Alimentation

Alimentation
CONSEILS DE BASE POUR TORTUES TERRESTRES
(Yann 28/07/2000)

ne jamais leur donner de pain trempé dans du lait (ni de lait) :
elles en raffolent et refuseraient toute autre nourriture d'où des
carences graves.

mettre toujours à leur disposition du foin bien sec et une
soucoupe d'eau (maintenue propre) assez grande pour qu'elles
puissent s'y baigner sans se noyer ( le niveau d'eau doit leur
arriver au menton).

Leur donner chaque jour, en essayant de varier, des plantes
(non toxiques ni traitées !!) contenant 2 fois plus de Calcium
que de phosphore ( fleurs et feuilles de pissenlit, trèfle,
luzerne, salade frisée, salade romaine, endives,...) sinon
déformation de la carapace, du squelette... et décès. Leur
donner plus rarement (une fois tous les 10 jours) des légumes
et fruits riches en vitamines (carotte, tomate, pomme, fraise,
plantain ...).
En terrarium, il est indispensable de fournir un éclairage UVB
pour qu'elles puissent fixer le calcium ; attention ces rayons
sont arrêtés par le verre, elles n'en recoivent donc pas dans
une serre d'extérieur non plus !
Yann
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Fiche 2
LA TORTUE D'HERMANN
(Murielle 30/07/2000)
La tortue d'Hermann est végétarienne.
En enclos extérieur, elle se charge de son alimentation. Au gré de ses
envies et de ses besoins, mais aussi selon ce qu'elle trouve à
disposition, elle pioche dans l'éventail des herbes sauvages :
pissenlits, laiterons, trèfle... etc, également, à l'occasion des
escargots. De temps en temps (2 à 3 fois/mois), on peut leur donner
fruits et légumes tendres et crus.
Personnellement, j'ajoute à cette alimentation 1 à 2 fois /mois
quelques croquettes pour chiens ramollies dans de l'eau. Quantité : 2
à 3 par adulte et 1 par bébé. Même si elles raffolent de cette
alimentation, il faut impérativement limiter la quantité afin d'éviter
des malformations dûes à une "surdose" de vitamines et protéines. Il
existe également de la nourriture pour tortues terrestres sous forme de
granulés ou en conserve, vendue en animalerie. L'alimentation la plus
naturelle possible reste quand même la meilleure.
Pour les animaux, en terrarium plus particulièrement, penser à retirer
la nourriture non consommée quotidiennement.
Il est nécessaire de rappeler l'importance des rayons solaires (U. V.)
pour fixer le calcium dans l'organisme + chaleur pour la digestion.
Pendant la mauvaise saison, pour les bébés qui n'hibernent pas ou
peu, il faut recréer artificiellement les bienfaits de ce soleil,
indispensables à un bon développement.
* Néon spécial "lumière du jour", (vendu en magasin spécialisé) pour
les U.V.
+
* Lampe à infrarouge pour la chaleur ou plaque chauffante spéciale
"reptiles" également vendue en animalerie.
En intérieur, comme en extérieur, toujours laisser un point d'eau
propre. Pour les bébés, je mets un abreuvoir à oiseaux afin qu'ils aient
toujours à disposition de l'eau propre à boire. Pour arriver à bonne
hauteur, mettre une pierre plate ou un carreau afin de faciliter l'accès
à l'abreuvoir.
Murielle
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Fiche 3
Troubles du squelette liés à un déséquilibre alimentaire
(Michel Brun GCAB 06/01/2001)
Comme l'a écrit le professeur vétérinaire Patrick BOURDEAU, de
Maisons-Alfort, dans le Point Vétérinaire, vol. 20,n°117, novembre
1988, et dans son livre "Tortues d'eau douce et Tortues terrestres",
dans la collection les animaux familiers, éditions du point vétérinaire,
je cite:
Troubles du squelette liés à un déséquilibre alimentaire.
Des déséquilibres profonds et prolongés de l'alimentation en calcium,
en phosphore, en vitamine A et D sont à l'origine de maladies
délicates à différencier.
1) La carence en calcium (rachitisme) et en vitamine D est fréquente
chez les jeunes tortues d'eau douce. Elle se traduit par un
ramollissement et un affaiblissement de la dossière (carapace molle),
des déformations du crâne et des membres, de l'anorexie (arrêt de la
prise alimentaire) et un arrêt de la croissance. La mort peut survenir
en quelques mois après paralysie des membres.
2) Un trouble hormonal (hyperparathyroîdisme), secondaire à un
déséquilibre du rapport calcium-phosphore dans l'alimentation,
appelé ostéodystrophie fibreuse généralisée, peut atteindre les
tortues terrestres. La carapace est ramollie, les articulations sont
déformées et les os deviennent mous. Les tortues, léthargiques,
refusent de s'alimenter et meurent.
Chez les tortues terrestres exclusivement nourries de salade, une
décalcification du squelette(ostéoporose) peut faire suite à une
maladie ou une période d'inanition prolongée.
Ces maladies sont très graves. Un déséquilibre mineur peut favoriser
l'apparition de fractures. Une alimentation variée est équilibrée est
la meilleure des préventions.
(Fin de citation)
Michel Brun
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Fiche 4
LES TORTUES TERRESTRES HERBIVORES
(Michel Brun GCAB 06/01/2001)
Fiche d 'élevage du Groupe Chéloniophile Associatif Breton.
