Dans cette catégorie de filtres on peut à la rigueur ranger les filtres à capacités commutées,
qui sont à mi-chemin entre les filtres passifs et actifs.
Filtres numériques [modifier]
Un filtre numérique se caractérise par le traitement entièrement numérique du signal. Au
préalable, le signal est numérisé par un convertisseur analogique-numérique (CAN), c’est-à-
dire qu’à intervalles réguliers (appelés période d’échantillonnage) l’amplitude instantanée du
signal est observée puis quantifiée. On n’observe donc pas le signal en permanence et ces
filtres réagissent donc assez mal face à des signaux (même parasites) de fréquence plus élevée
que celle prévue.
Un filtre numérique traite un flot continu d'informations (comme par exemple celui lu sur un
CD audio) et calcule en temps réel un nouveau flot de données sortantes, qui correspondent au
signal filtré désiré. Les données de sortie peuvent apparaître au même rythme ou à un rythme
différent des données entrantes.
En bout de chaîne, le signal analogique est reconstruit par un convertisseur numérique-
analogique (CNA). Ces filtres ont l’avantage de pouvoir être intégrés dans des circuits
numériques miniaturisables à l’extrême, tels des processeurs (Digital Signal Processors, DSP
en particulier) et de ne nécessiter quasi aucun composant analogique, ce qui garantit des
caractéristiques strictement reproductibles d’un appareil à l'autre : en d’autres termes la
précision est bien meilleure puisqu’il y a moins de composants analogiques.
Toutefois, les filtres numériques ont évidemment des limitations (arrondis de calcul,
amplitude limitée, repliement de spectre…). Par contre ils offrent l’avantage de pouvoir être
reprogrammés (éventuellement à la volée) pour changer de caractéristiques rapidement, sans
changer de circuit matériel.
Les filtres numériques produisent aussi du bruit (en plus du bruit introduit dans le signal par
les convertisseurs AN et NA) appelé bruit de quantification. Il existe des techniques pour
essayer de réduire ce dernier.
Ils permettent d’obtenir des caractéristiques spectrales dont certaines ne peuvent être
reproduites par aucun filtre analogique (actif ou non) : par exemple, ils peuvent être très
sélectifs ou éliminer toute une série de composantes harmoniques (filtre en peigne). C’est
uniquement une question de calcul mathématique.
Notons que la fréquence maximale du spectre du signal que traite un filtre numérique doit
rester bien inférieure à la moitié de la fréquence d'échantillonnage (Théorème
d'échantillonnage de Nyquist-Shannon), et que par conséquent le filtre numérique n'est pas
adapté pour des signaux étalés sur une trop grande bande de fréquence. . Il a fallu attendre la
montée en puissance des capacités de calcul des processeurs pour voir apparaître ces filtres à
grande échelle. Ils sont dorénavant très utilisés dans l’électronique moderne où l’analogique
cède le pas au numérique. La plupart des signaux étant numériques ils sont traités directement
comme tels.
Autres technologies [modifier]