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Thierry Brugvin / Largotec Paris XII
L’ÉCOSOCIALISME AUTOGESTIONNAIRE
UNE ALTERNATIVE AU CAPITALISME
Communication pour le 6e congrès Marx international, 22/25 sept. 2010
Introduction
En 2008, les violentes crises financières, alimentaires, pétrolières et écologiques ont remis en cause les
fondements du capitalisme. Pour de nombreux membres du mouvement altermondialiste, écologiste ou
anticapitaliste, ces crises sont des opportunités à saisir pour faire entendre leurs idées. Mais pour cela il leur
faut proposer les premiers pas concrets, qui pourraient les y conduire.
« L’écosocialisme autogestionnaire» peut être considéré comme un des courants des mouvements
autogestionnaires socialistes, libertaires ou encore de certains écologistes, tel l’écosocialisme comme le
présente Löwy (2008). Pour ces derniers, la socialisation démocratique (la nationalisation ou encore
l’appropriation collective des moyens de production des grandes entreprises) s'avère le point de bascule
véritable, vers une société non capitaliste, puisque c’est sa principale caractéristique.
« L’écosocialisme autogestionnaire» est porté et initié, par des groupes d’origines très diverses, mais dont
certains des individus ou des tendances se rencontrent dans ce nouveau courant de pensée. Il s’agit donc
d’une convergence, au moins sur certaines idées, entre une part des membres des associations appartenant
aux mouvements altermondialistes, tel Attac, des écologistes trotskistes dont certains sont membre du NPA,
l’Alternative Rouge et Verte (AREV) et bien sur les différents courants libertaires… Concernant leur orientation
politique, les statuts du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) mentionnent notamment certaines notions clés de
l’écosocialisme autogestionnaire. Dans leurs principes fondateurs, ils estiment que l’égalité sociale est
« incompatible avec la propriété privée des grands moyens de production », qu’il est donc nécessaire de
parvenir à « l’appropriation sociale du produit du travail » et des moyens de production.. Ils affirment aussi se
battre « dès maintenant et partout pour l'auto-organisation des luttes afin de préparer le renversement de la
société capitaliste et l'autogestion par les travailleurs et la population » (NPA, 2009)
1
. Mais on trouve surtout les
principes les plus proches de l’écosocialisme autogestionnaire dans les différents courants libertaires, tels
Alternatives Libertaires ou la Fédération Anarchiste.
Cet article vise donc à mettre en lumière, en quoi une ancienne idée, celle de l’autogestion économique et
politique peut offrir une alternative au capitalisme. Il faut reconnaître que pour l’instant, cette nouvelle tendance
est parcellaire et relativement éclatée. L’objectif de ce travail consiste à en trouver la cohérence, afin de faire
émerger une alternative qui émane du foisonnement de pratiques de terrain et de propositions nouvelles et
anciennes que l’on peut observer et chez les chercheurs. Je proposerai parfois aussi des idées issues de ma
propre synthèse personnelle entre ces différentes approches complémentaires. Les membres de
« l’écosocialisme autogestionnaire » proposent de dépasser le capitalisme en proposant des solutions
précises. Pour exposer les idées du mouvement de l’écosocialisme autogestionnaire, nous présenterons les 4
piliers de ce nouveau courant de pensée :
- L’autogestion économique d’entreprises socialisées, en contradiction avec la propriété privée des moyens
1
NPA, Principes fondateurs du Nouveau Parti Anticapitaliste adoptés par le congrès, http://www.npa2009.org/content/principes-
fondateurs-du-nouveau-parti-anticapitaliste-adopt%C3%A9s-par-le-congr%C3%A8s, vendredi 13 février 2009.
2
de production (nous développerons essentiellement cette aspect dans ce texte).
- La limitation, la redistribution des richesses et la protection des biens communs, en opposition à
l'accumulation capitaliste et à son productivisme illimité.
- La révolution culturelle conduisant vers le paradigme postmoderne de l’écologie autogestionnaire (opposé
à celui de la modernité).