La majorité d’entre nous, possèdent des tortues terrestres, et comme
l’a si bien écrit le docteur vétérinaire Lionel SCHILIGER dans son
excellent ouvrage (Allô, véto ! Reptiles) l’alimentation a un rôle
primordial dans la croissance des tortues. Les tortues terrestres à
régime herbivore doivent avoir une alimentation se composant de
90% de végétaux et de 10% de fruits. Cette alimentation doit être
pauvre en matières grasses et en protéines, mais riche en minéraux (2
à 3 fois plus de calcium que de phosphore), en fibres, en vitamines
(notamment la Vitamine A), en oligo-éléments et en eau, pour éviter
de fortes carences, voire certaines maladies comme l'ostéofibrose, et
pour avoir une bonne reproduction avec un minimum de risques pour
les juvéniles.
Je ne vais pas vous recopier le livre où tous les problèmes dus à
l’alimentation y sont fort bien décrits de même que plusieurs tableaux
de menus alimentaires, car cet ouvrage (ainsi que celui de Jérôme
MARAN sur l’élevage des tortues terrestres) est en vente dans le
commerce au prix de 80F et dans notre Association au prix de 75F
pour les non adhérents et de 65F pour les adhérents.
Je dois préciser qu’il ne faut pas entièrement proscrire les aliments du
tableau alimentaire N°2 des ouvrages précités. Il est préférable de
donner les aliments du tableau N°1 mais n’oublions pas de varier très
souvent la nourriture, car les tortues ont tendance à se fixer sur une
denrée à leur goût.
On voit bien trop souvent des tortues qui refusent de manger autre
chose que des melons, pommes, salades, tomates ou bien uniquement
des pissenlits, et qui à l'analyse révèlent de fortes carences.
Je constate aussi que nous donnons beaucoup trop à manger à nos
tortues. Elles doivent certes s’alimenter tous les jours, mais il n’est
pas nécessaire de leur donner de grandes quantités. Le mieux est de
planter dans leur parc ou dans des pots la nourriture nécessaire en
semant par exemple du trèfle, du pissenlit, de la luzerne, du plantain,
de l'oseille, et en faisant germer des lentilles, etc. Il est bon également
de faire pousser un fraisier ou deux, des plantes grasses et cactées,
puis de laisser l’animal aller seul en quête de sa nourriture.
Cependant, pour les personnes ne pouvant pas effectuer des
plantations, voici une liste de fruits et de légumes avec leurs
principales vitamines et leur teneur en calcium et en phosphore.
L'une des qualités importantes de ce tableau est qu'il réunit
essentiellement des végétaux qui poussent remarquablement bien
dans nos jardins dans toute la France.
Il est impératif que les tortues mangent au soleil ou sous un néon
UVB afin de synthétiser la vitamine D pour favoriser une
croissance optimale et fixer le calcium.
Par 100g
d’aliment
Principales
vitamines
Calcium/phosphore
Germe de soja frais
B5, B6
Ca=280mg
P=580mg
Cresson frais
C, B3, K
Ca=200mg P=
50mg
Pissenlits frais
C, A,
Ca=140mg P=60mg
Epinard frais
C, A, B3
Ca=120mg P=50mg
Germe de lentilles
B3, B5
Ca=70mg P=408mg
Pamplemousse
C, B3, E, B5
Ca=68mg P=34mg
Navet frais
C,
Ca=60mg P= 35mg
Fenouil frais
C,
Ca=60mg P=15mg
Céleri racine
C, B5
Ca=60mg P=60mg
Céleri feuilles
C, B5
Ca=60mg P=50mg
Choux vert frais
C, E, B3
Ca=47mg P=48mg
Pruneau
C, A
Ca=45mg P=55mg
Oseille
C, A
Ca=43mg P=60mg
Raisin sec
C, B3
Ca=40mg P=30mg
Mangue
B3
Ca=40mg P=18mg
Radis et feuilles
C, B3
Ca=37mg P=31mg
Groseilles
C
Ca=36mg P=35mg
Haricots verts
(vapeur)
C, B5
Ca=35mg P=38mg
Fraises
C, B3, B5
Ca=20mg P=28mg
Mûres
C, B3
Ca=23mg P=15mg
Framboises
C, B3, B5
Ca=27mg P=12mg
Figues fraîches
C, B3
Ca=17mg P=7mg
Endives
C, B3, B5
Ca=13mg P=7mg
Oranges
C
Ca=70mg P=35mg
Les aliments inscrits en gras bleu ont 2 à 3 fois plus de calcium que
de phosphore. Ils sont donc plus appropriés que les autres.
Les fraises, les mûres et le chou vert sont en gras rose. Bien que leur
taux Calcium/Phosphore soit inadapté, ils possèdent néanmoins des
qualités vitaminiques importantes.
Les aliments en maigre vert sont inadaptés pour servir d'alimentation
principale aux reptiles terrestres. Leur taux Ca/P est déséquilibré et
leur teneur en vitamine A est insuffisante. Mais il ne faut pas les
éliminer complètement. Nous devons simplement les donner moins
souvent (1 à 5 fois par mois).
Pour les navets, les céleris et les radis, n'hésitez pas à donner aussi les
feuilles car celles-ci sont également très riches en éléments nutritifs
et en calcium.
Enfin n'oubliez pas que les tortues terrestres doivent avoir un point
d'eau fraîche à leur disposition.
Je reste convaincu que la végétation plantée au sol de type herbacées
et graminées (plantains, trèfles, pissenlits, oseilles, etc.) a de loin la
meilleure qualité alimentaire pour nos tortues. C'est leur menu
naturel.
Fiche d’élevage du Groupe Chéloniophile Associatif Breton (texte de M.BRUN)
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Fiche 5
ALIMENTATION DES TORTUES D'EAU
(Jacques Prestreau 29/12/2000 - extrait de la liste tortues)
Les vers et les escargots sont complètement insuffisants pour assurer
une alimentation équilibrée à tes tortues. Dans la nature les tortues
d'eau se délectent essentiellement de petits poissons vivants et de
petits crustacés glanés au fond de l'eau. Il faut le plus possible
reproduire l'alimentation naturelle quand l'animal est chez soi.
