DELEZIRE Arnaud SCOTT Christopher 27/10/10 – Parasitologie, Pr

1
DELEZIRE Arnaud
SCOTT Christopher
27/10/10 Parasitologie, Pr Guiguen
Suite des Nématodes tissulaires, et Trématodes
LES NÉMATODES
TISSULAIRES
V- Filaires lymphatiques
Ce sont des nématodes vivipares dont les adultes sont tissulaires. Il s'agit de Wuchereria
bancrofti et Brugia Malayi.
Les vecteurs sont des moustiques :
 W. bancrofti : un culex
 B. malayi : un aèdes
Un moustique parasité contient dans les glandes salivaires des pré-adultes qu’il inocule
à l’homme au cours du repas sanguin. Ils migrent jusqu’à rencontrer un vaisseau lymphatique
dans un membre inférieur.
- W. bancrofti, dans les ganglions inguinaux.
- B. malayi, plutôt creux poplité.
Ce sont des filaires de grandes tailles, les femelles mesurent 50 cm et males 3 cm. Ils
sont disposés en peloton dans un vaisseau lymphatique, qui va bloquer la circulation de la
lymphe. Il va donc se produire une accumulation de lymphe en amont du bouchon lié à la
filaire au niveau du membre inférieur, c’est une accumulation centrifuge, qui va de la racine
vers l’extrémité du membre. Cela entraine un éléphantiasis.
Si les filaires sont au niveau de ganglions génitaux, éléphantiasis génital…
Cependant, l’éléphantiasis n’est pas douloureux car l’installation est sur un mode
chronique.
Si quelqu’un revient d’une zone endémique avec un gros bras, ou une grosse jambe, il
faut faire une sérologie. Il faut chercher à visualiser la micro filaire sanguicole. Mais là, les
filaires ont une activité nocturne pour W. bancrofti, les micro filaires sont dans le sang
circulant la nuit chez un individu réglé normalement. Le biologiste doit donc faire le
prélèvement à minuit ou à deux heures du matin, pour trouver les micro-filaires. Il faut que le
patient reste couché de manière classique sans activité nocturne... Le culex, vecteur, n’a une
activité hématophage entre 10h du soir et 4h du matin. Le vecteur est donc en phase avec son
parasite. B. malayi est présent n’importe quand.
2
LES TRÉMATODES
Introduction
Les trématodes sont des helminthes, à vers plats, sans embranchement, séparés en
deux groupes :
- Schistosomes : vers à sexes séparés, proches des nématodes
- Douves : vers plats non segmenté mais hermaphrodites.
I Les bilharzioses ou schistosomoses
A Agents pathogènes
Parmi les schistosomes, l’homme peut héberger 5 espèces :
- Shistosoma haemeatobium
- Bilharziose uro-génitale, atteinte d’un plexus artério-veineux péri-uro-génital.
Présent en afrique.
- S. mansoni
- Bilharziose intestinale majeure, atteinte autour du côlon.
- S. intercalatum
- Bilharziose intestinale mineure, appelée aussi Bilharziose rectale.
- S. japonicum
- Bilharziose sans système anatomique privilégié
- S. mekongi
- Bilharziose sans système anatomique privilégié
Tous les cycles de ces parasites sont indirects, dixènes et aquatiques.
Cycle aquatique : il faut que l’embryon pénètre à l’intérieur d’un mollusque,
l’escargot d’eau, hôte intermédiaire, différent en fonction des différentes espèces.
Espèces
Hôte
intermédiaire
Hôte définitif
Conséquences
S. haemetobium
Bulin
Homme
Bilharziose urogénitale
S. mansoni
Planorbe
Homme, rongeurs
aquatiques
B. intestinale majeure
S. intercalatum
Bulin
Homme
B. intestinale mineure (B.
périrectale)
S. japonicum
Oncomelania
Homme, rongeurs et
tous les
homéothermes au
contact de l’eau
Bilharziose qui peuvent toucher
n’importe quel système peuvent
être très pathogènes
S. mekongi
Tricula
Idem
Idem
3
S. haemetobium ou S. intercalatum sont des espèces spécifiques de l’Homme, seul
l’homme est le réservoir de parasites. La niche écologique chez l’homme de ces bêtes est
relativement réduite : foie et rectum. Les signes cliniques sont les moins graves chez
l’homme.
