une grossesse peut être envisagée si le lupus érythémateux systémique est en rémission depuis
au moins 6 mois. La prise en charge doit être multidisciplinaire, associant votre médecin de
famille, le médecin expert du centre hospitalier qui vous suit, l’obstétricien.
Un traitement par cortisone pour prévenir la poussée de la maladie n’est pas nécessaire, mais si
vous êtes sous cortisone à moins de 15 mg/j il n’ y a aucune conséquence pour votre bébé.
L’hydroxychloroquine (Plaquenil) et l’azathioprine peuvent être utilisés en toute sécurité au
cours de la grossesse. L’aspirine à faible dose et les héparines de bas poids moléculaire sont
autorisées aussi au cours de la grossesse dans certains cas où cela est nécessaire.
Il ne faut jamais arrêter de manière intempestive vos médicaments, notamment le Plaquenil , le
risque de poussée du lupus sinon durant cette période est important, tout au long de la grossesse
et dans les trois mois suivant l’accouchement.
La préexistence d’une atteinte rénale n’est pas une contre-indication à la grossesse s’il n’y a pas
d’hypertension ou si elle est contrôlée, s’il n’y a pas d’insuffisance rénale, si la protéinurie des 24
h est inférieure à 1 g.
Si vous avez des anticorps anti-SSA et/ou SSB (sous-types particuliers d’anticorps
antinucléaires), une surveillance du rythme cardiaque foetal est nécessaire de la 14ème à la 26ème
semaine d’aménorrhée car on assiste parfois, mais rarement (2 % des cas) à un ralentissement
du coeur du bébé. Dans ce cas, des traitements sont possibles.
Quelle est l’évolution à long terme ?
Sous traitement, l’évolution habituelle du lupus érythémateux systémique est de se mettre en
rémission (ou accalmie). L’objectif est de maintenir ce calme avec le traitement minimum
efficace. Cependant, les traitements sont souvent à maintenir pendant de nombreuses années, 5
à 10 ans parfois plus. Un des objectifs essentiels au long cours est de protéger les vaisseaux.
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Pour cela il faut optimiser la prise en charge des facteurs de risque vasculaires :
Optimisation des facteurs de risque vasculaire chez les patients atteints
de lupus érythémateux systémique
Facteurs de risque
Objectif idéal
Pression artérielle
LDL cholestérol
Diabète
Tabac
Obésité
Mesures additionnelles
Aspirine
< 130 mm Hg pour la systolique et < 80 mm Hg pour la diastolique
< 2,6 mmol/L
Glycémie à jeun < 7,0 mmol/L
Glycémie post-prandiale < 11,0 mmol/L
Arrêt du tabac
BMI < 25 g/m2
Indication*
S’il existe une maladie vasculaire connue
Si lupus + 1 facteur de risque vasculaire
Si présence d’anticorps anticardiolipine ou d’un lupus anticoagulant
Qu’est-ce que le syndrome des antiphospholipides ?
Certains patients qui ont un lupus érythémateux systémiques et des anticorps antinucléaires ont
aussi parfois des anticorps antiphospholipides, dirigés contre les membranes de certaines
cellules. Ces anticorps peuvent activer les cellules des vaisseaux (cellules endothéliales) et les
plaquettes circulantes favorisant la survenue de caillot (thrombose artérielle ou thrombose
veineuse, phlébite). Lorsqu’ils sont présents, on propose volontiers pour prévenir toute
complication vasculaire de l’aspirine à faible dose. Si ces anticorps ont été à l’origine d’une
thrombose
artérielle
ou
veineuse
(phlébite),
on
parle
alors
de
« syndrome
des
antiphospholipides » (association d’anticorps antiphospholipides et d’un événement clinique en
rapport). Il est alors conseillé de prendre au long cours un traitement par anticoagulant (antivitamine K ou AVK).
Quelle sera ma vie avec le lupus ?
Les médicaments employés vont permettre de calmer l’activité du lupus systémique (mise en
rémission). A partir de là, la vie sera normale, les projets sont possibles, vie de couple, enfants,
voyages, activité professionnelle. Prendre un médicament tous les jours deviendra un réflexe
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comme prendre une contraception quotidienne. Il faut cependant tenir compte de la fatigue,
souvent présente, fluctuante avec des périodes d’énergie normales. Il ne faut pas hésiter à faire
une courte sieste si cela apparaît nécessaire. La seule restriction réelle concerne le soleil, se
faire dorer sur les plages n’est pas une bonne idée mais les vacances à la montagne sont aussi
extrêmement agréables. On peut vivre très bien sans s’exposer au soleil.
