varier et se prolonger), il a la croyance qu’il peut, d’une simple pensée, provoquer
un événement et qu’il a le pouvoir sur les choses et sur les gens. Les enfants plus
âgés auront eux-aussi un sentiment de culpabilité, mais pour des raisons
différentes.
Dites à l’enfant qu’il n’est pas coupable de la mort de son parent.
Expliquez-lui que penser à la mort ne va pas la provoquer : une pensée ne peut
pas faire mourir quelqu’un.
Attention : si l’enfant est la cause involontaire d’un accident mortel, il est
nécessaire de lui parler vrai tout en lui rappelant toujours qu’il est aimé.
L’amour porté à son parent décédé
L’enfant a besoin de savoir qu’on ne va pas oublier son parent mort, qu’il a
toujours une place dans le cœur de ses proches, d’une autre façon puisqu’on ne le
verra plus.
Dites-le lui, et montrez lui que vous aussi, vous continuez d’aimer cette personne.
Dernier au-revoir et participation aux funérailles
L’enfant ne peut pas, avant l’âge de 10 ans, comprendre la mort comme
irrévocable. Pour lui elle n’est pas définitive et, comme dans un jeu, ou comme
dans les dessins animés, le mort est tué puis il se relève et reprend le cours de sa
vie.
Pour l’aider à saisir la réalité définitive du décès de son proche, il a besoin de voir
la personne décédée.
Proposez-lui cette visite d’au revoir à son parent mort et accompagnez-le : il a
peut-être des questions à poser et il est nécessaire qu’il se sente en sécurité.
Attention : s’il refuse d’aller voir son parent mort, ne le forcez pas ! Ne
l’emmenez pas non plus si le défunt est défiguré ou méconnaissable suite, par
exemple, à un accident.
De même pour les rites funéraires : il est bon qu’il y participe, entouré de ses
proches. Mais ne le forcez pas à venir. S’il ne veut pas y aller, demandez-lui
plutôt les raisons de son refus, écoutez-le et répondez à ses craintes.
Accompagner la famille
Aider la famille éprouvée, c’est aussi aider les enfants de cette famille. Cela peut être de
proposer des appuis très concrets (trajets, courses, accompagnements à l’école, etc.) Ou
simplement faire savoir que l’on est disponible, écouter les proches et accueillir leurs
émotions, être discrètement présent, avec mesure, tact et attention.
C’est aussi de veiller à ce que les enfants vivent les différents moments du deuil dans leur
famille, avec leurs proches, voire faciliter l’intégration des enfants avec des suggestions
concrète d’accompagnement.