- La régulation publique démocratique (le fédéralisme autogestionnaire) de la société du plan local au plan
international, s’opposant à la gouvernance globale libérale par les entreprises privées.
1) LA SOCIALISATION AUTOGESTIONNAIRE
DES MOYENS DE PRODUCTION
(plutôt la propriété privée des moyens de production)
Nous allons à présent en préciser les différents principes de la socialisation autogestionnaire envisagée par
l’écosocialisme autogestionnaire. Celle-ci s’inspire et synthétise les idées libertaires autogestionnaires, celles
de Marx et du socialisme autogestionnaire formulées par Leduc (1989 : 138). Pour Marx, le fondement principal
du capitalisme est la propriété privée des moyens de production, car les propriétaires sont en situation de
domination vis-à-vis de leur salarié et ils en retirent une plus-value dont la finalité est d'accroître sans cesse
leur capital (Marx, 1948)
2
. Par conséquent, la première des actions à entreprendre pour dépasser le
capitalisme, consiste dans l’appropriation collective (la socialisation) des moyens de production.
L’écosocialisme autogestionnaire et l’écosocialisme qui sont anti-capitalistes, recherchent aussi à supprimer la
propriété privée des entreprises et des coopératives, puis à adopter une gestion démocratique et écologique de
la société.
L’écosocialisme autogestionnaire recoupe en parti l’écosocialisme. Ce dernier parmi les alternatives
au capitalisme proposées par plusieurs mouvements sociaux. Il ne s’agit pas d’un simple socialisme, car il
inclut la dimension écologique et il se différencie d’une part du « parti socialiste » français défendant plutôt un
capitalisme social ou « social- libéral » et d’autre part du « socialisme soviétique». L’écosocialisme s’est
développé surtout depuis les trente dernières années, grâce aux travaux de penseurs comme André Gortz,
James O’Connor (USA) qui s’expriment dans un réseau de revues telles que Capitalism, Nature and Socialism,
Ecologia Politica, etc.
Selon Löwy, l’écosocialisme est une mouvance qui « est loin d’être politiquement homogène, mais la
plupart de ses représentants partagent certains thèmes communs. En rupture avec l’idéologie productiviste du
progrès - dans sa forme capitaliste et/ou bureaucratique - et opposé à l’expansion à l’infini d’un mode de
production et de consommation destructrice de la nature, il représente une tentative originale d’articuler les
idées fondamentales du socialisme marxiste avec les acquis de la critique écologique » (Löwy, 2008, 68-75).
James O’Connor définit comme écosocialiste, les théories et les mouvements qui aspirent à subordonner
la valeur d’échange à la valeur d’usage, en organisant la production en fonction des besoins sociaux et des
exigences de la protection de l’environnement. Leur but, un socialisme écologique, serait une société
écologiquement rationnelle fondée sur le contrôle démocratique, l’égalité sociale, et la prédominance de la
valeur d’usage (O’Connor, 1998 : 278- 331). Pour Löwy et une large partie du « nouveau parti capitaliste », (le
NPA d’Olivier Besançenot), cette société suppose en plus de « la propriété collective des moyens de
production, une planification démocratique qui permette à la société de définir les buts de la production, les
investissements et une nouvelle structure technologique des forces productives » (Löwy, 2008 : 68-75) .
Le point commun entre l’écosocialisme, l’écosocialisme autogestionnaire et l’anarchisme réside dans l’idée
d’une appropriation ou une socialisation des moyens de production. Or, ce point fait divergence avec le courant
2
MARX Karl, Le capital. Critique de l'économie politique, Paris: Éditions sociales, 1948 (1867).
3
du socialisme libertaire de Proudhon qui estime que dépassement du capitalisme doit se limiter à une
socialisation autogestionnaire limitée seulement aux grandes entreprises (banques, transports, santé, énergie,
etc.) et non pas à tous les moyens de production, tel que la propriété paysanne et les coopératives privées de
taille modeste. Ces dernières doivent être autogérées collectivement, mais leur propriété doit restée privée
(Proudhon :1840)
3
.
