En pratique le traceur devra également être disponible, peu onéreux, marqué avec des
isotopes adéquats sur le plan de l’énergie et par rapport à l’irradiation du patient.
Les principaux traceurs de perfusion :
1-1 le xénon 133 : il s’agit d’un gaz inerte, non métabolisé, librement diffusible. Sa
période physique est de 5.3 jours. C’est un émetteur de photon gamma de 81 Kev
d’énergie, mais également de rayonnement bêta. Administré par inhalation ou par
injection intraveineuse, le 133Xe reste le seul traceur qui conduit automatiquement à
l’expression du débit sanguin cérébral en terme physiologique : ml/mn.100g, sans
prélèvement artériel et sans modèle mathématique compliqué.
A comme inconvénients principaux, la faiblesse de son énergie d’émission 81 kev et
l’irradiation du sujet, compte tenu de l’émission d’électrons.
1-2 - les traceurs lipophiles
Ces marqueurs sont des molécules lipophiliques instables qui franchissent librement
la barrière hématoencéphalique, se distribuent dans le tissu cérébral en fonction de la
perfusion sanguine locale et se convertissent ensuite en une forme hydrophilique qui
reste fixée de façon relativement prolongée à l’intérieur des cellules. Les plus répandus
sont marqués au 99mTc.
Mais les premières molécules ont été marquée à l’iode 123 est l’archétype on est le N-
Isopropyl-p-Iodoamphétamine (IAMP-123I) : est un dérivé inactif des
amphétamines, qui franchit librement la BHE. L’extraction au premier passage est
élevée : 90 à 100% et la rétention cérébrale est de l’ordre de 6 à 9 % de l’activité
injectée. Un plateau d’équilibre est atteint entre 15 et 20 minutes après l’injection puis
l’activité reste constante jusqu’ à une heure environ. Des études plus tardives montrent
qu’il existe une redistribution, dont la signification est encore sujette à controverse :
indicateur de la viabilité cellulaire, ou redistribution des métabolites. Les
inconvénients propres sont le coût financier, la langueur de préparation du produit, la
préparation du patient (protection de la thyroïde) et la dosimétrie peu favorable en
particulier au niveau des poumons et du foie. Pratiquement cette molécule très utilisée
au japon, ne l’est plus en europe.
Les traceurs couramment utilisés actuellement sont les traceurs marqués au
technétium99m :