S. haemetobium ou S. intercalatum sont des espèces spécifiques de l’Homme, seul
l’homme est le réservoir de parasites. La niche écologique chez l’homme de ces bêtes est
relativement réduite : foie et rectum. Les signes cliniques sont les moins graves chez
l’homme.
S. mensoni, l’homme le partage avec les rongeurs et rongeurs aquatiques, plan
anatomique plus large colon et intestin grêle chez l’Homme. Cependant certains S. mensoni
peuvent rester au niveau du foie entrainant une hépatomégalie et une cirrhose bilharziennes.
S. japonicum ou S. mekongi, anthropozoonose, tous les animaux à sang chauds ayant
contact avec l’eau peuvent être porteurs. Chez l’Homme, ils entrainent une hépatomégalie
quasi-systématique, évoluant très rapidement.
D’une manière générale, plus on va vers une non spécificité, plus les signes cliniques
sont graves chez l’Homme.
Au stade adulte, quelques soient les espèces, ce sont des vers plats. Le mâle et la
femelle sont distomiens (possèdent deux ventouses). Ils comportent :
- une bouche,
- un oesophage,
- un intestin, qui se divise en deux puis se réunifie à la partie terminale et qui se finit en cul de
sac.
On observe un dimorphisme de taille, la femelle (15-30mm) est plus grande que le
mâle (10-15mm).
Au moment de l’accouplement, le mâle créé un canal gynécophore pour accueillir la
femelle, qui s’accroche ainsi à lui. Ensuite, elle ne le lâche plus, l’accouplement dure ensuite
huit jours. Puis la femelle migre vers le plexus, en trainant son mâle.
B - Le cycle
Les adultes se localisent dans le plexus arterio-veineux, quelque soit leur location
(péri-hépatique, péri-vésicale, péri-uro-génitale, péri-intestinal). La femelle pond des œufs
qui, grâce à leurs enzymes protéolytiques, traversent l’épithélium vasculaire, puis la
muqueuse et la musculeuse de l’organe, pour se retrouver dans la lumière. Ils gagnent ainsi le
milieu extérieur, dans les urines ou les selles.
Ces œufs contiennent dès l’émission un embryon cilié. Quand l’œuf arrive dans un
milieu aqueux, il y a éclosion immédiate et libération de l’embryon cilié appelé miracidium.
Le miracidium doit alors pénétrer dans un mollusque aquatique. Dans cet hôte
intermédiaire, au bout d’un certains temps de maturation, les miracidiums sont transformés en
rédies. Les rédies se multiplient alors par poly-embryonie dans l’hépato-pancréas du
mollusque. Il peut ainsi y avoir jusqu’à 320 descendants à partir d’une rédie.
Lorsque l’évolution est terminée chez l’escargot, des formes libres, furcocercaires,
sortent du mollusque. Ce sont petits têtards microscopiques (entre 200 et 500 microns) qui ont