L’historique du socialisme autogestionnaire
Très souvent, les idées de Marx ont souvent été victimes de caricatures, même par ses partisans. Elles
étaient alors limitées à une vision déterministe et holiste de la société, tant au plan de son analyse du
capitalisme que de ses projets socialistes. Effectivement, sa pensée à évoluée au fur et à mesure de sa vie.
Mais surtout son œuvre est si vaste, que certains auteurs ou courants politiques s’en approprient une partie et
oublient celles qui ne leurs conviennent pas vraiment. Il ne faut pas confondre la pensée de Marx dans sa
critique du capitalisme, dans sa description de la lutte des classes, dans son analyse de la riode
révolutionnaire (la dictature du prolétariat), dans la période socialiste transitoire ou encore dans ses projets
d’émancipation pour une société communiste.
Il y a donc une part de Marx qui est résolument actionnaliste lorsqu’il décrit la manière dont les travailleurs
orientent leur destin, à travers la « lutte des classes », leurs actions « d’autotransformation », « l’émancipation
des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes» grâce à « l’autogouvernement des travailleurs
associés », car « dans la libre association les travailleurs sont libres de leur destin » (Leduc, 1989 : 138). Marx
fait des propositions à partir de ses observations des militants de la Commune de Paris, qui ont mis en pratique
de nombreux éléments des théories anarchistes notamment (Marx, 1968)
4
. Ainsi, il considère que la
démocratie politique et économique devra s’appuyer sur « des conseils ouvriers », des comités d’usine et « des
comités de quartiers » sur la révocabilité des élus, sur l’élection des fonctionnaires comme cela à pu se faire
durant la commune de paris de et ce jusqu’à aboutir «au dépérissement de l’Etat » (Leduc, 1989 : 135-156). Ce
sont ces idées qui sont à la base de la planification démocratique, du socialisme autogestionnaire.
Le positionnement de Marx dépasse donc l’opposition entre le « coopérativisme » et l’étatisme »,
l’opposition entre Proudhon et Lassalle (d’orientation stalinienne), « l’un laissant dépérir l’autogestion faute
d’une vision politique globale, l’autre la tuant en érigeant l’Etat en démiurge de la société » (Leduc, 1989 : 215).
Le socialisme autogestionnaire, va donc tenter d’unifier et de dépasser cette opposition.
Jean Rous nous rappelle que « l’autogestion fut reprise par le syndicalisme révolutionnaire français avec
Pelloutier. Il est vrai que le mot ‘’auto’’ n’y figurait pas encore. C’était toujours la gestion par les collectivités de
base, non par l’Etat, générateur de bureaucratie. Jaurès fit sienne cette conception et son socialisme était un
équilibre des Communautés de base, se gérant librement ». Après Marx son travail sur la commune, « Lénine
reprit cette idée dans son livre « l’Etat et la Révolution », mais la révolution russe ne put la réaliser » (…). En
France, dès 1946, nous en avions fait la base de la Gauche Socialiste. Nous avons fondé, dans cet esprit, la
revue : « La Pensée Socialiste » qui se considérait comme un cahier du travailleur au service de
"apprentissage de la gestion. On verra que ce qu’on appelle aujourd’hui l’autogestion était déjà notre stratégie
maîtresse (Rous, 1975)
5
.
La CFDT propose à son congrès de 1970 une alternative à la société capitaliste : le socialisme
autogestionnaire. Des courants socialistes (PSU, Objectif socialiste, CERES) ou issus du trotskisme (AMR) se
réclament alors également de l’autogestion. Après l’avoir combattu, le PCF adopte cette thématique le 7
novembre 1977. Les 14 thèses pour l’autogestion » du C.L.A.S. ont érédigées en 1974 par Victor LEDUC et
3
PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété ? Ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement, 1840.
4
MARX Karl, La Guerre civile en France, 1871 Editions Sociales, 1968.
5
ROUS Jean, « Socialisme francais et autogestion », Ethiopiques numéro 1
revue socialiste de culture négro-africaine, janvier 1975.
