Conformément à l'article 55 de la loi n°2012-347 du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi
titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction
publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la
fonction publique, le décret fixe à 40 % la proportion minimale à respecter dans la désignation et
la nomination de personnes de chaque sexe dans les jurys et comités de sélection constitués pour
le recrutement ou la promotion de fonctionnaires dans les trois fonctions publiques. Les statuts
particuliers peuvent déroger à titre exceptionnel à cette proportion minimale compte tenu des
contraintes de recrutement et des besoins propres des corps ou cadres d'emplois. Un rapport
recensant ces dérogations sera présenté tous les deux ans à la formation spécialisée relative à
l'égalité, la mobilité et aux parcours professionnels du Conseil commun de la fonction publique. Le
décret prévoit, par ailleurs, les règles de publicité des arrêtés de composition de jury,
notamment la diffusion sur le site internet de l'autorité administrative organisant le
recrutement.
Ce décret est entré en vigueur le 13 octobre 2013. La proportion minimale de 40 % de personnes
de chaque sexe dans les jurys ou les comités de sélection est applicable à compter du 1er janvier
2015. Les modalités de publicité des arrêtés de composition des jurys et des comités de
sélection sont applicables aux concours et examens dont l'arrêté d'ouverture est postérieur à la
date d'entrée en vigueur du présent décret.
DECENTRALISATION
Projets de loi, jurisprudence, commentaire
- Des territoires responsables pour une République efficace, recommandations de la
Mission commune d'information sur l'avenir de l'organisation décentralisée de la
République adoptées le 8 octobre 2013 :
Dans la suite des travaux du Sénat sur la décentralisation (rapport sur l’intelligence territoriale
de la commission «Belot» en 2009, États généraux de la démocratie territoriale en 2012), la
mission s’est fixée comme objectif de dégager des axes d’évolution consensuels de l’organisation
décentralisée de la République, à l’échéance de 2020-2025.
Analysant les mobilités des populations et les inégalités croissantes entre les territoires, son
rapport souligne le risque de l’émergence d’un «sous-prolétariat territorial». Il estime nécessaire
de reconstruire les relations entre le citoyen et le service public en s’appuyant sur les principes
de responsabilité, d’efficacité et de réactivité ainsi que sur un « choc de subsidiarité ».
Écartant la solution simpliste et jamais aboutie de la suppression d’un échelon de collectivités,
débat polémique qui masque les questions plus essentielles, il propose de les responsabiliser plus
nettement en clarifiant leurs missions et en les rendant lisibles pour le citoyen :