Des guerres eurent lieu avec le Valais (1417 - 1420), Zürich (1440 – 1445), Fribourg
(1447 – 1448), dans lesquelles Berne était allié à certains confédérés et/ou au comte
de Savoie.
Notons aussi les 21 Octobre 1444 et 8 Novembre 1452, les premiers traités avec le
roi de France (Louis, Dauphin en 1444, et Roi Louis XI en 1452), signé par Berne au
nom des confédérés, qui ouvrait une ère de relations amicales entre la Suisse et la
France appelée à se perpétuer à de rares occasions contraires près.
Berne fût à cette période sous le coup d’une double menace :
. L’Autriche, dont le souverain était parvenu à s’assurer définitivement le trône
impérial, cherchait toujours à reprendre l’Argovie et elle marqua violemment son
hostilité à l’alliance conclue en 1467 par Berne et Soleure avec Mulhouse.
. Le Duché de Bourgogne s’était grandement développé au cours de la période
précédente et la politique ambitieuse menée par le Duc Charles devenait une
menace pour les Suisses et la France.
Une alliance défensive fut conclue entre les Confédérés et Louis XI en 1470.
5.3. La Guerre de Bourgogne
L’Avoyer Nicolas de Diesbach exerça alors une influence prépondérante sur la
politique extérieure de Berne et des confédérés. Il était un partisan résolu de
l’alliance avec Louis XI et de la nécessité d’entrer en campagne contre le Duc
Charles. Il réussit à obtenir de Louis XI de convaincre l’Empereur Sigismond de
renoncer définitivement à l’Argovie en 1474. La menace Autrichienne étant ainsi
écartée, il manœuvra, avec l’appui de Louis XI et nonobstant l’opposition de l’Avoyer
Adrien de Bubenberg, pour obtenir l’entrée en guerre contre le Duc Charles. L’appui
des Confédérés ayant été obtenu le 21 Octobre 1474, Berne déclara la guerre au
Duc Charles le 25 Octobre 1474.
Le déroulement de cette guerre de Bourgogne fut assez complexe :
Le Duc Charles obtint le soutien passif de la Savoie et il chercha, sans succès, à
rétablir la paix. Berne avec le soutien actif de Fribourg, du Comte de Gruyère, de
Soleure et de Lucerne, lança en 1475 des opérations en Franche-Comté et dans le
pays de Vaud. Les principaux résultats en furent les suivants : Adrien de Bubenberg,
adversaire de la guerre, fût exclu du conseil le 10 Juillet. Nicolas de Diesbach, qui
dirigeait l’armée bernoise, fut victime de la peste quelques jours après au siège de
Blamont, mais cela n’entama pas le crédit des partisans de la guerre au Petit Conseil
malgré l’absence de soutien effectif de Louis XI. Le 16 Août, un contingent du
Saanenland, pays sujet du Comte de Gruyère mais jouissant d’une large autonomie
depuis 1448, s’empara d’Aigle pour le compte de Berne. Grandson et Yverdon furent
occupées par des garnisons de Berne et Fribourg. Au début de Février 1476, le Duc
Charles occupa avec son armée une grande partie du pays de Vaud. L’ensemble
des Confédérés levèrent alors des troupes pour soutenir Berne et l’armée Suisse qui
en résultat livra bataille aux Bourguignons devant Grandson le 2 Mars 1476 ; elle
obtint la victoire au prix de lourdes pertes. Les confédérés se retirèrent pour un
temps, laissant l’armée Bernoise, commandée par Adrien de Bubenberg rentré en
grâce, opérer seule. Le Duc Charles relança une offensive sérieuse contre elle le 27
Mai et envahit le territoire Bernois au début de Juin, ce qui obligea les Confédérés à
renvoyer des contingents en renfort de l’armée bernoise. Une bataille décisive entre