Comment prendre en compte les Troubles spécifiques du Langage dans la
pratique pédagogique quotidienne ?
Nous remercions tout particulièrement Anne Testeil, accompagnatrice pédagogique à la
Dafop, pour ses conseils clairs et avisés.
1. Les troubles du langage : rappel
Définition :
perturbation durable des outils au service de la communication chez un
sujet présentant un niveau intellectuel normal, sans troubles perceptifs ni psychologiques
initiaux et ayant été normalement scolarisé. Ces difficultés ont des conséquences sociales
et personnelles.
Le trouble du langage se distingue du retard de langage par le fait qu’il est:
durable,
résistant aux remédiations,
divers dans les signes associés,
variable selon les individus.
Il existe plusieurs types de troubles spécifiques du langage à l’écrit et à l’oral : ils sont
regroupés sous le préfixe « dys » (dysphasique, dyspraxique, dysorthographique,
dyslexique…). Dans la suite de notre présentation, nous proposerons des adaptations
pédagogiques et didactiques qui conviennent aux apprenants « dys » en général.
2 Repérage des difficultés des élèves
Il convient d’être vigilant si vous constatez :
des difficultés dans le langage oral : décalage entre la pensée et la formulation…
une absence d’automatisme de lecture : inversions, confusion ou omission de
lettres, de syllabes ou de mots,
une orthographe non maîtrisée,
des difficultés à se repérer dans le temps et dans l’espace : lecture de tableaux,
graphiques, plan de cours, signes,
des difficultés dans l’acquisition d’une langue étrangère,
une lenteur excessive pour les tâches simples,
des troubles attentionnels,
des difficultés d’organisation personnelle : organisation du cartable, mauvaise
gestion de l’agenda,
une phobie scolaire,
une fatigabilité excessive,
une baisse de l’estime de soi, voire de la dépression.
Ces difficultés doivent nous interpeller et appellent un bilan complet afin de poser un
diagnostic précis. Il est réalisé par plusieurs professionnels de santé (diagnostic par
élimination) médecins spécialistes en collaboration avec des psychologues et
orthophonistes. L’enseignant doit prendre en compte le handicap. Pour pouvoir répondre
aux besoins didactiques spécifiques de l’apprenant il est possible de mettre en place un
P.P.S (projet personnel de scolarisation) ou un P.A.I (projet d’accueil individualisé) selon le
degré de handicap.