Conseils généraux relatifs à la lecture d'ouvrages philosophiques pour la constitution
d'une culture nécessaire à la rédaction de dissertations et à la réflexion en général.
- La construction d'une culture générale philosophique est un travail sur le long terme qu'il est
impossible de négliger. Il est dès lors impératif de commencer le plus tôt possible à compléter les
cours par une étude des textes qui soit de première main. Lisez, lisez, lisez...
- La lecture d'ouvrages philosophiques est difficile et il est donc conseillé de lire quotidiennement
(au sens strict du terme): bloquez donc des plages horaires réservées à la lecture. Apprenez à
connaître votre capacité de concentration en lecture: inutile de tourner des pages dans le vide et de
se dégouter (mieux vaut alors changer de lecture ou d'activité)... Une pratique quotidienne vous
permettra d'augmenter petit à petit votre tolérance à la philosophie! Il n'est d'ailleurs pas inutile
d'apprendre à se concentrer dans diverses conditions et dans divers milieux.
- Pratiquez différents niveaux de lecture selon vos objectifs. Il est utile de savoir lire certains
ouvrages afin d'en extraire les thèses et les arguments essentiels alors que d'autres ouvrages seront
travaillés dans le détail de l'argumentation. Il n'est pas non plus exclu de ne pas lire toutes les
oeuvres dans leur intégralité: lisez seulement certains chapitres, certains paragraphes voire certains
extraits. L'objectif guide ici la lecture: est-ce une lecture de découverte, d'approfondissement,
d'information sur des détails en rapport avec une problématique générale???
- La prise de notes ne doit peut être pas être systématique mais il ne faut pas la négliger. Elle remplit
trois rôles majeurs: la compréhension par un retour sur la lecture, la mémorisation et la facilitation
de la révision. Selon vos objectifs de lecture il y a différentes modalités de prise de notes. Cela va
de la saisie de l'essentiel au compte rendu détaillé de l'évolution argumentative d'un ouvrage.
Cependant, veillez à toujours d'abord saisir le problème philosophique qui motive la rédaction d'une
oeuvre car sans cela il est très difficile de se souvenir de quoi que ce soit. D'abord la compréhension
du problème, ensuite la ou les thèses centrales puis la logique du texte.
- N'hésitez pas à mettre en commun vos lectures (la philosophie n'est pas un exercice solitaire et
vous gagnerez à créer des groupes de travail). Partagez éventuellement vos fiches qui devront alors
être construites dans l'optique de faire comprendre à autrui l'essentiel (cela force à faire un effort
d'exposition et d'explication). Discutez de vos lectures: expliquer ce que vous avez lu est un des
meilleurs moyens pour voir si vous avez compris ce que vous avez lu et cela permet de mieux
mémoriser et de mettre en ordre (« ce qui se conçoit bien s'énonce clairement »). Expliquez par
exemple pendant quelques minutes, en improvisant, de quoi parlent les Méditations métaphysiques.
Cela permet également de confronter certaines interprétations et d'avancer mutuellement dans la
compréhension (et de s'entraîner à l'oral)... En cas de litige: retour au texte!
- Les bibliographies données dans les cours sont, en général, des bibliographies relativement
précises et fournies. Il est impossible de lire tous les ouvrages de telles bibliographies en l'espace
d'un semestre. La bibliographie constitue en revanche un outil précieux pour un travail détaillé sur
le long (voire très long) terme. Renseignez-vous auprès des enseignants afin de constituer une
hiérarchie des lectures conseillées dans de ces bibliographies. Dans l'année universitaire, il faut
donc sélectionner les « indispensables » pour l'approfondissement d'un cours et s'attacher à leur
lecture (ne pas sous-estimer le temps de lecture d'un ouvrage et ne pas hésiter à ne lire que des
passages).
- Il est impératif de compléter les lectures liées aux cours par la lecture d'ouvrages considérés
comme ''classiques''. Cela ne veut pas dire qu'ils sont plus véridiques... Mais cela signifie que la
quasi totalité des philosophes ont lu ces ouvrages et qu'ils servent bien souvent de support à la