S. mensoni, l’homme le partage avec les rongeurs et rongeurs aquatiques, plan
anatomique plus large colon et intestin grêle chez l’Homme. Cependant certains S. mensoni
peuvent rester au niveau du foie entrainant une hépatomégalie et une cirrhose bilharziennes.
S. japonicum ou S. mekongi, anthropozoonose, tous les animaux à sang chauds ayant
contact avec l’eau peuvent être porteurs. Chez l’Homme, ils entrainent une hépatomégalie
quasi-systématique, évoluant très rapidement.
D’une manière générale, plus on va vers une non spécificité, plus les signes cliniques
sont graves chez l’Homme.
Au stade adulte, quelques soient les espèces, ce sont des vers plats. Le mâle et la
femelle sont distomiens (possèdent deux ventouses). Ils comportent :
- une bouche,
- un oesophage,
- un intestin, qui se divise en deux puis se réunifie à la partie terminale et qui se finit en cul de
sac.
On observe un dimorphisme de taille, la femelle (15-30mm) est plus grande que le
mâle (10-15mm).
Au moment de l’accouplement, le mâle créé un canal gynécophore pour accueillir la
femelle, qui s’accroche ainsi à lui. Ensuite, elle ne le lâche plus, l’accouplement dure ensuite
huit jours. Puis la femelle migre vers le plexus, en trainant son mâle.
B - Le cycle
Les adultes se localisent dans le plexus arterio-veineux, quelque soit leur location
(péri-hépatique, péri-vésicale, péri-uro-génitale, péri-intestinal). La femelle pond des œufs
qui, grâce à leurs enzymes protéolytiques, traversent l’épithélium vasculaire, puis la
muqueuse et la musculeuse de l’organe, pour se retrouver dans la lumière. Ils gagnent ainsi le
milieu extérieur, dans les urines ou les selles.
Ces œufs contiennent s l’émission un embryon cilié. Quand l’œuf arrive dans un
milieu aqueux, il y a éclosion immédiate et libération de l’embryon cilié appelé miracidium.
Le miracidium doit alors pénétrer dans un mollusque aquatique. Dans cet hôte
intermédiaire, au bout d’un certains temps de maturation, les miracidiums sont transformés en
rédies. Les rédies se multiplient alors par poly-embryonie dans l’hépato-pancréas du
mollusque. Il peut ainsi y avoir jusqu’à 320 descendants à partir d’une rédie.
Lorsque l’évolution est terminée chez l’escargot, des formes libres, furcocercaires,
sortent du mollusque. Ce sont petits têtards microscopiques (entre 200 et 500 microns) qui ont
4
une partie renflée et une queue natatoire qui permet une évolution dans l’eau. Ces
furcocercaires ont un histotropisme positif très important. Quand un animal va à l’eau, le
furcocercaire se colle sur la peau de l’individu. La queue natatoire tombe et le schistosomule,
dérivant de la partie renflée, pénètre à travers la peau.
Après la pénétration, il y a la migration trans-viscérale, puis passage obligatoire par les
poumons, il donne un pseudo-syndrôme de Loeffler, car il n’y a pas de remontée dans les
bronches, mais gagne directement le cœur gauche. Les schistosomules migrent vers le
système porte, ou l’accouplement se fait. La femelle choisit son mâle. Après huit jours de
copulation, ils migrent vers un plexus artério-veineux selon l’espèce.
C Hôtes intermédiaires
- Le planorbe (S. mensoni) mollusque, est plat. Il mesure 1cm de diamètre, on le
retrouve dans les zones chaudes du globe.