Y a-t-il un régime particulier à suivre ?
Il n’existe pas de régime pouvant guérir le lupus. Il est important d’avoir une alimentation
équilibrée. Toute publicité qui prétend le contraire est une tromperie. Les conseils diététiques
vraiment nécessaires sont de deux ordres :
- en cas de traitement à la cortisone : limiter le sel, les aliments salés, limiter les sucres, utiliser
des eaux riches en calcium (en l’absence de contre-indication) comme les eaux Hepar, Contrex ou
Talians, associer de la vitamine D et du calcium, parfois des bisphosphonates pour éviter le
risque d’ostéoporose cortisonique ;
- éviter les graisses cuites et les graisses animales ;
- favoriser le poisson, les légumes pour diminuer le risque de retentissement sur le cholestérol.
Si l’alimentation est diversifiée et équilibrée, les cures de vitamine ne sont pas nécessaires. A
l’hygiène alimentaire doit être associé une activité physique régulière qui contribue au bien-être,
à l’équilibre du poids et à la diminution des risques « d’ entartrement » des artères.
Que penser des remèdes miracles ?
On propose dans certaines revues ou dans certains livres des traitements miracles qui sont aussi
surprenants qu’ils donnent l’impression d’un retour au Moyen-Age ! Ces remèdes exploitent la
vulnérabilité des patients qui espèrent guérir, mais malheureusement il existe toujours des
personnes prêtes
à se faire de l’argent aux dépens du désespoir des autres. Certains
« charlatans » recommandent l’arrêt complet de tout médicament afin de « purifier » le corps.
L’arrêt intempestif des traitements peut être très dangereux car peut survenir une poussée de
la maladie, notamment dans le rein.
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N’hésitez pas à contacter votre médecin spécialiste dans les situations suivantes :
- fièvre persistante inexpliquée ;
- aggravation d’une polyarthrite en dépit du traitement habituel ;
- apparition d’albumine dans les urines ou élévation de la créatinine sur les prises de sang ;
- en cas d’apparition de tout symptôme non expliqué par une cause extérieure ;
- en cas de désir de grossesse et en cas de grossesse par « accident »’ ;
- si vous n’avez plus de médicaments, car il ne faut jamais arrêter de vous-même le
traitement en cours du fait du risque de poussée de la maladie ;
- si vous n’avez pas de nouvelle date de rendez-vous après 6 mois, contacter le secrétariat
du service hospitalier qui vous prend en charge.
- si vous changez d’adresse ou de région, n’oubliez pas de le signaler à votre médecin
référent qui pourra vous orienter vers un autre centre de prise en charge .
Pour plus d’informations :
- Association Française du Lupus et Autres Maladies Auto-Immunes
4, rue de Crimée Escalier 50 75019 Paris Tel 01 42 02 23 20 mail [email protected]
- http://www.lupuscanada.org
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Comment surveiller un traitement par antipaludéens de synthèse ?
Rythme de surveillance
Patients « à faibles risques » : surveillance tous les 18 mois
- 3 mg/kg/j pour la chloroquine (masse maigre du sujet),
- âge < 65 ans
- sans anomalie rénale, hépatique ou rétinienne
- traitement depuis moins de 5 ans,
- posologie  6,5 mg/kg/jour pour l’hydroxychloroquine
et
Patients « à risques, sans atteinte rétinienne » : surveillance tous les 12 mois
- âge > 65 ans (au début ou en cours de traitement),
- prise d’APS depuis plus de 5 ans,
- posologie quotidienne supérieure à celle recommandée,
- présence d’anomalies rénales ou hépatiques
Patients « à risques, avec atteinte rétinienne » : surveillance tous les 6 mois
- Les rétinopathies sont une contre-indication aux APS
- Si une anomalie rétinienne a été décelée et si le traitement est malgré tout institué ou
poursuivi (après que le rapport bénéfice/risque ait été apprécié par le prescripteur)
Examens nécessaires :
La surveillance comprend un examen clinique et aux moins deux examens complémentaires de la
fonction maculaire : vision des couleurs (15 Hue désaturé) et/ou champ visuel automatisé (10
degrés centraux) et/ou électrorétinographie maculaire (Pattern-ERG ou ERG multifocal).
Si des modifications ou anomalies sont trouvées entre deux bilans successifs : angiographie
ERG-flash et EOG.
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