1
ECONOMIE GENERALE STS 2ème ANNEE
CHAPITRE XII
LA CROISSANCE DANS LES PAYS DEVELOPPES.
Montrer la diversité des évolutions conjoncturelles selon les économies
I - L’ACTIVITE ECONOMIQUE ET LES FACTEURS DE CROISSANCE.
A. LA MESURE DE LA CROISSANCE
La croissance est l'augmentation soutenue de la production de biens et services sur le
plan national durant une période.
La croissance est généralement mesurée par l'évolution du PIB
(en valeur, mieux = en volume)
Taux de croissance = (( PIBn - PIBn-1) / PIBn-1 ) x 100
Déjà vu => revoir chapitre 6 (hétérogénéité de l’économie mondiale) et les indicateurs
quantitatifs => Le PIB un indicateur quantitatif imparfait puisqu'il ne tient pas
compte des productions non comptabilisées (travail au noir, travail domestique,
fraude fiscale...) ni des dégradations ignorées (industries polluantes, inégalités,
exclusion...). Il est aussi influencé par la variation des prix.
Foucher A4 p. 94 doc. 7 et 8
Se rendre compte des chiffres et des tendances récentes…
Trouvez le plan : facteurs de croissance liés à l’offre ? à la demande ??
B. LES FACTEURS LIES A L’OFFRE : LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LA
CROISSANCE
Quels sont les FdP qui permettent la production ? PROGRAMME DE 1ère ANNEE !
Qu’est-ce qui peut également concourir à accroître la production et qui n’est pas directement
du travail ou du capital ?
Distribution document Résidu
Les facteurs travail et capital contribuent en grande partie à la croissance de la
production. Mais il reste une part inexpliquée que l'on attribue notamment au progrès
technique (le résidu). Aujourd’hui, ceci a été théorisé sous le nom de croissance endogène
En 1957, Robert Solow (Prix Nobel en 1987) appliquait le modèle néoclassique des facteurs
de la croissance à l'économie des États-Unis entre 1909 et 1949. Dans ce modèle, le taux de
croissance de la production totale devait correspondre à la somme pondérée des taux de
croissance des intrants, soit le capital et le travail. Mais il n'y avait pas égalité, de sorte qu'il
subsistait un résidu d'une taille étonnante. L'accroissement du capital par travailleur
n'expliquait qu'un septième environ du taux de croissance durant cette période !
Ce résidu qui correspond au taux de croissance de la productivité totale des facteurs (ce qui
fait qu'il est aussi appelé le taux de croissance de la productivité multifactorielle) avait été
assimilé par Solow au changement technique.
2
LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LA CROISSANCE.
Quel est l’impact du facteur capital dans la croissance ? Qu’en est-il du facteur travail ?
Pour cela, on peut évaluer la contribution de chacun à la croissance du PIB réalisée.
Etats-Unis
Japon
France
1960 - 1973
1973 - 1990
1973-1990
1960-1973
1973-1990
TCAM du P.I.B. (en %)
3.8
2.5
4.0
5.9
2.4
Facteur travail
1.0
1.0
0.3
0.3
- 0.4
Facteur capital
1.1
1.1
2.0
1.6
1.1
« Résidu »
1.7
0.4
1.7
4.0
1.7
Source : à partir de V. Coudert, « Croissance et démographie dans les pays industrialisés »,
Economie prospective internationale, n°52, 4ème trim. 1992, La Documentation Française.
Dans les trois pays, le facteur travail a contribué à cette croissance et cela pour deux raisons :
la quantité de travail a pu augmenter et la qualification du travail s'est améliorée. Aux Etats-
Unis, par exemple, entre 1973 et 1990, sur les 2.5% de croissance annuelle moyenne, 1%,
soit plus du tiers, est dû à la contribution du facteur travail. Pourquoi le chiffre négatif de la
contribution du facteur travail en France entre 1973 et 1990 ? Cela signifie qu'il y a une
diminution de l'apport du facteur travail, due sans doute à la diminution de la durée du travail
(5ème semaine de congés payés et passage des 40 heures aux 39 heures en 1981) et de la
hausse du chômage.
