Des micro-algues s'alimentent en CO 2 dans des bassins afin d'être transformées en
carburant le 18 Mai 2009 au Vigeant près de Poitiers (AFP/Archives/Alain Jocard)
L'une des raisons de l'enthousiasme suscité par les algues vient de leur appétit pour le
dioxyde de carbone produit par la combustion d'énergies fossiles. "Nous pourrions tirer
partie des rejets des industries polluantes", explique M. Philippidis, en "capturant ces
rejets pour en nourrir les algues et empêcher ainsi le CO2 de continuer à altérer le
climat".
"Ce qui est vraiment bien avec les algues, c'est qu'elles sont prolifiques. Elles sont
partout (...) et il n'y a pas besoin de faire grand chose", explique Roy Swiger, spécialiste
en génétique moléculaire et directeur pour la Floride de l'organisation à but non lucratif
Midwest Research Institute (MRI).
Mais le carburant à base d'algues produit par MRI n'est pas encore prêt à envahir les
stations-service, avertit Roy Swiger, car la production d'un seul gallon (3,8 litres) revient
à 100 dollars, pas vraiment une économie.
Pour faire baisser le coût de production, les scientifiques doivent encore trouver des
moyens bon marché de dessécher les algues et d'en extraire les lipides. M. Swiger pense
que si les recherches avancent bien, il faudra cinq ans pour ramener le coût de
production à 40 dollars le gallon.
Certains sont plus optimistes, comme Paul Woods, dont l'entreprise Algenol Fuels, basée
en Floride, a déposé un brevet pour une technologie permettant d'éviter l'étape de la
dessiccation. Son entreprise a annoncé un partenariat avec Dow Chemical en juillet pour
construire une usine expérimentale et compte lancer la production commerciale en
2011.
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etre-dans-les-algues_796588.html