La nicilline
par : Michèle Retrouvey
Pauline Dul
Rania Altine
Projet d’intégration en Sciences de la Nature, Activité B,
Collège Jean-de-Brébeuf, session H2005.
Introduction
La pénicilline est le premier antibiotique qui ait été
découvert. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, cette
substance a été d’un grand secours aux unités médicales
de l’époque : elle permettait d’augmenter significativement
les chances de survie des blessés, en évitant que
les plaies s’infectent, ce qui était la cause principale de
mortalité.
Aujourd’hui, cet antibiotique a-t-il toujours la cote d’antan? Est-il
toujours aussi efficace contre les infections bactériennes?
Pour trouver les réponses à ces questions, nous avons synthétisé
de la pénicilline, puis testé son efficacité sur quelques bactéries,
soit Vibrio parahaemolyticus, Bacillus subtillis, Escherichia coli,
Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes et Salmonella
typhimurium.
Pour ce faire, nous avons d’abord fait des cultures de la
moisissure Penicillium notatum. Nous avons ensuite prélevé des
fragments de gélose, afin de faire des antibiogrammes sur des
géloses inoculées avec différents micro-organismes bactériens.
Résultats
#1 : Tableau synthétisant les résultats de la première
expérimentation versus les résultats théoriques
Résultats
théoriques
Résultats
expérimentaux
Vibrio
parahaemolyticus
+
+
Bacillus subtillis
-
+/-
Escherichia coli
+
+
Staphylococcus
aureus
-
+
Streptococcus
pyogenes
-
+/-
Salmonella
typhimurium
+
+
Après avoir produit de la pénicilline et inoculé les géloses de
bactéries, nous avons pu remarquer ceci : il y avait des bactéries
sur toute la surface de la géloses pour Vibrio parahaemolyticus,
Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Salmonella
typhimurium. Il y avait un petit rayon d’environ un millimètre où il
n’y avait pas de bactéries sur les géloses inoculées avec Bacillus
subtillis et Streptococcus pyogenes. Toutefois, les rayons
d’inhibition des bactéries étaient très faible, et donc la majorité de
la surface de la gélose était couverte de bactéries.
#2 : Tableau synthétisant les résultats de la deuxième
expérimentation versus les résultats théoriques
Résultats
théoriques
Résultats
expérimentaux
Vibrio
parahaemolyticus
+
+
Bacillus subtillis
-
+/-
Escherichia coli
+
+
Staphylococcus
aureus
-
+
Streptococcus
pyogenes
-
+/-
Salmonella
typhimurium
+
+
Les résultats étaient les mêmes que pour la première expérience.
#3 : Tableau synthétisant les résultats de la troisième
expérimentation versus les résultats théoriques
Résultats
théoriques
Résultats
expérimentaux
Vibrio
parahaemolyticus
+
-
Bacillus subtillis
-
-
Escherichia coli
+
-
Staphylococcus
-
-
aureus
Streptococcus
pyogenes
-
-
Salmonella
typhimurium
+
-
+ Présence de colonies bactériennes - Absence de colonies
bactériennes
Toutes les géloses sont restées intactes : il n’y pas eu de croissance bactérienne. De plus, lorsque nous les avons
sorties de l’incubateur, elles étaient remplies d’eau, car les géloses avaient été inversées. La condensation est donc
retombée sur la gélose.
Illustration des résultats de la deuxième expérience :
Conclusion
En conclusion, nous pouvons dire que notre cru de pénicilline a
été plutôt faible. Les bactéries n’ont donc pas répondu tout à fait
comme nous l’aurions espéré. Aussi, la résistance aux
En conclusion, nous pouvons dire que notre cru de pénicilline a
été plutôt faible. Les bactéries n’ont donc pas répondu tout à fait
comme nous l’aurions espéré. Aussi, la résistance aux
antibiotiques a été un facteur marquant dans notre expérience.
Aussi, cette expérience démontre bien la différence entre les
bactéries gram positif et gram négatif. Comme la pénicilline agit
au niveau de la membrane, cette différence était cruciale. En
résumé, la plupart des bactéries sont maintenant résistante à la
pénicilline G. Malgré cela, le Streptococcus pyogenes n’a jamais
développé de résistance à cet antibiotique. De plus, les bactéries
gram négatif ne réagissent pas à la pénicilline G, grâce a leur
membrane extérieure semi-perméable. Ces bactéries peuvent
développer une résistance aux antibiotiques beaucoup plus
rapidement que les micro-organismes gram positif à cause du
facteur de transfert. Pour ce qui est du Staphylococcus aureus, ce
micro-organisme a pu rapidement produire de la pénicillinase et
est très vite devenu résistant à la pénicilline. C’est en fait le
premier cas enregistré de résistance à cet antibiotique.
Cette expérience est très intéressante, car elle soulève beaucoup
plus de problématiques que nous l’aurions pensé. A l’action de la
pénicilline s’est greffé la résistance aux antibiotiques ainsi que la
structure de la bactérie. Les modifications et améliorations
proposées sauront rendre l’expérience encore plus intéressante et
surtout plus concluante.
Nous pouvons donc dire que la pénicilline n’est plus aussi utile
qu’elle l’était jadis à cause du développement de la résistance aux
antibiotiques. Elle n’est donc plus aussi utile contre les infections
bactériennes qu’elle l’était en 1944, par exemple.
Afin de contrer la montée fulgurante du phénomène de la
résistance aux antibiotiques, les chercheurs misent de plus en
plus sur les bactériophages. Ces derniers agissent en s’attachant
a une bactérie et en injectant leur matériel génétique à l’intérieur
de cette dernière. Ce matériel formera des nouveaux
bactériophages, qui se développent à l’intérieur de la bactérie.
Quand ils sont trop nombreux, la bactérie éclate. Ils ne
causeraient pas de résistance. Seraient-ils la pénicilline du futur?
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