Voici la liste des aliments préconisés par le Dr Schilliger pour les
tortues aquatiques :
 Anguilles
 Petits poissons crus entier (mais pas d'éperlans, ni
de sardines, ni d'aloses, ni de carpes, ni de harengs, ni
de chabots, ni de poissons chats, ni de poissons
rouges, car ces poissons contiennent de l'antivitamine
B1)
 Fruits de mer (sauf les moules et surtout pas de
crevettes séchées !!!)
 Vers de terre et escargots vivants
 Morceaux de foie cru, riche en vitamine A
 Insectes
 Souriceaux nouveaux-nés roses ou duveteux
(blanchons)
 Jacinthes d'eau
 Occasionnellement un peu de salade verte
 Granulés d'aliments complets pour tortues
aquatiques.
Garder toujours un os de seiche dans un coin de l'aquaterrarium.
C'est une source indispensable de calcium et d'oligo-éléments.
Si on observe bien ce régime alimentaire les tortues n'auront
jamais besoin de complément de calcium ni de vitamines. Il faut bien
comprendre que ces compléments sont des inventions humaines
faites pour pallier aux carences dues à des erreurs. D'ailleurs cette
observation est également valable pour l'alimentation humaine.
Une tortue correctement nourrie en fonction de son espèce et
vivant dans un espace adapté est toujours une tortue en bonne santé,
et elle n'a pas besoin de nos inventions industrielles.
Jacques Prestreau
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Fiche 6
CONSEILS ALIMENTAIRES
(Source Lionel SCHILLIGER, MANOURIA N° 2, Décembre 1998)
(extrait de la page CONSEILS du site A Cupulatta)
L'alimentation des tortues
terrestres.
par Lionel Schilliger, docteur vétérinaire
Les besoins nutritionnels des tortues terrestres.
Les tortues terrestres sont pour la plupart végétariennes
(phytophages). Dans la nature, elles ont un régime herbivore, folivore
et frugivore souvent très diversifié. Elles se nourrissent de tiges, de
feuilles, de fleurs, de bourgeons, de fruits et de fragments d'écorces.
En période d'activité, elles se nourrissent tous les jours et ingèrent
plusieurs petits repas au cours de la journée. Leur appareil digestif
comprend une cavité buccale munie d'une langue très charnue et d'un
bec corné, un oesophage, un estomac, un intestin grêle, un caecum et
un gros intestin qui débouche dans le cloaque, chambre cylindrique
s'ouvrant postétieurement vers l'anus et recevant le bol fécal, le
contenu de la vessie et les oviductes. Chez les tortues terrestres, le
tube digestif est plus long et le caecum plus développé que chez les
tortues aquatiques. Ces carastéristiques constituent une adaptation à
la digestion de la cellulose des végétaux. La durée du transit
intestinal est très variable (de3 à 28 jrs !), selon la température
extérieure, la fréquence des repas et la teneur en eau et en fibre de la
ration. En captivité, il est fortement recommandé de nourrir une
tortue avec des aliments qui se rapprochent le plus possible de son
régime alimentaire naturel. Pour ce faire, il est indispensable de bien
connaître la flore de son biotope (naturel du sol, des végétaux
présents dans le pays d'origine). Mais, malgré cette précaution, il est
illusoire d'espérer reproduire avec exactitude le régime d'une tortue
exotique sauvage. Le but recherché en terrariophilie est alors de
couvrir l'essentiel de ses besoins nutritionnels en lui apportant une
alimentation la plus variée possible. Malheureusement, il est
impossible d'établir une "ration type", adaptée aux besoins de toutes
les tortues terrestres, car leur localisation géographique conditionne
la nature de leur régime.
En effet, une tortue de biotope aride et désertique se nourrit
davantage de foin, de plantes sèches et de cactées qu'une tortue de
biotope tropical humide qui est habituée à ingérer des végétaux riches
en eau et en glucides. Généralement, toutes les tortues sont
instinctivement attirées par les aliments très colorés (jaune, rouge ou
orange), tels que les fraisses, les framboises, les cerises, les abricots,
les pommes, les bananes, les oranges, les patates douces et les
mangues. Pour schématiser, le régime des tortues terrestres doit
comporter environ 90% de végétaux et 10% de fruits, et doit être
globalement : - pauvre en matières grasses (<10% de l'apport
énergétique en calories) - pauvre en protéines (15-35% de l'apport
énergétique en calories) + riche en minéraux (avec deux fois plus de
calcium que de phosphore) + riche en fibres (20-30% de cellulose
brute par rapport à la matière sèche) + riche en vitamines, en oligo-
éléments et en eau. le rapport phosphocalcique ou rapport Ca/P de
l'alimentation est primordial. Il correspond à la proportion de calcium
par rapport au phosphore. Plus ce rapport est élevé, plus la teneur en
calcium de l'aliment est élevée par rapport au phosphore. Chez les
tortues herbivores, ce rapport Ca/P de l'alimentation doit être compris
entre 1,5 et 4, pour d'une part, assurer une bonne croissance
squelettique et une bonne rigidité de la carapace, et d'autre part,
maintenir constantes la calcémie et la phosphorémie sanguines. Ceci
signifie que les aliments distribués doivent contenir environ 2 à 4 fois
plus de calcium que de phosphore. Or, de très nombreux végétaux et
fruits ont un rapport Ca/P inférieur à 1 (cf. tableau 1). C'est le cas, par
exemple de la laitue, de la tomate, de la carotte, de la courgette, du
concombre et de la pomme, aliment que l'on a coutume de donner en
grande quantité aux tortues !
