
ETUDE  ADVANCE : RESULTATS DU BRAS CONTROLE GLYCEMIQUE 
 
Michel MARRE. Hôpital Bichat, service de diabétologie, PARIS (France)  
 
Même si depuis plusieurs années des données épidémiologiques suggéraient une relation  
entre hyperglycémie et complications vasculaires du diabète,  une question cruciale restait 
posée : est il possible, et surtout utile, de cibler un objectif d’HbA1c de 6,5%, voire moins 
chez les patients diabétiques de type 2 ? Si oui, est ce que le rapport bénéfice/risque est 
finalement favorable sur les complications vasculaires pour le patient en tenant compte du 
risque majeur d’hypoglycémie inhérent à un traitement intensifié ? 
 
Les résultats de deux grands essais ont commencé à répondre  à ces questions. Il s’agit des 
études ACCORD (Action to Control CardiOvascular Risk in Diabetes) et ADVANCE (Action 
in Diabetes and Vascular Disease : PreterAx and DiamicroN modified release Controled 
Evaluation) présentées au dernier congrès de l’ADA en juin 2008, qui toutes deux 
appréciaient les effets d’un contrôle glycémique intensif par rapport à un traitement standard 
sur la survenue de complications vasculaires chez un grand nombre de sujets  diabétiques 
de type 2 à risque pour ces complications. 
 
Les résultats des bras contrôle glycémique intensifié de ces deux études présentent des 
données contrastées bien que dans les deux cas l’HbA1c ait été amenée à 6,5%. Le bras 
contrôle glycémique intensif d’ACCORD a dû être arrêté prématurément du fait d’un excès 
de mortalité, alors qu’ADVANCE , menée à son terme , a montré des résultats positifs 
importants : Avec un suivi de 5 ans, la stratégie de contrôle intensifié a réduit de 10 % (p = 
0,013) le critère principal associant événements macro et microvasculaires. De plus, on a 
observé une réduction de 14 % (p = 0,014) des complications microvasculaires majeures, de 
21 % (p = 0,006) du risque de survenue d’une néphropathie, de 30 % (p < 0,001) du risque 
d’apparition d’une macro albuminurie et de 9% (p = 0,02) d’une micro albuminurie, de 6%, (p 
= 0,32 ; NS) du nombre d’événements macrovasculaires et de 12 % de la mortalité 
cardiovasculaire  (p = 0,12 ;NS).Le taux d’hypoglycémies sévères a été particulièrement 
faible (0,7 pour 100 patients-années)et on n’a pas noté de prise de poids. 
 
Dans le bras intensif d’ACCORD où beaucoup de patients étaient traités par une association 
insuline thiazolidine diones, il a été noté une chute rapide de l’HbA1c contribuant 
vraisemblablement à l’effet observé sur la mortalité. 
Dans l’étude ADVANCE où la majorité des patients du groupe contrôle glycémique intensif 
étaient traités par le gliclazide à libération modifiée (Diamicron MR), et pour 70% d’entre eux 
à la posologie de 4 comprimés/jour,  la réduction de l’HbA1c a été progressive  passant de 
7,5% à 6,5% en 2 à 3 ans. 
 
Les récents résultats du suivi à long terme des études Steno 2, et UKPDS suggèrent qu’un 
traitement intensif prolongé au delà de 5 ans est nécessaire pour réduire le risque 
d’événements cardiovasculaires majeurs de façon significative. Ces constats sont en faveur 
de l’utilisation de thérapeutiques dont l’efficacité et la sécurité d’emploi ont été prouvées par 
un dossier solide et avec un recul important, comme le Diamicron MR caractérisé également 
par sa galénique permettant une seule prise quotidienne et ses propriétés anti-oxydantes 
spécifiques 
Enfin ADVANCE a été conduite sur une large cohorte de 11140 patients représentative des 
diabétiques de type 2 à l’échelon mondial. Son design pragmatique est basé sur le 
Diamicron MR dont l’usage dans la pratique quotidienne devrait aider les praticiens à obtenir 
sans risque l’objectif thérapeutique idéal de 6,5% en protégeant leurs patients diabétiques 
des complications sévères de la maladie.