4
adoptées, après quelques amendements mineurs par le Comité de liaison pour l’autogestion socialiste. Le
CLAS regroupait notamment l’Alliance marxiste révolutionnaire, les Comités d’initiative communiste, le Parti
socialiste unifié (PSU) (CLAS, 1974)
6
.
La dimension autogestionnaire dans la pensée de Marx
Lucien Goldman, un théoricien du marxisme (1970)
7
a cherché à redonner sa place à l’autogestion au sein
du Marxisme. Il relève chez Marx une approche fondée aussi sur la liberté des individus, sur lequel vont
d’ailleurs s’appuyer les socialistes autogestionnaires dans les années 1970. Certains auteurs tentent, tel
Corcuff (2003)
8
de faire ressortir chez Marx, le rôle de l’individu. D’autres tel Victor Leduc (1989)
9
cherchent à
réhabiliter l’importance des théories de la liberté et de l’autonomie chez Marx.
Chez Marx, les principes de liberté des individus et des groupes ne sont pas mis de côté et rejoignent en
partie les idées anarchistes de Proudhon. Le socialisme autogestionnaire a tenté une synthèse de ces deux
courants que sont le socialisme d’Etat (Marx) et le fédéralisme autogestionnaire de Proudhon.
Sur le plan de la production, ce dernier consiste dans la création d’une « démocratie économique
mutualiste : les agriculteurs sont propriétaires d’une parcelle qu’ils exploitent, et ils s’associent avec d’autres au
sein d’ensembles coopératifs, eux-mêmes inclus dans une fédération agricole. Le secteur industriel devrait,
quant à lui, être composé de multiples propriétés collectives concurrentes entre elles mais associées en une
même fédération industrielle. Des groupements d’unions de consommateurs formeraient un "syndicat de la
production et de la consommation", chargé de la gestion du système, indépendamment de l’État. Proudhon ne
s’arrête pas : il imagine aussi une confédération qui regrouperait tous les marchés du monde » (Coste,
2006)
10
.
Les approches fondées sur la coopération, connaissent un renouveau. En octobre 2009, le prix Nobel
d’économie à été décerné à une femme pour la première fois, ce qui est assez symbolique de l’attention et du
renouveau vis-à-vis de l’intérêt porté sur les approches coopératives. Cette femme se nomme Elinor Ostrom.
Elle a démontré notamment dans son livre « la gouvernance des biens communs » que des hommes associés
en égaux, notamment sous forme de coopératives, au Nord comme au Sud, géraient mieux leurs ressources,
tel l’eau, ou la terre, que les réglementations publiques d’un Etat centralisé ou une entreprise capitaliste privée
(Ostrom, 1990)
11
.
Le projet du socialisme autogestionnaire est l'appropriation collective de toutes les entreprises,
mais une autogestion collective. Un troisième pilier vient s’y ajouter se situe au plan macro, il s’agit de la
planification démocratique (Sainsaulieu, 1972). On observe deux dérives sur le plan de la démocratie
économique, l’un dans le socialisme étatique et l’autre dans le capitalisme. Dans ce dernier, ce qui différencie
une PME d'une grande entreprise, est que cette dernière dispose d'un impact politique et économique, d'une
capacité d'influence sur les élus nettement plus importante. En effet, les transnationales en particulier,
disposent parfois d’un budget qui dépasse celui de certains Etats et leurs réseaux d’influence politique
surpassent parfois le pouvoir de certains gouvernements.
En ce qui concerne l’union des républiques socialistes soviétiques (URSS), ce système a échoué,
notamment parce qu'il était trop rigide et insuffisamment adapté aux besoins de la base (la demande des
consommateurs et du marché), mais aussi à cause d’un manque de démocratie générale. Pour les tenants des
6
C.L.A.S., 1974, Les 14 thèses pour l’autogestion, http://alterautogestion.blogspot.com/2009/10/quatorze-theses-pour-
lautogestion.html
7
GOLDMAN Lucien, 1970, Marxisme et sciences humaines, Idées, NRH.