Il convient de leur distribuer plutôt des végétaux et des fruits dont le
rapport phosphocalcique est supérieur à 1,5 (cf. tableau 2). Une
alimentation trop riche en phosphore et carencée en calcium aboutit
rapidement à une maladie osseuse très grave appelée ostéofibrose
nutritionnelle, et à des troubles de la reproduction. Un apport
suffisant de vitamine A (rétinol) dans la ration est également à
prendre en considération, même si les tortues terrestres semblent
moins sensibles que les tortues aquatiques à l'hypovitaminose A. Or,
il s'avère que les aliments préconisés dans le tableau 2 sont des
végétaux très riches en vitamine A. Ils présentent donc un double
avantage : celui d'être riches en calcium et celui d'être riches en
vitamine A ! Une carence en vitamine A se manifeste chez les tortues
herbivores par l'apparition de problèmes cutanés, oculaires,
gingivaux, hépatiques, rénaux et respiratoires. Plusieurs études
tendent à prouver que l'hypovitaminose A pourrait être un des
facteurs prédisposants du syndrome de rhinite infectieuse ("runny
nose syndrome"), malheureusement bien connu des chéloniophiles.
Alimentation à fournir en captivité
A la lumière des différents besoins nutritionnels envisagés
précédemment et après lecture des tableaux 1 et 2, il apparaît que les
principaux aliments devant être distribués en quantité prépondérante
dans la ration sont les suivants : Feuilles et fleurs de pissenlit,
endives, romaine, cresson, luzerne, feuilles et fleurs de trèfle, chou
(feuilles vertes plutôt que blanches), épinards, kiwi, mangue, papaye,
figue fraîche, orange, céleri en branches, blettes, feuilles de betterave,
feuilles de brocoli (éviter les fleurs), feuilles de navet, feuilles et
fleurs d'hibiscus, feuilles de mûrier, cactées et plantes grasses.
Attention ! ces aliments naturellement riches en calcium, ne
favorisent une croissance optimale des juvéniles et une bonne
calcification de la carapace que si les tortues bénéficient
régulièrement d'exposition à des rayons ultraviolets B (lumière
naturelle en enclos extérieur ou tubes lumineux spécifiques à spectre
UVB en terrarium). Ces ultraviolets leur permettent de synthétiser de
la vitamine D3, indispensable à l'absorption intestinale du calcium.
Quant aux végétaux, fruits et invertébrés énumérés ci-dessous
(pauvres en calcium), ils ne sont pas à proscrire de l'alimentation,
bien entendu, mais ils doivent seulement compléter une ration établie
à partir d'un mélange des aliments de la liste précédente : tomate,
salade verte, pomme, poire, carotte rapée, courge et courgette,
concombre, melon, vers de terre, limace, vers de farine (larves de
Ténébrion). De plus, les carottes, laitues et tomates sont riches en
vitamine A.
Aujourd'hui, plusieurs aliments industriels pour tortues terrestres sont
disponibles sur le marché. Ils se présentent sous la forme de
croquettes et offrent le double avantage d'être économiques et
équilibrés. Compte tenu du faible recul dont on dispose pour évaluer
les effets (bénéfiques ou néfastes) de ce nouveau type l'alimentation
pour tortues herbivores, il convient d'être prudent quant à leur
utilisation systématique. Cependant, ces croquettes, distribuées
sèches ou légèrement humidifiées, peuvent être, lorsqu'elles sont bien
acceptées, incorporées au menu sans risque, à raison de 30 à 50% de
la ration totale (demandez conseil à votre animalier).
Ce qu'il faut retenir
1. Les tortues terrestres herbivores doivent manger tous les jours,
sauf lorsque leur métabolisme se ralentit (période pré-hivernage).
2. Une alimentation exclusivement constituée de salade verte, de
tomate et d'épluchures de carotte expose la tortue à de graves
carences calciques, surtout en période de croissance maximale (voir
les aliments conseillés en tableau 2).
3. Ne jamais distribuer de croquettes ou de boîtes d'aliments pour
chiens et chats à une tortue herbivore ! Il faut éviter une alimentation
trop riche et garder à l'esprit que dans la nature, la plupart des tortues
se nourrissent de fourrage ayant une faible valeur énergétique.
4. Il est dangeureux et inutile d'enrichir la ration avec un complément
minéralo-vitaminés (risque d'hypervitaminose A et D3) si
l'alimentation est équilibrée et si la tortue est exposée
quotidiennement à des rayons ultraviolets (UVB) naturels ou
artificiels.
5. Ne jamais distribuer de végétaux préalablement traités par des
herbicides ou des pesticides.
6. Une tortue terrestre ne doit pas être alimentée qu'avec du chou, de
la rhubarbe ou des épinards (risques de déficience thyroïdienne et
d'apparition de calculs urinaires à oxalate de calcium).
7. Un régime "tout-fruits" provoque des fermentations digestives de
glucides enzymorésistants biodégradables, pouvant entraîner une
surpopulation bactérienne et/ou parasitaire à l'origine de diarrhées
graves.
8. Les aliments à base de produits laitiers (yaourt, fromage blanc,
"petit suisse", lait maternisé en poudre à reconstituer) sont à proscrire
car ils peuvent être à l'origine de diarrhées acides par intolérance au
lactose.
9. Une tortue mal nourrie en captivité est une tortue fragilisée !
TABLEAU 1
Aliments dont le rapport phosphocalcique est inadapté aux besoins en
minéraux des tortues terrestres herbivores (aliments contenant plus de
phosphore que de calcium, c'est-à-dire de rapport Ca/P<1,5) et
pouvant être responsable d'ostéofibrose nutritionnelle.
