Economie nationale
3. La pertinence de la parité du pouvoir d’achat pour déterminer la
richesse des nations
Cette partie de l’exposé est consacrée à la discussion sur l’application de la théorie des
"parités de pouvoir d’achat" (PPA) dans le champs de la comparaison des flux de richesses
entre les nations. On y comprend par richesse déjà la notion restreinte, qui la considère
comme directement dépendante du revenu national. La tâche à accomplir est de mettre la
Suisse en relation avec des autres nations et cela en appliquant une méthodologie, qui
permet d’obtenir des résultats proches de la réalité des consommateurs plutôt que des
comptabilités nationales. Une fois mis en évidence les raisons pour analyser les PPA des
diverses nations deux applications différentes de l’idée des PPA seront présentées,
notamment celle du magazine The Economist et celle de l’OCDE. Tout d’abord nous
présentons une explication générale des principes et hypothèses de la théorie des parités du
pouvoir d’achat.
La loi économique fondamentale qui est à la base de la notion des PPA est celle de la non-
différence des prix impliquant l’impossibilité qu’un bien puisse être vendu à des prix
différents à des endroits différents. C’est donc essentiellement la notion d’arbitrage qui
pousse vers l’équilibre des pouvoirs d’achat en sa fonction régulatrice pour les niveaux des
prix. En théorie, les PPA ne sont fiables qu’au moment ou les possibilités d’arbitrage se
réduisent à néant. Pour expliquer le fonctionnement et les calculs qui déterminent les chiffres
PPA on utilise ici les PPA absolues définies par l’équation: P = E*P’. P et P’ désignent les
deux niveaux de prix lors de la comparaison entre deux nations, respectivement les prix
nationaux et les prix étrangers. E étant le taux de change nominal de PPA à une date
précise (d’où PPA absolue), il se définit comme le niveau requis du cours de change pour
équilibrer le rapport entre les prix des deux pays. Il est clair et important pour l’analyse
annoncée que les niveaux des prix peuvent être déterminés de façon plus ou moins
sophistiquée selon les choix et les conditions scientifiques. La qualité de l’analyse est
évidemment dépendante de l’exactitude de la détermination des niveaux des prix.
L’idée des PPA n’existe pas seulement dans la forme absolue mais il y a aussi le concept
des PPA relatives. Les PPA relatives s’obtiennent par les différences premières de la PPA
absolue (P=E+P’). Elles expriment donc le pourcentage de variation requis par le taux de
change nominal pour égaler la différence de taux d’inflation. Les PPA permettent ainsi
d’établir un système de taux de change alternatif à celui de taux de change courants
déterminés sur les marchés financiers. Pourquoi les taux de change PPA sont-ils plus
pertinents pour la mise en relation de la richesse de pays différents?