On observe aussi qu'en France et au Japon, l'accumulation du capital, c'est-à-dire
l'investissement (mesuré par la F.B.C.F) joue un grand rôle dans la croissance : celle-ci est à
l'origine de près de la moitié de la croissance entre 1973 et 1990, bien plus donc que le
facteur travail.
Quand on a bien mesuré l'apport du capital et du travail dans la croissance, qu'observe-t-on ?
>> Il reste une partie de la croissance qui ne s'explique pas par les apports du capital et du travail.
C'est ce que l'on appelle le « résidu », ce qui reste inexpliqué (certains l’appellent la « part de notre
ignorance ». Cela correspond à une partie importante de la croissance (plus de la moitié en France).
Ce facteur résiduel (qui n’est ni du capital, ni du travail) a souvent été associé au progrès technique
qui contribue à l'amélioration de l'efficacité des facteurs de production. Cependant, d'autres
éléments jouent un rôle non négligeable, tout en étant difficiles à mesurer tels que :
- le rôle grandissant des pouvoirs publics ;
- l’amélioration de la gestion des entreprises ;
- l’ouverture de l’économie et la concurrence internationale ;
- la meilleure mobilité de la main-d’œuvre
- la diffusion de l’instruction ;
- l’aspiration au bien-être matériel ;
- etc.
La croissance ne s’explique donc pas que par des facteurs purement économiques mais
aussi par des éléments culturels et politiques, par le comportement des différents agents
économiques, en particulier les entreprises et l'Etat.
3
La notion de résidu a été découverte dans les années 50 par R. Solow et , à la fin des
années 80, de nouvelles théories de la croissance sont apparues : les théories de la
croissance endogène. L'idée est que l'activité de certains agents économiques a des
répercussions positives (externalités) sur celle d'autres agents et contribue ainsi à la
croissance pour la collectivité.
Par exemple, les connaissances issues de la R&D d'une entreprise peuvent être mises
à la disposition d'autres entreprises et engendrer un supplément d'activité
(croissance).
Les modèles de croissance endogène retiennent différentes sources de croissance :
- investissement en capital technique, en capital public, en capital humain ;
- apprentissage par la pratique ;
- division du travail ;
- recherche et innovation technologique.
- le contexte politico-institutionnel : les pouvoirs publics peuvent, par leurs
politiques économiques, créer un climat favorable à l'augmentation de
l'activité : ils mettent donc en avant un retour de l’Etat dans la croissance.
Conclusion : On voit bien au niveau de l’offre que le facteur travail et la FBCF sont
loin d’être les seuls facteurs de la croissance …
NB : non abordée en tant que telle = la démographie et la croissance (intégrée au facteur travail …)
C LES FACTEURS LIES A LA DEMANDE.
Contributions à l'évolution du PIB, aux prix de l'année précédente (en points de PIB)
Intitulés
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Produit intérieur brut
3,9
1,9
1,0
1,1
2,5
1,7
2,0
Dépenses de consommation finale des ménages
2,0
1,4
1,2
1,2
1,4
1,2
1,2
Dépenses de consommation finale des APU
0,4
0,3
0,4
0,5
0,5
0,2
0,3
Formation brute de capital fixe
1,4
0,5
-0,3
0,4
0,7
0,8
0,7
Entreprises non financières (sociétés et EI)
0,8
0,4
-0,3
0,0
0,4
0,3
0,4
Entreprises financières (sociétés et EI)
0,1
0,0
0,0
0,1
0,0
0,0
0,0
Administrations publiques
0,3
0,0
0,0
0,2
0,1
0,2
0,0
Ménages hors entrepreneurs individuels
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,3
0,2
ISBLSM
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Solde extérieur des biens et services
-0,3
0,1
0,0
-0,6
-0,7
-0,6
-0,4
Exportations
3,3
0,7
0,4
-0,3
1,0
0,7
1,4
Importations
-3,6
-0,6
-0,5
-0,3
-1,7
-1,3
-1,8
Variation de stocks
0,5
-0,4
-0,3
-0,3
0,6
0,0
0,2
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee
4
Contributions à l'évolution du PIB, aux prix de l'année précédente (en points de PIB)
