OuestFrance.fr 05 novembre 2016 Quimper. Grâce à la tomothérapie, le cancer mieux soigné Le centre hospitalier de Quimper (Finistère) renforce son arsenal anticancer. Désormais, un équipement de tomothérapie améliore les traitements par radiothérapie. « Pour guérir le cancer, nous disposons de deux armes principales. D’abord la chirurgie, ensuite, la radiothérapie. » Le Pr Olivier Pradier est chef du pôle de cancérologie et d’hématologie du centre hospitalier universitaire de Brest. « Si la radiothérapie est née à la toute fin du XIXe siècle, la technique n’a cessé de s’améliorer ». Le centre hospitalier de Quimper bénéficie de ces améliorations. Il est doté depuis juin d’un équipement de tomothérapie qui vient s’ajouter à deux appareils de radiothérapie utilisant une autre technologie. Réduire les effets secondaires « Le nouvel appareil permet d’épouser parfaitement les contours de la tumeur », précise le Dr Dominique Gouders, chef de service de radiothérapie au centre hospitalier de Quimper. Grâce à cette caractéristique, il est possible d’augmenter les doses sur les zones à traiter, sans craindre de toucher les tissus sains et les organes proches. « En réduisant les effets secondaires, le traitement est ainsi mieux supporté par le patient. Et donc plus efficace. »La tomothérapie est particulièrement recommandée pour certains cancers : ORL, pelvien, gynécologique… Depuis la mise en service de l’appareil, en juin, 70 patients ont bénéficié de ce nouveau traitement à Quimper. Le centre hospitalier de Quimper renforce ainsi son plateau de radiothérapie qui mobilise 40 professionnels : radiothérapeutes, radiophysiciens, manipulateurs radio… Collaboration avec Brest Les malades viennent de l’ensemble du Finistère. Car le nouvel équipement est "partagé" entre le centre hospitalier de Quimper et celui de Brest. C’est la philosophie d’une organisation qui se veut rationnelle sur le plan financier : un appareil de tomothérapie coûte environ 4 millions d’euros. De son côté, le centre hospitalier de Brest dispose d’appareils utilisant une autre technologie. Les malades de Cornouaille peuvent naturellement en bénéficier. Le calendrier est chargé pour le centre hospitalier de Quimper. Dans le domaine du diagnostic, grâce à une coopération public-privé, le centre hospitalier vient de se doter d’un Tep scanner. L’arsenal anticancer s’étoffe et ce n’est pas un hasard. « Le Finistère présente des indicateurs de santé publique en cancérologie plus dégradés que la région Bretagne, elle-même défavorisée par rapport à l’ensemble du territoire national », rappelle le centre hospitalier.