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Laboratoire des Technologies de la 
Microélectronique UMR 5129 - 
CNRS/UJF/INPG 
 
 
 
Sujet : Elaboration et caractérisation de matériaux high k pour capacités Métal-Isolant-
Métal 
 Le  développement  de  matériaux  à  forte  permittivité  (high  )  pour  des  structures  avancées 
métal-isolant-métal  (MIM)  est  un  point  clef  pour  les  futurs  dispositifs  silicium  de  la 
microélectronique, soit en vue d’une approche ‘‘More of Moore” (réduction d’échelle agressive 
des  composants,  comme  les  DRAM  -  Dynamic  Random  Access  Memory),  soit  vers  une 
stratégie ‘‘More than Moore” (fonctionnalisation des systèmes électroniques, avec par exemple 
l’utilisation de composants passifs MIM RF). Néanmoins, la réduction de l’espace occupé par 
les composants passifs nécessite de réaliser des capacités MIM de forte densité (exprimée en 
fF/m2),  tout  en  conservant  des  critères  de  performance  exigeants  (excellente  linéarité  en 
tension, faible dérive en température, courant de fuite minimisé, facteur de qualité élevé, tenue 
en tension conforme aux applications industrielles). 
L’augmentation  de  la  densité  de  capacité  s’est  faite  initialement  par  une  diminution  de 
l’épaisseur du diélectrique utilisé (principalement SiO2 et Si3N4), mais cet amincissement induit 
une augmentation des instabilités en tension et en température du composant. Pour contourner 
cet  obstacle,  l'approche  actuelle  est  d’intégrer  des  matériaux  à  plus  forte  permittivité 
diélectrique tels que Ta2O5, HfO2 et ZrO2, ce qui permet de relaxer la contrainte sur l'épaisseur.   
En collaboration avec STMicroelectronics, le  LTM souhaite développer des capacités MIM 
devant atteindre des valeurs de capacité surfacique supérieures à 100 fF/m2 et devant tenir des 
tensions supérieures à 15V. Ces fortes valeurs nécessitent tout en développant des matériaux à 
forte  permittivité,  d’aller  vers  des  architectures  3D  qui  permettent  à  épaisseur  équivalent 
d’oxyde d’obtenir des capacités surfaciques plus importantes comme illustré en Fig.1. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Figure 1 – Influence de la topologie sur une capacité MIM HfO2 [1] 
 Une autre approche prometteuse consiste aussi à mixer 2 (ou plus) oxydes pour former  un 
nouveau  composé  complexe  donnant  des  propriétés  supérieures à  l’oxyde  unique.  On  peut 
parler alors de structures bi-couches (multi-couches), aussi appelées "laminates" [2-3]. C'est ce 
type de  nouvelles  structures  que  nous  proposons  de  développer  en  architecture  3D  dans  le 
présent projet. En ce sens il répond parfaitement à l'un des challenges identifiés par l'ITRS 
Roadmap 2009 [4]: "The key challenge is to keep the leakage current and voltage linearity low 
as the film thickness is reduced. One way to solve this tradeoff is to use multi-layered structures 
where the capacitance density and voltage linearity can be separately optimized. Whether such 
solutions are production worthy needs to be determined." 
 
[1] C. Wenger et al (IHP), Séminaire à l’UJF, mars 2010 
[2] J. H. Klootwijk et al, IEEE ELECTRON DEVICE LETTERS 29 (2008) 740 
[3] C. Jorel et al, APL 94 253502 (2009)  
[4]  International  Technology  Roadmap  for  Semiconductors,  "radio  frequency  and  analog/mixed-signal 
technologies for wireless communications”, page 19 
020 40 60 80 100 120 140
0
2
4
6
8
10
12
3D
2D
k = 34
k = 17
 
 
Capacitance (fF/
m2)
HfO2 Thickness (nm)