Périclès extrait de la BD "Alcibiade Disdascaux" A partir de toutes

Périclès
extrait de la BD "Alcibiade
Disdascaux"
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Périclès et la cité athénienne au Ve siècle avant JC
Né à Athènes (Grèce) en -495 ; Mort à Athènes (Grèce) en -429
Périclès voit le jour au sein d'une illustre famille athénienne. Son père est un fin militaire et sa mère appartient
à la famille respectée des Alcméonides. Au cours de sa jeunesse, il acquiert de précieuses connaissances auprès
des maîtres Anaxagore et Zénon d'Elée. Impliqué très jeune dans la politique de la cité, il intègre le parti
démocratique et s'oppose au conservateur Cimon, en - 463. Doué d'une remarquable éloquence, il occupe une
place de plus en plus importante au coeur des affaires athéniennes. Il étend ainsi son influence et renforce la
démocratie de la cité en compagnie d'Ephialte. Alors qu'il diminue l'autorité de l'Aréopage, il permet à un plus
grand nombre de citoyens d'accéder à l'archontat et valorise le tirage au sort. Par ailleurs, il met en place un
système de rémunération pour une majorité de citoyens.
Malgré ses propensions mocratiques, il s'impose catégoriquement dans le gouvernement de la cité, élimine
les oppositions et mène une politique impérialiste. Les alliés d'Athènes sont soumis, les rebellions réprimées
avec violence et plusieurs conflits éclatent, dont les deux guerres du Péloponnèse. La situation ne l'empêche
pas d'entreprendre de grands travaux avec l'aide de Phidias, vers -450. Il côtoie également les grands
intellectuels de l'époque tels qu'Hérodote, Sophocle ou Socrate. Toutefois, il est contraint de mettre en place
de nouvelles réformes peu démocratiques qui diminuent son influence et sa popularité. Atteint par la peste,
Périclès s'éteint au début de la seconde guerre du Péloponnèse.
Péricles descend de deux familles nobles d'Arthènes. Son père Xanthippos, est chef des démocrates ; par sa
mère Agaristé, nièce du grand réformateur Clisthène, il appartient à la lignée des Alcméonides. Périclès est
l'élève des philosophes Anaxagore de Clazomènes représentant du rationalisme et de Zénon d'Élée.
Vers l'âge de 30 ans, Périclès fait son entrée en politique. Sous la direction d'Éphialtès, nouveau chef du parti
démocratique, il attaque en justice l'aristocrate Cimon et participe à la lutte contre l'Aréopage.
Après l'assassinat d'Éphialtès (461), Périclès, devenu à son tour le chef de son parti, dirige l'État en tant que
stratège, magistrature à laquelle il est réélu à quinze reprises au moins entre 443 et 429.
Il poursuit la démocratisation de la vie politique athénienne : la charge d'archonte (magistrat) est ouverte à
tous les citoyens et le tirage au sort étendu à de nombreuses autres magistratures ; une indemnité (misthos)
est versée aux magistrats; les indigents bénéficient de la gratuité des spectacles. Mais il n'indemnise pas les
citoyens assistant aux séances de l'ecclésia, et institue les « procès d'illégalité » pour annuler les cisions de
cette assemblée du peuple qui vont à l'encontre des lois existantes.
Les premières interventions pour moderniser la cité, entreprises par Thémistocle et Cimon, avaient
paré au plus pressé en entourant la ville d'une enceinte fortifiée. Périclès se lance dans un
programme de grands travaux : il fait achever les « Longs Murs » qui relient Athènes au Pirée et confie
à Phidias la charge de reconstruire l'Acropoleil fait édifier le Parthénon et les Propylées, portique
monumental marquant l'entrée de la colline (438-432).
Les dépenses considérables qui en résultent l'obligent à puiser dans la caisse de la ligue de
Délos (également appelée première Confédération athénienne), à accentuer l'emprise de
l'impérialisme athénien et, pour cela, à velopper, dès 448-447, le système des clérouquies(colonies
peuplées d'Athéniens) dans la Chersonèse de Thrace, en Eubée et en Grèce insulaire.
Dans le conflit qui oppose à Athènes Corinthe, Égine, Sparte et ses alliés, les otiens et les Perses,
Périclès, qui dirige fréquemment les opérations militaires, se prononce longtemps pour la guerre à
outrance. Mais, après la paix de Callias avec les Perses (449-448) et la paix de Trente Ans avec Sparte
(446), il ne compte plus que sur des méthodes pacifiques, ainsi que sur le prestige de ses réalisations
culturelles et sociales, pour imposer l'hégémonie athénienne aux cités grecques encore
indépendantes.
Au faîte de son pouvoir, il fréquente les plus grands intellectuels de son temps Athènes : notamment
le philosophe Protagoras d'Abdère, l'historien Hérodote d'Halicarnasse, l'architecte Phidias, l'auteur
tragiqueSophocle ; Athènes, il attire Euripide, les sophistes (professeurs itinérants) et le
philosophe Socrate, est alors à son apogée.
