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INFECTIONS
NOSOCOMIALES
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SOMMAIRE
1. RAPPELS SUR LES INFECTIONS NOSOCOMIALES.
DEFINITION
MODES DE TRANSMISSION
FACTEURS FAVORISANTS
GERMES EN CAUSE
2. LES PRINCIPALES INFECTIONS NOSOCOMIALES EN
REANIMATION ET LES FACTEURS DE RISQUE.
3. CONSEQUENCES DES INFECTIONS NOSOCOMIALES.
MORBIDITE/MORTALITE
SURCOUT FINANCIER
4. PREVENTION DU RISQUE INFECTIEUX.
5. EN REANIMATION AU CHPA.
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1. Rappels sur les IN
Les infections nosocomiales, à force de faire la une des journaux, ne
serraient qu’un sujet à la mode s’il ne s’agissait d’un problème de
santé publique majeure qui concerne tant la qualité des soins que des
coûts importants pesant sur l’économie de la santé.
On admet communément qu’en France, 6% à 7% des hospitalisations
sont compliquées par une infection nosocomiale (IN) plus ou moins
grave, soit environ 750.000 cas sur 15 millions d’hospitalisations
annuelles
Le taux d’IN varie en fonction de la spécialité. En effet, il est
4 fois supérieur dans les services de réanimation que dans les
services de médecine ou de chirurgie.
Une enquête récente (C.CLIN Paris-Nord 2001) estime que le nombre
de décès en secteur hospitalier avec une IN serait de 9000, dont 4200
chez des patients dont le pronostic vital n’était pas engagé à court
terme.
Définition
Selon le comité des ministres du conseil de l’Europe, « on appelle
infection nosocomiales toute maladie contractée à l’hôpital, due à des
micro-organismes cliniquement et/ou microbiologiquement
reconnaissables qui affectent :
- Soit le malade, du fait de son admission à l’hôpital ou des soins
qu’il a reçu en tant que patient hospitalisé ou en traitement
ambulatoire
- Soit le personnel hospitalier du fait de son activité,
Une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l’admission à
l’hôpital. Un délai de 48 heures après l’admission est communément
accepté pour distinguer une infection d’acquisition communautaire
d’une infection nosocomiale.
Modes de transmissions
- voie endogène
Le malade s’infecte avec ses propres germes à la faveur d’un acte
invasif (porte d’entré ) et/ou en raison d’une fragilité particulière.
- voie exogène
il peut s’agir :
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d’infections croisées, transmises d’un malade à l’autre par les mains
ou les instruments de travail du personnel médical ou paramédical
d’ infections provoquées par les germes du personnel porteur
d’infections liées à la contamination de l’environnement hospitalier :
eau, air, matériel, alimentation.
Facteurs favorisants les IN
concentration importante des germes en milieu hospitalier
gravité des pathologies motivants l’hospitalisation( en réanimation les
pathologies sont diverses, les défaillances multi-viscerales,
polytraumatismes, plaies opératoires)
importance des procédures invasives diagnostiques ou
thérapeutiques, on considère que 45% des IN surviennent chez les
patients porteurs de dispositifs médicaux ou subissant un acte invasif ;
augmentation du nombre de patients immunodéprimés plus sensibles
à l’infection.
Défaut d’application des régles d’hygiène et d’asepsie (manque de
formation, problème de matériel, conception architecturale des services)
Une politique « toute antibiotique » qui a entraîné des résistances.
Germes en cause
Les micro-organismes isolés dans les IN concernent avant tout les
bactéries (2/3 des cas). Les bactéries les plus souvent en cause sont :
- Eschérichia Coli
- Enterobacter
- Staphylococcus auréus
- Pseudomonas aéruginosa
Certaines de ces bactéries posent avant tout le problème des multi
résistances aux antibiotiques, en particulier le staphylococcus auréus
résistant à la méticilline (SARM). Non seulement les IN sont fréquentes,
mais elles sont dues à des germes de plus en plus résistants, au point de
rendre le traitement problématique.
2. Les principales IN en réanimation et leurs facteurs de risques.
Les principales IN en réanimation sont :
- les pneumopathies 30% à50%
- les infections urinaires 35%
- les bactériémies et septicémies 10%
- les infections sur cathéters vasculaires 5%
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- les infections sur sites opératoires 12%
La survenue d’ IN dépend, comme souvent, de plusieurs facteurs plus ou
moins intriqués.
L’altération des défenses de l’hôte est un facteur de risque :
- âge avancé
- immunosuppression due à la maladie ou à son
traitement
- dénutrition liée à la diminution des apports et à
l’augmentation des besoins énergétiques.
Les barrières cutanées, muqueuses et microbiologiques contre l’infection
sont altérées par : - des cathéters vasculaires
- un tube endotrachéal ou trachéal
- une sonde nasogastrique
- une sonde vésicale
- un cathéter ou un drain dans une séreuse ou
dans un tissus (plèvre, mesure de pression
intracrânienne) .
Les traitements médicaux :
- une chimiothérapie, un traitement
immunosuppresseur influent sur l’immunité anti-
infectieuse.
- les antiacides augmentent le pH gastrique et ainsi
favorisent la colonisation de l’estomac et de
l’oropharynx par des germes pathogènes.
- l’antibiothérapie modifie les flores, et peut donc
diminuer l’effet de barrière. Certaines molécules
interférent avec la phagocytose.
La transmission croisée :
- la transmission croisée des micro-organismes peut
se faire de malade à malade, du malade au personnel soignant et de
celui-ci aux malades. Les voies de transmissions croisées sont l’air, le
matériel, et le transport des germes par le personnel soignant,
essentiellement par les mains.
Un mot sur les infections broncho-pulmonaires
En réanimation l’incidence des infections respiratoires basses varie selon
les études, en fonction des populations analysées et des méthodes
diagnostiques employées. Toutefois elles sont les IN les plus fréquentes
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