2) Efficacité des interventions de change.
Une BC peut jouer sur la masse monétaire (achat / vente de monnaie) et sur son taux
d’intérêt).
Interventions non « stérilisées » :
Une banque centrale achète de sa monnaie pour faire descendre E. Mais dans le même temps,
elle réduit la masse monétaire en circulation, ce qui remonte les taux. Au final, elle a
maintenu E stable, fait baisser Ea et µ, mais au prix d’un I plus élevé. Ce n’est pas un bon
bilan.
Stérilisation :
- déclarations sur l’open market, afin de faire baisser Ea plus encore. Cet effet signal est
trop peut utiliser par la BC japonaise (dépense 78 milliards $ début 2004 pour soutenir
le Y)
- effet de substitution : à masse monétaire et E inchangés, suite à une opération
monétaire, les opérateurs détiennent plus de titres étrangers et moins de monnaie. En
conséquence, la prime de risque diminue et le taux de change s’apprécie.
D) Taux de change et balance des paiements. Le cas américain.
Tous les ans, près de 500 milliards $ rentrent aux USA (540 en 2003, 555 en 2004).
En conséquence, µ augmente, ce qui a pour conséquence soit une baisse du taux de change,
soit une hausse des taux d’intérêt, soit les deux.
On peut penser que les USA soient dans ce cas. Il n’y a plus d’entrée massive de capitaux
d’investissement depuis 2 ans. Seules les interventions des banques asiatiques permettent de
maintenir un I faible et soutiennent une expansion monétaire mondiale, dont profite aussi
l’Amérique latine (cela lui permet de proposer des taux faibles)
Conséquences néfastes d’un renversement :
- forte hausse des taux d’intérêt
- forte chute du taux de change car montée des primes de risques
- voire inflation
Tout ça peut être cumulé ! Alors que la théorie du taux de change soutient qu’une hausse des
taux doit diminuer l’inflation et améliorer le taux de change. Mais ici l’effet prime de risque et
le départ des capitaux pourrait changer cette règle.
E) Volatilité sur le marché des changes.
Les trois causes de la volatilité : variations sur I, Ea et µ.
- La crise asiatique de 1997 1998 s’explique en partie par une sous estimation de µ (l’écart de
µ entre la Thaïlande et les USA était de 1% en 1997), qui n’a pas tenue.
- Une grande liquidité incite à prendre des risques car elle permet de jouer de l’effet de levier.