Aliment Rapport Ca/P
Banane
0,3 Romaine
0,8
Raisin
0,6 Tomate
0,4
Fraise
0,7 Carotte
0,6
Framboise
1,0 Chou-fleur
0,6
Melon
0,6 Courgette
0,7
Pêche
0,4 Champignon
0,06
Poire
0,8 Macédoine de légumes
0,5
Pomme
0,5 Steak de boeuf haché
0,1
Salade de fruits en boîte 0,6 Foie de boeuf
0,1
Fleurs de brocoli
0,6 Vlanc de poulet
0,1
Choux de bruselles
0,2 Aubergine
0,3
Maïs
0,1 Larve de teignes de ruche 0,08
Concombre
0,5 Vers de farine
0,1
Laitue
0,4 Vers de terre
0,1
TABLEAU 2
Aliments dont le rapport phosphocalcique est adapté aux besoins en
minéraux des tortues terrestres herbivores (rapport Ca/P>1,5), et dont
la teneur en vitamines A est élevée.
Aliment Rapport Ca/P
Figue sèche
2,1 Feuille de navet
4,8
Orange épluchée
2,4 Feuille de pissenlit 2,9
Céleri en branche
1,5 luzerne
6,1
Epinard
2,0 Tiges de brocoli
2,6
Chou (Feuille blanche) 1,6 Blette
3,0
Chou (feuille verte)
5,9 Chicorée frisée
2,7
Chou rouge
1,2 Cresson
3,5
Chou frisé
2,9 Rutabaga
3,2
Feuille de betterave
2,6 Endive
1,8
Feuille de brocoli
3,9 Persil
3,3
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Fiche 7
UTILISATION DU CALCIUM ET MELANGE
POLYVITAMINE
(Jacques Prestreau 08/03/2001 - extrait de la liste tortues)
Le calcium en poudre n'est utile que de façon brève lorsqu'une
tortue est en grave manque de calcium à la suite d'une erreur
prolongée dans l'alimentation qu'on lui a donnée. Dans les cas très
graves, on ne donne pas du calcium en poudre mais en solution
injectable en intra-musculaire, ce qui est tout différent ! Le calcium
en poudre est une invention de plus des fabricants industriels pour les
besoins non des tortues mais de leur propre commerce.
De même un complexe vitaminé ne peut être donné que de façon
exceptionnelle, uniquement lorsqu'il faut requinquer une tortue après
une maladie ayant fortement dégradé sa santé. Et cela ne dure que
quelques jours.
Mais lorsqu'une tortue ne présente aucun problème il faut proscrire
ce genre de compléments, calcium comme vitamines, car l'eau, les
ultra-violets B (soleil ou lampe UV), et une alimentation équilibrée,
doivent être les sources nécessaires et suffisantes pour assurer la
croissance régulière de la tortue. J'insiste tout particulièrement sur
l'ensoleillement ou la présence quotidienne durant de longues heures
du tube à UV B.
On n'en parle pas assez mais un excès de calcium constitue un
risque de maladies et d'importants dérèglements au même titre qu'une
carence. Et c'est encore plus vrai dans le cas des vitamines. La seule
utilité des compléments est de pallier à un problème passager.
C'est exactement la même chose pour les mammifères et tout être
vivant en général. Y compris l'être humain.
Si on veut donner une bonne source complémentaire quotidienne
de calcium à tes tortues, plutôt que de donner de la poudre, je
conseille d'écraser de temps en temps une coquille d'oeuf très
finement en poudre. Non seulement elle contient du calcium mais elle
est aussi une source d'autres éléments nutritifs. Et surtout jamais de
lait ! On peut aussi aller chez le poissonnier et lui demander un os de
seiche. Il faut les acheter chez le poissonnier et pas en animalerie ou
dans un blister en supermarché car ces os de seiche conditionnés sont
rarement naturels. Chez le poissonnier, on a en plus la garantie de la
fraîcheur.
Jacques Prestreau
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Fiche 8
FIXATION DU CALCIUM - VITAMINE D3 - UVB
(Thierry Gagliano 13/03/2001 - extrait de la liste tortues)
Un chose importante, chez les reptiles, seule la vitamine D3 permet la
fixation du calcium, elle est synthétisée à partir de la vitamine D des
aliments et des UV.
La vitamine D se transforme en D3 grace aux UVB.
La vitamine D administrée sans UVB ne sert à rien.
Il faut administrer aux tortues carencées de la D3. Les vétos
préconisent des doses trés variables , de 4 à 1000 UI/kg/j en fonction
de la gravité pour traiter l'ostéofibrose.
Mais ATTENTION l'HYPERvitaminose D3 peut entrainer des
lésions rénales graves.
Pour ce qui est des tortues de sous-bois , il y a un phénomene
adaptatif. Ces tortues synthétisent probablement plus facilement la
D3 que les autres avec un minimum d'UV.
Thierry Gagliano
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Fiche 9
L'IMPORTANCE DES TEMPERATURES
(Jacques Prestreau 09/03/2001 - extrait de la liste tortues)
Les tortues sont des animaux ectothermes, c'est à dire que leur
température corporelle dépend étroitement de la température du
milieu ambiant.
Une température interne correcte permet un métabolisme correct
des tissus corporels.
Si la température baisse fortement, la tortue va devoir économiser
son énergie. Son métabolisme va se ralentir et elle va entrer en
hibernation. Il est évident que cette baisse de température ne doit pas
être brutale mais douce et régulière.