- Le bulin (S. intercalatum et S. heametobium) petit escargot d’eau, minuscule,
mesure 5 mm adulte. Quand la pointe est vers le haut, l’ouverture est vers la droite.
- L’oncomelania (S. japonicum), 1 cm de long mais operculé comme un bigorneau, ce
qui lui donne des capacités de résistances à la sécheresse.
Le miracidium pénètre plutôt par les antennes de l’escargot puis migre jusqu’à
l’hépato-pancréas au fond de la coquille. C’est à se niveau que les rédies mère ou filles
(sporocystes) libèrent des furcocercaires à queue fourchue. La tête est renflée avec des pointes
et des ventouses pour accrocher la peau.
D - Clinique
1 - Phase cutanée
Quelque soit les espèces, quand les cercaires pénètrent, il y a sécrétion d’enzymes
protéolytiques, ce qui entraine un érythème papuleux prurigineux, appelé aussi « dermatite
des nageurs », qui dure de 24 à 72h, plus ou moins marquée selon les espèces.
2 - Phase de dissémination
Le schistosomule fait son cycle trans-viscéral, ce qui provoque un syndrome toxi-
infectieux :
- fièvre,
- urticaire,
- poussée d’asthme,
- arthralgie et myalgie,
C’est syndrome pseudo grippale « fièvre des safari ». Correspond à toute la maturation
du ver dans le système porte.
3 - Phase d’état
Le ver est au niveau de son plexus arterio-veineux attitré, et la femelle pond.
5
4 Complications
Quelque soit l’espèce de schistosome, l’organisme réagit. Les œufs qui traversent les
tissus provoquent des réactions, il y a alors des essaies de blocage ou d’arrêt de ces
migrations, par phagocytose, et évolution vers des granulomes bilharziens qui se calcifient.
a - Schistosomose vésicale et uro-génitale
S. haemetobium est péri-vésical et péri-rectale.
Seul l’homme est réservoir, retrouvé en Afrique et sur la côte ouest de Madagascar, 100
millions de parasités dans le monde.
Le signe majeur est l’hématurie :
- totale, en pleine crise,
- terminale, sinon.
Avec cystite d’accompagnement.
Les calcifications apparaissent si la pathologie perdure. Chez les vieux bilharziens, on
peut retrouver une vessie « porcelaine », calcifiée.
Ces calcifications peuvent se faire également à la partie basse de l’uretère, entrainant
une hydronéphrose avec calices élargis. On peut observer des papillomes vésicaux en
échographie.
Chez l’homme, une calcification du canal déférent entraine une stérilité.
Chez la femme, une calcification péri-utérine va empêcher l’élargissement de l’utérus
pendant la gestation et provoquer des avortements à répétition. Les trompes aussi peuvent se
calcifier.
b - Schistosomose intestinale majeure
S. mensoni.
Les réservoirs sont l’Homme et le rat. C’est une maladie liée au péril fécal humain.
Contamination par voie transcutanée lors de baignade en eaux douces et chaudes.
Régions tropicales : Afrique et Amérique.
Environ 60 millions d’individus parasités.
Toute anse colique peut être atteinte, le foie peut également être atteint. Certains
couples restent dans le système porte, entrainant une calcification en tuyauterie des artères
intra hépatiques.
Au niveau du côlon, certains œufs se laissent entrainer par le flux sanguin et remontent
dans le système hépatique. La circulation est perturbée, la cirrhose hépatique apparaît après
20 ans d’évolution, avec hématémèse par rupture de varices œsophagiennes.
c - Schistosomose recto-sigmoïdienne
S. intercalatum.
Réservoir strictement humain
Afrique centrale sub-saharienne
Ténesme, coup de poignard anal et on peut avoir des prolapsus rectaux.
Touche très peu de monde, prévalence mal connue.
1 / 9 100%

DELEZIRE Arnaud SCOTT Christopher 27/10/10 – Parasitologie, Pr

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !