1645-1715 : Disparition des taches solaires
L’observation de taches solaires continua durant le dix-septième siècle, dont les plus
importants chercheurs furent l’allemand Johannes Hevelius (1611-1687) et le Jésuite
français Jean Picard (1620-1682). Très peu de taches solaires furent observées de 1645 à
1715 et quand elles apparaissaient, elles étaient documentées comme étant des
observations importantes. À cette époque, un programme d’observation systématique du
soleil était déjà en place, sous la direction de Jean Dominique Cassini (1625-1712) à la
nouvelle Observatoire de Paris, avec au début Picard et plus tard Phillipe La Hire fesant
le gros des observations. Des reconstructions historiques du nombre de taches solaires
indiquent que l’absence de taches était réelle, et non la conséquence d’un manque
d’études sérieuses. Un déclin simultané dans le nombre d’aurores suggère que l’activité
solaire fut grandement réduite durant cette période de temps.
Ce graphique très anachroniste démontre les variations observées dans le nombre de
tâches solaires durant la période1600-1800. La ligne rouge est le nombre de Wolf et la
ligne mauve est le nombre de groupes de taches solaires, une reconstruction de D. V.
Hoyt. Les étoiles vertes sont des aurores, une reconstruction de K. Krivsky et J. P.
Legrand.
Cette période est connue sous le nom de minimum de Maunder, en honneur de
l’astronome E. W. Maunder qui, suivant la trace des découvertes historiques de Gustav
Spörer (1822-1895), fut très actif et inébranlable dans ses investigations sur l’absence
d’observations de taches solaires durant la deuxième moitié du dix-septième siècle. La
récurrence documentée d’hivers très froids à travers l’Europe durant ces années pourrait
être causalement relié au déclin d’activité solaire, sauf que cela reste encre un sujet de
débat et de controverse.
1687 : La masse du soleil
La masse du soleil et sa distance de la terre sont deux quantités fondamentales qui furent
seulement déterminées avec une exactitude raisonnable durant le dix-huitième siècle. La
première estimation quantitative de la masse du soleil est due à Isaac Newton (1642-
1727). Newton présenta ses calculs dans son Principia Mathematica, utilisant sa
nouvelle loi de la gravitation universelle. Newton soutenait qu’une orbite planétaire
stable était causée par un équilibre entre les accélérations centrales et gravitationnelles;
de cette manière il pu finalement donner une explication physique aux trois lois de
mouvements planétaires de Kepler. Le ratio de la masse soleil sur terre peut, en principe,
être déterminé sans savoir la valeur de la constante gravitationnelle de l’univers. Il faut
juste avoir connaissance des périodes orbitales et des [radii]. Cependant, Newton utilisa
une valeur bien trop élevé pour le parallaxe solaire, sous-estimant donc la distance entre
le soleil et la terre et, conséquemment, sous-estimant le ratio de masse terre sur soleil par
plus d’un facteur de dix (M terre/M soleil = 28700 au lieu de 332945). Dans les éditions
subséquentes de son Principia (en 1713 et en 1726), Newton utilisa de meilleures