Si la température augmente trop fortement, les fonctions vitales de
son organisme vont s'accélérer dangereusement et l'emballement ou
la modification cellulaire provoquent la mort de l'animal.
La température du milieu ambiant doit donc osciller à l'intérieur de
deux valeurs extrêmes qu'elle ne doit jamais franchir ni même
atteindre. Cette oscillation est souhaitable, et il faut éviter une
température constante n'offrant aucune variation. Car cette absence
de variation peut aussi être dangereuse.
Pour augmenter leur température interne les reptiles exposent
généralement leur plus importante surface aux rayons du soleil. Chez
la tortue cette plus importante surface est sa dossière, c'est à dire la
partie supérieure de la carapace. La forme bombée de la carapace
augmente d'ailleurs la surface totale exposée au soleil. Et si le soleil
commence à décliner dans le ciel il n'est pas rare de voir des tortues
trouver la face inclinée d'une pierre ou d'une souche pour s'y installer.
Ces bains de soleil à longueur de journée ont une importance vitale
chez la quasi-totalité des reptiles.
L'autre fonction importante du soleil est de permettre à l'organisme
de synthétiser la vitamine D3 qui permet l'assimilation et la
transformation du calcium. Sans la vitamine D3 apportée soit par le
soleil soit par une alimentation faite de poissons (pour les tortues
aquatiques), sans cette vitamine D3, le calcium n'est pas fixé et la
tortue va connaître de graves troubles de croissance osseuse, y
compris de sévères troubles de formation de la carapace. Le squelette
se déforme lentement mais inexorablement (ostéofibrose
nutritionnelle) et la carapace ramollit, provoquant l'apparition de
bulles importantes dans l'épaisseur des écailles de sa dossière
(ostéodystrophie hypertrophique) avec dans les cas les plus sévères
un aspect en forme de "Toblerone".
Les tortues aiment particulièrement les différences de température
tout au long de la journée. Lorsqu'elles ont accumulé suffisamment
de chaleur interne, les aquatiques vont permettre à cette chaleur de
s'évacuer lentement en allant prendre un bain. Et les terrestres vont se
cacher du soleil sous un arbre ou derrière un muret de pierre.
En terrarium pratiquement aucune de ces conditions naturelles
n'est réunies, le soleil étant évidemment absent (même derrière une
vitre car celle-ci filtre une part importante des UV). Il est alors
nécessaire de compenser par l'utilisation de trois accessoires
indispensables :



Une source de rayonnement UV (le néon spécial pour reptiles)
Une source de chaleur diffuse permettant une eau de bain ou
de sol correcte
Une source ponctuelle de plus importante chaleur (et au sec)
pour que la tortue emmagasine de l'énergie. Cette source
ponctuelle doit être très chaude mais non brûlante.
D'une façon générale (mais cela varie un peu d'une espèce à l'autre
et d'un individu à l'autre) les températures s'échelonnent à peu près
comme suit :






Entre 4 et 12° la tortue hiberne
Entre 12 et 17° la tortue est en demi-sommeil plus ou moins
léger avec une activité très lente
Entre 17 et 25° la tortue est en activité presque normale
Entre 25 et 32° la température est idéale, tortue est très vive et
son métabolisme est en pleine activité
Entre 32 et 38° la température monte dangereusement et la
tortue se met au repos pour économiser des forces (estivation)
Au-delà de 38° la tortue est en grand danger.
Conclusion : En terrarium une température correctement régulée,
une source de chaleur intense et ponctuelle et un rayonnement UV B
sont indispensables quelle que soit l'espèce de la tortue. Il y a de rares
exceptions concernant entre autres les tortues de sous-bois mais elles
n'entrent pas dans le cadre de cette présentation générale.
Jacques Prestreau
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Fiche 10
ASPIC POUR TORTUES D'EAU
(Pierre Rasmont 12/03/2001 - extrait de la liste tortues)
La recette de patée pour tortues qui suit dérive d'une idée de
Christophe Rémy, elle-même dérivée d'une recette donnée par
Pritchard dans "Encyclopedia of Turtles" qui la tenait lui-même de
quelqu'un d'autre. C'est donc un grand classique.
Ingrédients pour faire 2 kg d'aspic "spécial tortues d'eau"
1) gelatine alimentaire en feuilles: 5 paquet de 20 g (soit à peu près
18 FF au total)
2) éperlans congelés: 250g (soit à peu près 10FF, pour 40FF /kg)
3) mollusques divers (moules+crevettes+calmars+coques+petits
poulpes, etc...): 250g (soit 13 FF, pour 55FF / kg)
4) crevettes roses: 250g (soit à peu près 15 FF, pour 60FF/kg)
5) melons (frais ou congelés): 250g (soit 7,5 FF pour 30 FF /kg)
6) Pecutrine ou Reptovit ou Reptomin: une cuillère à soupe
débordante (disons 2 FF)
7) Gluconate de Calcium: une cuillère à soupe débordante (disons 5
FF)
8) Colorant rouge pour canaris (soit 7,5 FF, 30FF pour à peu près 4
préparations complètes)
9) un citron ou une orange (soit à peu près 2 FF).
Prix de reviens total: 18 + 10 + 13 + 15 + 7,5 + 2 + 5 + 7,5 + 2 = 75
FF / 2 kg d'aspic
Il faut en outre:
un thermomètre,
une balance de ménage,
un grand plat à rebords, style plat à lasagnes
une cuillère,
de la feuille plastique d'emballage pour congélateur,
un frigo,
un congélateur.
Déroulement des opérations:
1) Placer le grand plat à lasagne dans le congélateur
2) Décongeler les ingrédients
Je commence par les éperlans, pendant que je hache les
éperlans, je mets les autres ingrédients à décongeler dans le four à
micro-ondes.
