Parasitologie GB – DCEM
Frédérique de Monbrison
18 Décembre 2007 BOUTEFEU - RAJOELISON
IV. CLINIQUE
Phase de pénétration transcutanée : lésion souvent asymptomatique, parfois
éruption urticarienne, avec prurit important, qui disparaissent rapidement du fait de
la pénétration rapide de la larve dans les vaisseaux.
Phase de dissémination larvaire : syndrome de Löffler.
Phase d’état intestinale : symptômes liés à la présence de la larve adulte dans le
TD : douleurs abdominales, duodénite, diarrhées, mais souvent asymptomatique
(50%).
Auto-réinfestation : les larves franchissent la barrière
transcutanée entraînant ainsi un larva currens : on observe le
trajet de la larve au niveau des fesses ►, du pli de l’aine ou de
l’ombilic.
« Syndrome de Larva currens = manifestation cutanée tardive de
l’anguillulose. Elle apparaît 5 à 6 ans après le début de l’infestation,
provoquée par une migration aberrante des larves de Strongyloïdes
stercoralis dans un épiderme sensibilisé. Ce sont des traînées rouges,
surélevées, très prurigineuses, migratrices et progressant rapidement,
fréquentes surtout au niveau de la ceinture ; elles sont parfois
accompagnées de douleurs abdominales et d’une hyperéosinophilie. »
Garnier Delamare
DONC : Douleurs abdominales modérées
+ Troubles du transit
+ Manifestations cutanées type larva currens
+ Séjour en zone d’endémie
+ Hyperéosinophilie ondulante
Chez un immunocompétent, l’anguillulose n’est pas sévère.
L’anguillulose maligne : chez un terrain immunodéprimé, l’adulte peut se disséminer
dans toute la circulation : les larves se retrouvent dans tout l’organisme, entraînant des
atteintes encéphaliques, des septicémies à gram – (dues aux trous dans la paroi digestive,
causés par le passage intense des larves) avec choc septique (80% de décès).
Donc pour une personne ayant vécu en zone d’endémie, il faut rechercher l’anguillulose
avant de débuter tout ttt immunosuppresseur.