Si notre pays a fait le choix d’élaborer des lois de
bioéthique, c’est bien parce que sur ces sujets complexes qui
ne peuvent se ramener à des formulations simplistes, les
décisions doivent être prises par les représentants du peuple et
non par tel ou tel comité d’experts.
C’est pourquoi nous avons pris le temps du débat. Ce
texte est l’aboutissement d’une longue période de
réflexion. Les Etats généraux de la bioéthique organisés en
2009 ont permis à nos concitoyens de s’exprimer. Ils ont
montré l'adhésion des Français aux principes qui fondent les
lois de bioéthique : le respect de la dignité humaine et le
refus de toute forme de marchandisation et d'exploitation
du corps humain. Ce sont ces principes qui doivent nous
guider tout au long de l’examen de ce projet de loi.
Nous voulons aussi saluer le travail de très grande
qualité de votre commission et de votre rapporteur, qui a
permis de nous éclairer avec justesse et profondeur sur les
grands enjeux de ce texte.
Vous le savez, ce projet de loi ne prévoit plus de
clause de révision périodique des lois de bioéthique, même
s’il y aura bien sûr, chaque année, un rapport parlementaire
pour faire le point sur les évolutions importantes. Nous n’avons