On peut évidemment décongeler tout au frigo en s'y prenant à
l'avance.
3) Verser 2/3 litre d'eau froide dans un broc. Y mettre toutes les
feuilles de gelatine sêche en les délitant soigneusement et sans les
casser.
4) En attendant que la gélatine gonfle.
Hacher tous les ingrédients: les éperlans doiuvent être débités en
petits tronçons de qqs millimètres, de même que les calmars et les
melons. Ceci doit évidemment être adapté au calibre des tortues à
nourrir. Plus elles sont bébés plus on doit hacher menu. Je fais cela
avec un grand couteau de cuisine sur une planche en nylon (une
planche en bois prend le gout et bonjour pour les salades après:
l'éperlan imprègne tout)
5) Dans un grand plat, mélanger les ingrédients hachés, les
égoutter (retirer l'eau surnageante en inclinant le plat sur l'évier).
Incorporer une cuillère à soupe débordante de vitamine (Pécutrine,
Reptomin, Reptovit,...). Incorporez une cuillère à soupe débodante de
gluconate de Calcium.
Bien mélanger.
6) Verser 2/3 d'eau chaude dans un broc. Cette eau doit avoir
entre 45 et 50° (thermomètre!).
Pressez-y un citron ou une orange (pas du jus d'orange du
commerce, SVP).
7) SOrtez les feuilles de gélatines gonflées de l'eau froide et
mettez-les une à une dans le broc d'eau chaude. Elles doivent se
dissoudre instantanément.
A la fin de la dissolution, le broc doit être à peu près à 1 litre et
sa température doit se balader autour de 35°C
8) Ajoutez environ une cuillière à café à ras de colorant canari
dans la gélatine fondue. Bien touiller.
8) Sortez le plat à lasagne du congélateur. Il doit être bien givré.
ATTENTION DE NE PAS COLLER VOS DOIGTS HUMIDES.
9) Touillez la gélatine de manière à ce que le colorant rouge y soit
bien dissoud.
10) Versez environ 50 cc de gélatine rouge dans le plat à lasagne
glacé.
Etalez cette gélatine en inclinant le plat jusqu'à ce que la
gélatine tapisse bien tout d'une fine pélicule bien prise.
11) Versez les denrées hachées en étalant bien.
12) Versez toute la gélatine rouge en veillant à bien l'incorporer
aux denrées hachées.
13) Placez le plat au frigo avec une protection (fin plastique).
14) Après quelques heures (le lendemain matin). La gélatine est
bien prise.
Démoulez le plat sur une grande planche (en nylon), en
commençant par les bords. Soyez délicats ou demandez à votre
épouse de faire ça convenablement au lieu d'essayer avec vos gros
doigts malhabiles.
15) Vous avez maintenant un magnifique aspic extrêmement
appétissant. On pourrait en servir comme entrée dans les mariages,
sans blague.
Il s'agit de la découper en portions opportunes (suivant nombre
de bêtes à nourrir et leur appétit saisonnier).
16) Emballer chaque portion avec un film alimentaire
17) Placez tout ça au congélateur.
18) Pour servir: sortir du congélateur LA VEILLE et placez au
frigo.
NE PAS DECONGELER AU MICRO-ONDE: ça ne marche
pas, tout fond et ça fait une soupe infâme.
Avec ces deux kilos, je fais 16, 12 ou 10 portions pour mes
vingts tortues (10 adultes et 10 sub-adultes). Leur appétit culmine en
mai-juin (lorsque les femelles sont pleines).
Lorsque les tortues peintes sont en hibernation (je les mets avant
les autres), je retire du mélange la plus grande partie des melons que
les autres espèces mangent peu. Les cistudes sont totalement
carnassières.
Comment les tortues apprécient-elles ???
FANTASTIQUE!! Elles ne s'en lassent JAMAIS!! TOUTES
en raffolent. Comment est-ce possible??? D'une part la couleur
rouge est extraordinairement attractive pour les tortues (par ailleur,
elle ravive nettement le rouge du ventre des Chrysemys et les tempes
des Trachemys); d'autre part, les aliments sont incorporés en assez
gros morceaux hétérogènes, ce qui donne l'impression à la tortue de
pouvoir y faire un choix. Effectivement, elles commencent toujours
par picorer soit les crevettes, soit les calmars, mais elles finissent
toujours par tout avaler.
Les petits "trucs":
- le colorant rouge pour canaris. Ceci augmente l'appétance, colore
les plastrons de Chrysemys et les tempes de Trachemys. On pourrait
le remplacer par du colorant rouge alimentaire mais sans les effets
bénéfiques sur les plasdtrons et les tempes.
- le citron ou orange. Ceci rajoute de l'acide citrique et de la vitamine
C. Les deux sont à la fois TRES appétants et anti-oxydants. On
améliore ainsi la conservation du mélange. Par ailleurs, et c'est très
important, cela abaisse le pH du mélange et favorise nettement la
prise de la gélatine. Une gélatine bien ferme est une garantie de
conservation et d'appétance.
- le melon. On peut s'en passer. J'ai essayé de le remplacer par des
kiwis (moins chers en hiver et TRES appréciés de toutes les espèces,
sauf la cistude) mais avec les kiwis, LA GELATINE NE PREND
PAS!!
- les éperlans: poissons pas gras. Je suppose qu'on pourrait les
remplacer par des truites ou autres, à votre choix MAIS IL FAUT
EVITER LES POISSONS GRAS (sardines fraîches, maqueraux,
etc...)
