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RONEO N°3
UE8 Nutrition
Professeur Cavé
Le 01/10/2012, 10h30-12h30
Ronéotypeuse : Stéphania SELAMI
Ronéolectrice : Marina FALCHI
UE8 Nutrition Cours N°3 : Régulation de la glycémie
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RONEO N°3
PLAN DU COURS
I. Processus généraux de conversion d’énergie
1. Les besoins énergétiques
2. Récupération de l’énergie à partir des aliments
3. Ressources énergétiques endogènes
4. Homéostasie
5. La glycémie normale
6. Les enjeux de la régulation de la glycémie
7. Les équilibres
8. Les voies métaboliques
9. Rôle central du foie
II. Transporteurs du glucose
1. Le glucose
2. Les transporteurs de glucose
III. Régulation hormonale de la glycémie :
1. L’insuline
a- Structure de l’insuline
b- La sécrétion d’insuline
c- L’insuline a des effets pléïotropes
d- Les récepteurs de l’insuline
e- Inhibition du récepteur à l’insuline
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I / Processus généraux de conversion d’énergie
1. Les besoins énergétiques
Plus de 90% de l’énergie est utilisée par uniquement quelques organes qui vont être :
- muscles squelettiques pour 30% de l’énergie produite
qui est donc un utilisateur de glucose.
- Les organes abdominaux avec notamment le foie qui va être aussi un gros consommateur
de l’énergie : 25%
- Le cerveau : 20%
- Le cœur : 11%
Il va y avoir ponctuellement, dans certaines conditions physiologiques, une augmentation
locale de la consommation d’énergie notamment pour :
- La croissance (enfant)
- Absorption et digestion (appareil digestif/foie)
- Exercice musculaire
2. Récupération de l’énergie à partir des aliments
La première étape c’est l’apport de
grosses molécules par l’alimentation.
Ces grosses molécules vont être
factionnées en de plus petites
molécules.
Ainsi les protéines vont être
hydrolysées en Acides Aminés.
Les sucres, qui sont des
polysacharrides, vont devenir des sucres
simples (glucose et autres sucres).
Les lipides vont donner leurs
composants : Acides Gras et Glycérol.
Cette première phase est une phase préparatrice pour la seconde étape.
La deuxième étape va constituer en la dégradation de ces sous-unités en un nombre limité
d’unités simples en particulier l’Acétyl CoA.
L’étape 3 consiste en l’oxydation complète du groupement Acétyl de l’Acétyl CoA. On
obtient de l’ATP. C’est le principal donneur d’énergie libre de la cellule. Attention on ne
peut pas considérer que l’ATP soit une forme de stockage d’énergie pour la cellule.
En effet, la plupart des molécules produites sont consommées dans la minute qui suit leur
libération. L’ATP est un intermédiaire de transfert d’énergie.
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Si l’ATP n’est pas une forme de stockage, alors comment va se faire le stockage de
l’énergie qui est nécessaire pour faire le relai entre deux repas ? Si l’on regarde les
ressources énergétiques endogènes on va comprendre comment l’énergie est stockée.
3. Ressources énergétiques endogènes
On observe les réserves d’un homme normal de 70 kg. Que voit-on ?
On s’aperçoit qu’il y a de l’énergie disponible sous 3 formes :
- Le glucose qui est stocké sous forme de glycogène
- Les triglycérides stockés sous forme d’Acides Gras
- Les protéines mobilisables
Par contre la répartition de ces 3 types de molécules ne se fait pas de manière équivalente
dans l’organisme.
Les protéines vont être situées principalement au niveau du muscle. Dans certaines
conditions elles peuvent être une réserve non négligeable d’énergie.
Les triglycérides vont être localisés essentiellement au niveau du tissu adipeux. Le glucose
ou glycogène est une réserve d’énergie très inférieure à celle des triglycérides et protéines si
l’on considère le nombre de Kilo Joule. Néanmoins, c’est une forme de stockage très
importante et non négligeable qui se localise en deux endroits : le muscle et le foie.
Ce que l’on peut également remarquer c’est qu’une quantité importante de glucose circule
dans le sang. C’est très important sur le plan qualitatif car chez les organismes
pluricellulaires, le glucose est la forme circulante de l’énergie (de cellule à cellule), elle
constitue la source d’énergie d’urgence. C’est la première source d’énergie qui va être
utilisée en cas d’urgence.
Si c’est important c’est parce qu’il faut que l’organisme soit capable de maintenir
l’homéostasie du glucose.
4. Homéostasie
C’est l’état d’équilibre intérieur d’un organisme face à des modifications du milieu
extérieur.
C’est le premier principe de dynamique du vivant sans quoi la vie ne serait pas possible.
Cela signifie que les fonctions du vivant sont stables. Et si elles sont stables c’est qu’elles
sont résistantes à de petites perturbations. L’organisme doit être capable de rester
relativement constant quelles que soient les perturbations apportées par le milieu extérieur.
Alors, qu’est-ce que la normale pour le glucose ?
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5. La glycémie normale
La normale pour le glucose s’évalue par la glycémie.
En postprandiale on considère une glycémie normale un peu supérieure à la glycémie à jeun.
On a les concentrations en mmol/l et en g/l car le g/l est encore utilisé en milieu hospitalier.
Pourquoi c’est important de réguler la glycémie et la maintenir dans une fourchette étroite
de valeur ?
Tous les tissus consomment du glucose pour produire de l’ATP. Mais le glucose sert
également à produire des Biosynthèses (NADH2, NADPH2, voie des pentoses).
Donc c’est une source majeure d’énergie et de biosynthèses pour le muscle notamment
(sauf le cœur).
On a également des tissus qui consomment exclusivement du glucose, et c’est le cas pour le
Système Nerveux Central (même s’il est capable de produire des corps cétoniques en cas de
jeûne prolongé). Il fonctionne à base d’énergie qui est apportée par le glucose. C’est
également vrai pour leur énergie.
Cela signifie que si la glycémie sort de ces fourchettes de normalité, il va y avoir des
conséquences qui sont assez importantes pour l’organisme, en particulier pour les
tissus/organes consommateurs exclusifs de glucose.
Par exemple, une hypoglycémie va être très délétère pour le SNC et va se traduire par des
signes neurologiques sévères.
6. Les enjeux de la régulation de la glycémie
Au moment du repas on va avoir une augmentation brutale du taux de glucose dans le sang.
Un des enjeux va donc être de limiter en per-prandial l’augmentation brutale du taux de
glucose en favorisant la capture, l’utilisation et le stockage.
Après un repas, on ne va plus avoir de glucose. Un des enjeux va donc être de maintenir en
postprandiale un apport suffisant en glucose pour les tissus utilisant quasi exclusivement le
glucose (cerveau, globule rouge).
De façon générale la glycémie va devoir accompagner les besoins énergétiques de
l’organisme. En cas d’effort musculaire il ne va pas falloir que la glycémie chute à cause de
la consommation. Il faut s’adapter aux besoins énergétiques accrus (effort musculaire).
Quels sont donc les équilibres qui vont permettre d’atteindre ces enjeux ?
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