« Nous travaillions déjà avec EADS et Airbus » explique Jalil Benhabdillah, PDG fondateur de la société « mais en
l’occurrence c’est l’école d’ingénieur chargée de ce projet qui est venu nous chercher pour nos compétences ».
Créée en 1999 par des Docteurs-ingénieurs de l’Université des Sciences de Montpellier et de l’Ecole des Mines d’Alès, Jalil
Benabdillah et Aziz Aït Amer, SD Tech SA (Solides Divisés Technologies) est en effet « le » spécialiste de la
micronisation, de l’analyse et du traitement à façon des poudres fines et ultrafines.
Recréer un nuage
« Dans le cadre de ce projet, nos disposions de trop peu de particules originales, il nous a fallu faire des test sur des
matières équivalentes et trouver une solution reconstituer un nuage équivalent » explique Jalil Benabdillah.
Sur l’expérience en elle-même, un avion militaire Airbus A400M a largué une tonne de ces poussières au-dessus du Golfe
de Gascogne à une altitude de 2700 à 3400 mètres pour recréer des conditions semblables à celles de l’éruption de 2010. Un
avion de ligne Airbus A340 doté de capteurs a ensuite volé en direction de ce nuage artificiel, qu’il a pu identifier et mesurer
à 60 km, une distance assez importante pour pouvoir modifier la trajectoire de l’avion et le contourner. Pour Jean Cammas,
responsable de l’équipe d’Ingénieurs Spécialistes des Vols d’Essais chez Airbus « La contribution de la société SDTech à
cet essai a été primordiale, son travail a permis de microniser les cendres à une taille moyenne correspondant à la taille
des particules que les vents entrainent depuis l’Islande jusqu’en Europe continentale, ainsi le nuage a eu une durée de vie
suffisante et la taille des particules était représentative de celle rencontrée lors de l’éruption de l’ Eyjafjöll »
Un « décollage » continu