Débarrassé de l'opposition systématique de Thucydide, chef du parti aristocratique alors frappé
d'ostracisme(vers 443), Périclès que l'on surnomme « l'Olympien » fait de sa patrie la démocratie
modèle. Une démocratie qui fournit subsistance et travail à tous ses concitoyens. Toutefois, depuis
une loi de 451, le fils d'une étrangère est privé de droits civiques.
« Nous aimons une beauté simple » : ces mots que l'historien Thucydide prête à Périclès résument
parfaitement l'idéal du grand homme d'État athénien dans le domaine des arts. Cet idéal trouva une
application immédiate dans la nécessité de parfaire la reconstruction d'Athènes (laissée en ruine au
départ des Perses en 479 avant J.-C.).
Cette présence athénienne humilie les alliés, mais Périclès réussit à briser leurs velléités
d'indépendance. La fondation de Thourioi, en Italie du Sud, au terme de l'expédition de 444-443, puis,
en 436, celle d'Amphipolispour contrôler la Thrace font foi de ses aspirations panhelléniques.
Prévoyant le conflit avec Sparte, Périclès y prépare le camp athénien. Il
soutient Corcyre contre Corinthe (433) puis tente de briser la révolte de Potidée, qui demande l'appui de
Corinthe et de Sparte.
Périclès serait à l'origine du décret qui, interdisant les marchés de l'Attique et les ports de la
Confédération aux Mégariens (432), va provoquer la guerre du Péloponnèse (431-404). C'est alors
qu'une opposition se fait jour, constituée d'ennemis personnels et d'ambitueux déçus, d'impérialistes
impatients et d'oligarques groupés derrière Thucydide rentré d'exil. Des procès sont intentés à
Phidias, à Anaxagore, et même à Aspasie, la concubine de Périclès, qu'il a installée chez lui.
Cependant, le peuple fait toujours confiance à son stratège, et, adoptant son plan de campagne,
s'enferme derrière les murs d'Athènes dès le début de la guerre du loponnèse. Au cours de l'été
430, Périclès dévaste la gion d'Épidaure ; l'hiver venu, il prononce son célèbre discours en l'honneur
des premiers morts du conflit.
Profitant du découragement du peuple, ses adversaires le font condamner à une lourde amende pour
n'avoir pas justifié de l'usage des fonds secrets qui lui avaient été confiés ; puis, le rendant
responsable des premiers déboires de la guerre, l'écartent du pouvoir.
Réélu stratège au printemps 429 par les Athéniens, Périclès meurt en septembre de la peste.
Périclès devient l’homme le plus influent d’Athènes à partir des années 443 av. J.C. Au pouvoir, Périclès
s’efforça d’ouvrir au plus grand nombre le vie politique de la cité. Les magistratures réservés jusqu'en 457 aux
seuls plus riches citoyens, s'ouvrirent à tous par la suppression des conditions de cens et l'extension de la
procédure du tirage au sort, plus démocratique que l'élection. Par l'institution de l'indemnité de fonction
(misthos), Périclès permit à nombre de citoyens de se dégager, pour remplir les charges publiques (siéger à la
boulê ou au tribunal). Il n'alla pourtant pas jusqu'à verser un misthos à qui venait à l'ecclésia (elle ne se
réunissait qu'une fois par semaine en moyenne et y participer pouvait passer pour être du devoir citoyen de
tous), évitant de transformer les Athéniens en une foule d'assistés En 451 450, il fit voter une loi pour
reconnaître le droit de cité, et les privilèges y afférant, aux seuls habitants dont les deux parents étaient
Athéniens (il suffisait jusqu'alors d'être de père citoyen). Il lança aussi un programme de grands travaux. On
utilisa d'énormes sommes à bâtir l'Acropole. Autour de Périclès se groupa une équipe d'admirables artistes,
dont Phidias, son ami et confident. En 447-446 fut commencé le temple de la déesse poliade (Athéna), le
Parthénon. Périclès est à la fois aiet critiqué par les citoyens comme pour montrer les atouts et les limites
de la démocratie athénienne.
Périclès occupe une place centrale dans la démocratie athénienne du V e siècle av. J.C., au point de donner son
nom à ce siècle, « le siècle de Périclès ». Pendant tout le temps il a exercé le pouvoir, un pouvoir devenu
absolu vers la fin, on lui a adressé un reproche majeur qui semble justifié: pour financer ses grands travaux et
s'attacher le peuple d'Athènes, il a puisé dans le trésor de la Confédération des cités grecques. Périclès est mort
en 429 av. J.-C., pendant la grande peste qui frappait alors Athènes. Célèbre de son vivant par son action
politique et militaire, il reste connu par ses bustes. Les travaux qu’il entreprend assurent le rayonnement
d’Athènes au-delà de la cité et pour plusieurs siècles : l’Acropole avec le Parthénon, l’Odéon, Le Pirée, et
plusieurs sanctuaires en Attique. Les œuvres de l'historien Hérodote, des philosophes Anaxagore, Protagoras et
Socrate, des poètes tragiques Sophocle et Euripide témoignent, parmi d'autres, que le « siècle de Périclès » fut
l'époque la plus brillante de l'histoire athénienne et grecque.
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