8
CORCUFF Philippe, 2003,, La Question individualiste, Stirner, Marx, Durkheim, Proudhon, Editions le Bord de l’eau.
9
LEDUC Victor, 1989, Aliénation ou autogestion, le dilemme de notre temps, La Brèche,
10
COSTE J., Dictionnaire des noms propre, Armand Colin, 2006.
11
OSTROM Elinor, Governing the Commons, Cambridge University Press, 1990.
5
politiques sociales démocratisées (des sociaux démocrates aux trotskistes d’aujourd’hui), il s’agit donc de
préserver la liberté d'initiative, dans le cadre d’une régulation démocratisée de l'économie.
Le socialiste autogestionnaire suppose de socialiser les entreprises et de laisser le pouvoir de décision à
ses membres (Leduc, 1974) et d’y développée la planification démocratique locale, nationale et internationale,
en respectant l’autonomie du développement de chaque nation. Au plan de chaque entreprise, l’autogestion
suppose que chaque individu dispose d’un droit de vote égal pour les grandes décisions de l’entreprise.
Dans le socialisme autogestionnaire, la propriété des moyens de production revient aux pouvoirs publics,
mais la gestion et l’orientation des investissements, n’appartient qu’aux seuls membres de l’entreprise publique
(du moins dans le cadre de la planification « nationale » démocratique). Nous nous rapprochons ainsi des
principes de fonctionnement d’une association loi 1901, dans la mesure ou ses biens n’appartiennent pas à ses
membres mais sont gérés par eux. Finalement ce type d’association actuelle, préfigure le socialisme
autogestionnaire, puisque les biens sont collectifs et que tous les membres peuvent voter en assemblée
générale. Par contre, il y a encore un certain écart vis-à-vis de cet idéal, dans la mesure ou les salariés n’ont
pas le droit de vote. Les difficultés démocratiques que connaissent les associations sont néanmoins très
instructives, afin d’éviter de trop se faire d’illusions non plus, sur le système autogestionnaire.
Comparaison entre les valeurs des systèmes politiques
Ce schéma résume les grands principes, les valeurs centrales et secondaires qui animent les systèmes
politiques que nous avons présentés.
Valeur prioritaire
Valeurs plus secondaires
Libéralisme économique et politique
Liberté
Mérite, Responsabilité, Propriété
individuelle
Capitalisme
Propriété des moyens de production
Mérite, Responsabilité
Communisme libertaire
Egalité de pouvoir
(refus de l'abus de pouvoir)
Egalité économique
et sociale
Anarchisme proudhonien
(Socialisme libertaire, mutuellisme)
Justice (équité économique)
Egalité de pouvoir, Propriété
collective et individuelle
Socialisme autogestionnaire
Equité du pouvoir et économique
-
Socialisme Etatique
Egalité économique
-
L’autogestion chez les libertaires
L’autogestion représente une des premières formes de travail organisé dans l’histoire. Des que des
individus isolés se regroupent pour travailler ensemble, ils ont souvent eu recours à une mutualisation
spontanée de leur force de travail et de leurs moyens. On la retrouve dès le moyen-âge, puis la naissance du
mouvement anarchiste, les soviets de 1917 à 1921, l’Ukraine de Makhno, l’Espagne de 1936 à 1939, la
Yougoslavie des années 1960. Ces dernières années « 200 entreprises ont été ‘’récupérées’’ par leurs salariés
en Argentine. C’est très probablement beaucoup moins que le nombre d’entreprises autogérées. Le courant
autogestionnaire est encore revendiqué aujourd’hui, notamment par les anarchistes, l'Union syndicale
Solidaires (union à laquelle appartiennent les syndicats SUD), le courant École Émancipée précise la
Fédération Anarchiste (2006)
12
.
12
COLLECTIF FEDERATION ANARCHISTE, L’autogestion anarchiste, Editions du Monde Libertaire, Collection Brochure
anarchiste, 2006.
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