Intitulés
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Produit intérieur brut
3,9
1,9
1,0
1,1
2,5
1,7
2,0
Dépenses de consommation finale des ménages
2,0
1,4
1,2
1,2
1,4
1,2
1,2
Dépenses de consommation finale des APU
0,4
0,3
0,4
0,5
0,5
0,2
0,3
Formation brute de capital fixe
1,4
0,5
-0,3
0,4
0,7
0,8
0,7
Entreprises non financières (sociétés et EI)
0,8
0,4
-0,3
0,0
0,4
0,3
0,4
Entreprises financières (sociétés et EI)
0,1
0,0
0,0
0,1
0,0
0,0
0,0
Administrations publiques
0,3
0,0
0,0
0,2
0,1
0,2
0,0
Ménages hors entrepreneurs individuels
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,3
0,2
ISBLSM
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Solde extérieur des biens et services
-0,3
0,1
0,0
-0,6
-0,7
-0,6
-0,4
Exportations
3,3
0,7
0,4
-0,3
1,0
0,7
1,4
Importations
-3,6
-0,6
-0,5
-0,3
-1,7
-1,3
-1,8
Variation de stocks
0,5
-0,4
-0,3
-0,3
0,6
0,0
0,2
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee
Contributions à l'évolution du PIB, aux prix de l'année précédente (en points de PIB)
Intitulés
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Produit intérieur brut
3,9
1,9
1,0
1,1
2,5
1,7
2,0
Dépenses de consommation finale des ménages
2,0
1,4
1,2
1,2
1,4
1,2
1,2
Dépenses de consommation finale des APU
0,4
0,3
0,4
0,5
0,5
0,2
0,3
Formation brute de capital fixe
1,4
0,5
-0,3
0,4
0,7
0,8
0,7
Entreprises non financières (sociétés et EI)
0,8
0,4
-0,3
0,0
0,4
0,3
0,4
Entreprises financières (sociétés et EI)
0,1
0,0
0,0
0,1
0,0
0,0
0,0
Administrations publiques
0,3
0,0
0,0
0,2
0,1
0,2
0,0
Ménages hors entrepreneurs individuels
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,3
0,2
ISBLSM
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Solde extérieur des biens et services
-0,3
0,1
0,0
-0,6
-0,7
-0,6
-0,4
Exportations
3,3
0,7
0,4
-0,3
1,0
0,7
1,4
Importations
-3,6
-0,6
-0,5
-0,3
-1,7
-1,3
-1,8
Variation de stocks
0,5
-0,4
-0,3
-0,3
0,6
0,0
0,2
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee
5
Commentaires du tableau :
Justifier que chaque élément correspond bien à un élément de la demande et non de l’offre.
>> les variations de stocks montrent que si la demande est forte et qu’on n’a
pas assez produit, on puise dans les stocks pour faire face à la demande : ils
contribuent donc à expliquer la croissance. On peut souvent confondre avec
l’offre mais c’est bien la demande qui impose ces variations
quels sont les déterminants de la croissance au niveau de la demande ?
>> en gras
Que manque-t-il pour observer l’évolution de chaque déterminant sur les 6 année ?
>> un calcul en part (%)
Schéma à faire reproduire (pour le C)
NB : Le programme ne demande pas d’aborder les théories de la croissance de manière
explicite et détaillée.
On aurait cependant pu traiter, en lieu et place de la distinction Offre (B) et Demande (C) :
B LES THEORIES DE LA CROISSANCE
1) les explications fordistes de la croissance (l’Inv et le travail à la chaîne créent des gains de
productivité permettant la production de masse et fournit des salaire permettant la
consommation de masse qui fournit à son tour les débouchés nécessaires pour alimenter la
croissance.
Puis crise du modèle fordiste (sociales, technico-économiques, nature de la demande …)
2) les théories contemporaines dépassant le simple FdP°
carré-Dubois-Malinvaud => Résidu et Solow
+ les apports de la théorie de la croissance endogène (LUCAS, BARROW) => notion
d’investissement matériel mais surtout immatériel, le capital humain (BECKER) et
l’importance des investissement publics : infrastructures et externalités qu’elle apportent, mais
également la recherche et l’éducation.
En fait, j’ai éludé toute la partie Fordiste … Pas grave.
CROISSANCE
par la Demande
Consommation des
APU
(dépenses publiques)
Investissement
Consommation des
Ménages
Exportations
(Demande extérieure)
1 / 20 100%
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