Les Météores Après un voyage en bus au travers des montagnes, nous avons atteint les monastères nichés sur des pics rocheux et surplombant la ville de Kalambaka, dans la vallée du Pénée. Nous avons pu atteindre le monastère du Grand Météore par un escalier de pierre nous menant tout en haut. Les monastères sont édifiés à une altitude de 613 mètres. L'intérieur des églises est décoré de fresques murales représentant des saints orthodoxes ou des scènes religieuses du christianisme. Le christianisme s'est implanté dans la région au Ve siècle mais les premiers moines à habiter les Météores ne sont attestés qu'au XIe siècle : comme les bergers ou les réfugiés avant eux, ils vivaient dans des grottes, en ermites. Athanase, chassé de la République monastique du Mont Athos, fonda le Grand Météore avec plusieurs de ses fidèles, suivi par d’autres communautés (jusqu'à 24 lors de l’apogée au XVe siècle) qui occupèrent les rochers. À partir du XVIIe siècle, de nombreux monastères furent progressivement abandonnés (surtout les dépendances appelées skites). Certains furent détruits ou abîmés au cours des guerres, notamment au début du XIXe siècle par les troupes d'Ali Pacha, souverain ottoman lors de l'occupation turque de la Grèce. Mais, à ce jour, la plupart des monastères ont été réinvestis par des moines vivant principalement grâce au tourisme . Cap Sounion Le dernier jour du voyage, en nous dirigeant vers l'aéroport, nous nous arrêtâmes au Cap Sounion, au bord de la mer Égée. Le cap Sounion (en grec ancien Σούνιον ; en grec moderne Σούνιο, Κάβο κολώνες ou Καβοκολώνες, Kavokolones, souvent appelé cap Colonna avant le XXe siècle) est situé à 45 kilomètres au sud-est d’Athènes, à l'extrémité Sud de l’Attique. Il est surtout renommé pour les ruines d'un temple dédié à Poséidon. Il est classé parmi les parcs nationaux de Grèce. La première mention du cap dans la littérature antique remonte à l’Odyssée (III, 278), qui parle du « Sounion, le saint cap d'Athènes » (Σούνιον ερὸν […] ἄκρον Ἀθηνέων). Les esclaves fugitifs, venant des mines d’argent du Laurion, s’y réfugient dès le VIIIe siècle av. J.-C.. Le cap est fortifié en -413 pour protéger l’approvisionnement en blé d’Athènes. À quelques centaines de mètres du temple de Poséidon, se trouvent les ruines d'un sanctuaire dédié à Athéna, dont les ruines ont été réutilisées dès l'époque antique. Les ruines du temple de Poséidon, bâti au milieu du Ve siècle av. J.-C., surplombent la mer d'une hauteur de près de 60 mètres. Les colonnes du temple mesurent 6,10 mètres de haut, pour un diamètre de un mètre à la base et 79 centimètres au sommet. Leurs cannelures, moins nombreuses que d’habitude (16 au lieu de 20), ont été étudiées pour résister à l’action de l’air salin. Le poète anglais Lord Byron grava son nom sur l’une de ces colonnes. Homère appelait le temple de Poséidon « le promontoire sacré » et les marins y invoquaient le dieu de la Mer. Selon la légende, le cap Sounion est le lieu d’où Égée se serait jeté à la mer. Son fils Thésée avait convenu avec lui que s’il sortait victorieux de son combat avec le Minotaure, il hisserait des voiles blanches sur son bateau, alors que s’il était tué, l’équipage devrait laisser au bateau ses voiles noires. Égée vit arriver au loin le bateau arborant de grandes voiles noires, car Thésée avait oublié de hisser les blanches, et de désespoir se jeta du haut des rochers dans la mer. D'où le nom de la mer Égée. Le paysage marin du haut du cap Sounion est vraiment à couper le souffle ! Nous avons ainsi terminé en toute beauté notre magnifique voyage ! Pichon Luka.