
bactéries gram positif et gram négatif. Comme la pénicilline agit 
au  niveau  de  la  membrane,  cette  différence  était  cruciale.  En 
résumé, la plupart des bactéries sont maintenant résistante à la 
pénicilline G. Malgré cela, le Streptococcus pyogenes n’a jamais 
développé de résistance à cet antibiotique. De plus, les bactéries 
gram négatif  ne réagissent pas à  la pénicilline G, grâce a leur 
membrane  extérieure  semi-perméable.  Ces  bactéries  peuvent 
développer  une  résistance  aux  antibiotiques  beaucoup  plus 
rapidement  que  les  micro-organismes  gram  positif  à  cause  du 
facteur de transfert. Pour ce qui est du Staphylococcus aureus, ce 
micro-organisme a pu rapidement produire de la pénicillinase et 
est  très  vite  devenu  résistant  à  la  pénicilline.  C’est  en  fait  le 
premier cas enregistré de résistance à cet antibiotique.  
Cette expérience est très intéressante, car elle soulève beaucoup 
plus de problématiques que nous l’aurions pensé. A l’action de la 
pénicilline s’est greffé la résistance aux antibiotiques ainsi que la 
structure  de  la  bactérie.  Les  modifications  et  améliorations 
proposées sauront rendre l’expérience encore plus intéressante et 
surtout plus concluante.  
Nous pouvons donc dire que la pénicilline n’est plus aussi utile 
qu’elle l’était jadis à cause du développement de la résistance aux 
antibiotiques. Elle n’est donc plus aussi utile contre les infections 
bactériennes qu’elle l’était en 1944, par exemple.  
Afin de contrer la montée fulgurante du phénomène de la 
résistance aux antibiotiques, les chercheurs misent de plus en 
plus sur les bactériophages. Ces derniers agissent en s’attachant 
a une bactérie et en injectant leur matériel génétique à l’intérieur 
de cette dernière. Ce matériel formera des nouveaux 
bactériophages, qui se développent à l’intérieur de la bactérie. 
Quand ils sont trop nombreux, la bactérie éclate. Ils ne 
causeraient pas de résistance. Seraient-ils la pénicilline du futur?