- les crevettes: pas d'hésitation, il en faut, c'est l'appétant absolu pour
les tortues. Je pense qu'on pourrait les remplacer par des nondécortiquées mais les carapaces feraient un résidus infâme dans le
filtre.
- le mélange mollusque: basal. En particulier les calmars dont les
tortues raffolent. Le Dr. Schilliger déconseille les moules, je ne
comprends pas très bien pourquoi. On peut imaginer que ce soit pour
des raisons de déséquilibre mais dans le mélange présent, rien ne
manque de toute façon.
- La gélatine: parfois elle ne prend pas. Là on est en...é!! Rien à faire
pour la rattraper, c'est comme la mayonnaise. Je pense que cela peut
provenir de 3 causes: eau trop chaude au moment du mélange
(méfiance au delà de 50°), pH trop élevé (de là l'utilité du citron),
présence de kiwis (en tout cas, chaque fois que j'en ai mis, ma
gelatine a foiré, je n'essaye plus , ça me coûte trop cher).
- Les vitamines: point de discussion récent. Je pense qu'on peut
réduire la dose à une cuillère à soupe à ras bord (plutôt que
débordante). Par contre, je pense indispensable de les maintenir dans
le mélange. Il est à signaler qu'on en met beaucoup moins ainsi (avec
un dosage bien régulier) qu'en soupoudrant les alimentq
quotidiennement. Il est à noter que Reptomin et Reptovit sont
BEAUCOUP plus chers que la Pecutrine Bayer. Malheureusement,
la Pécutrine n'est plus vendue depuis un an. Catastrophe: elle ne
coutait que le prix dérisoire de 50FF / kg (génial). Christophe Rémy
me dit avoir trouvé un substitut. Lui ou moi vous donnerons des
détails dès que possible. En attendant, si vous trouvez de la Pécutrine
ou un équivallent local: FONCEZ. (Nota: la Pécutrine était vendue
comme un complément vitaminé pour élevage animal, chiens
notamment).
- Le gluconate de calcium. Je l'estime indispensable. On peut alors
se passer de dispenser du traditionnel os de seiche. Un tel os de
seiche, ça marche dans un petit aquarium mais dans un grand
ensemble, on le perd. Au pire, il se couvre d'algue, les tortues
finissent par l'ignorer et il finit par aller boucher le filtre.
ATTENTION: la SEULE différence entre les vitamines pour reptiles
et la Pécutrine, c'est le dosage en Calcium. Donc, on peut remplacer
une cuillère à soupe à ras de Pécutrine plus une cuillère à soupe à ras
de Gluconate de Calcium par une seule cuillère à soupe débordante
de Reptomin ou Reptovit. Mais à quel prix!!!
(Reptomin: 100FF / 250g; pécutrine 50FF /kg; gluconate de Ca
150FF / kg).
Variante: Christophe Rémy préfère mixer le mélange dans un
mixe-soupe. Ca donne une espèce de purée. Les animaux aiment
bien mais ça fait beaucoup plus de petites peluches qui salissent l'eau
malgré qu'il utilise proportionnellement plus de gélatine pour assurer
la cohésion (sa femme a trouvé de la gélatine moins chère que la
mienne en allant faire ses courses à Lille, la mienne va à Maubeuge).
L'avantage est qu'il va nettement plus vite pour faire le boulot. C'est
en effet le hachage qui prend du temps. Enfin, il utilise plutôt un
simple colorant alimentaire à la place du colorant canari. Nota bene:
Christophe nourrit ses serpents jarretière avec cet aspic. Il suffit de le
placer dans une petite coupelle et les serpents viennent y manger
comme des chiens leur pâtée, incroyable! "Je l'ai vu, de mes yeux vu
et je ne suis pas revenu de ma surprise" (disait J.-H. Fabre en
découvrant l'accouplement des Mantes religieuses).
Autre variante: Pritchard (Encyclopedia of Turtles) utilise de la
poudre d'os comme source de calcium et de l'huile de foie de morue
comme source de vitamine. J'en ai reçu trop dans ma jeunesse pour
infliger ça à mes bêtes. Ceci dit, cela devrait marcher. Lui assure
que les Graptemys ont une croissance optimale avec son mélange.
Moi aussi avec le mien, mais le mien sent bon et on pourrait le servir
dans les mariages tandis que son truc à la poudre d'os et à l'huile de
foie de morue.... beuah.
CONCLUSIONS:
De tout ce que j'ai pu essayé cette recette est DE LOIN la
MEILLEURE que j'ai pu utiliser. Ca a l'air assez complexe et, la
première fois, on s'emmèle un peu les pinceaux. Il n'est pas facile de
tout trouver... la première fois. Le pire, c'est les vitamines. On
pourrait se passer de colorant rouge mais vous verrez alors l'appétit
des tortues diminuer de manière drastique.
La préparation prend à peu près 3/4 heure. On a donc intérêt à
en préparer le plus possible en une seule fois.
C'est très pratique lorsque vous devez partir en demandant à un
ami de venir nourrir vos bêtes. Tout autre type de nourriture
provoque des erreurs de dosage. Là, c'est simple: on sort une portion
du congélateur la veille et on la donne tel quel (le mieux est que l'ami
désigné reprenne les doses ad hoc dans son propre congél).
Tout est incorporé et les tortues apprennent à y picorer ce
qu'elles y aiment... bien qu'elles finissent par tout avaler.
Essayez! Vous allez voir à quel point elles en raffolent. Ca fait
un plaisir fou de voir qu'elles aiment et, en même temps, de savoir
qu'elles recoivent tout ce qu'il leur faut.
Je vous suggère à tous d'imprimer cette recette et de la ranger
dans vos tablettes d'honneur, ça vaut le coup.