AURIAULT Anne-Sophie BADE Laurie 03/02/11 EC

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AURIAULT Anne-Sophie
BADE Laurie
03/02/11
EC-Immunodépression Pr Guigen
Les Dimorphiques
I – Classification médicale des champignons
A ) Champignons levuriformes
Il existe plusieurs genres toujours sous forme de levure quelque soit leur site de localisation
(homme gelose ...)
Candida : C albicans retrouvé dans le TD
Cryptococcus: C neoformans champignon oppportuniste
Malassezia retrouvé surtout sur les peaux grasses
Trichosporon
Saccharomyces
Le thalle reproducteur ou mycélium est unicellulaire. La multiplication se fait par bourgeonnement
unique ou multiple à partir d'une cellule mère.
B ) Champignons filamenteux
Le filament mycélien est un filament très allongé et non une cellule. Il peut être septé et le thalle est
dichotomique.
On distingue:
 les dermatophytes qui s'attaquent à la kératine vivante (poils, cheveux, peau..) ou morte
(plume d'oiseaux, sabots..). Il existe 50 espèces.
 les moisissures exclusivement opportunistes. Ex: Aspergillus, penicillium et Alternaria... Il
existe environ 100 000 espèces.
C ) Champignons dimorphiques
Ils sont retrouvés uniquement chez l'immuno-déprimé et ont les deux morphologies:
-levuriformes, in vivo (lorsqu'il devient pathogène, attaquant l'animal, l'homme...)
-filamenteux, in vitro en culture.
Il existe une cinquantaine d'espèces dont:
 la principale: histoplasma, chez l'immunodéprimé
 coccidiomyces immitis
 blastomyces
 sporothrix schenkii
 penicillium marneffei
NB: coccidiomyces blastomyces et sporothrix ne concernent pas les immunodéprimés.
II – L'histoplasmose
A ) Genre Histoplasma
Champignon dimorphique
Il existe deux variants:
 Histoplasma Capsulatum Capsulatum essentiellement chez l'ID
 Histoplasma Capsulatum Duboisii
Les deux variants n'ont pas la même épidémiologie ni la même répartition géographique, mais
répondent aux mêmes drogues. Ils ont la même morphologie in vitro mais pas in vivo.
B ) H.Capsulatum
1. Répartition géographique
Réparti sur 3 continents : l'Asie, l'Afrique Noire (et plutôt sud de l'Afrique), l'Amérique centrale, du
sud, et le sud de l'Amérique du Nord. Concerne aussi les Antilles et les zones tropicales et
intertropicales.
Il n'y en a pas en Europe, mais ça ne veut pas dire qu'on n'en diagnostique pas.
La transmission à l'homme se fait par inhalation.
2. Biotope
L'animal principal est la chauve-souris. Elles « crottent » et le guano s'accumulent sur le sol dans les
grottes. Quand on marche dessus, on met les spores en suspension et on les inhale.
Le 2e animal est l'étourneau et est surtout présent aux USA. Ils migrent par milliers dans les villes,
car ils sont attirés par la lumière.
3. Clinique
Dans 98% des cas, c'est asymptomatique.
L'histoplasma est un champignon intracellulaire qui entre dans les macrophages alvéolaires et y
restent à vie. Il n'est pas dangereux si on est immunocompétent, mais précautions à prendre si prise
d'immunosuppresseurs, de corticoïdes.
Parfois, il peut y avoir un syndrome pseudogrippal: toux, dyspnée.
Peut aller jusqu'à une grosse insuffisance respiratoire mais c'est extrêmement rare.
A la radio, on peut observer des nodules hilaires ou parenchymateux, évoquant une tuberculose.
Le 1er organe touché est le poumon. Si le patient est immunodéprimé, tout le poumon est envahit,
entrainant une insuffisance respiratoire aiguë avec des crachats hémoptoiques.
Chez l'immunodéprimé, il y a aussi une dissémination possible, d'abord au niveau des muqueuses
buccales avec des lésions rouges ardoisées au niveau de la lèvre et du frein de la langue. Parfois, on
a des ulcérations des gencives et de la langue.
Puis, il y a une atteinte au niveau de la peau avec des ulcérations en grain de plomb.
C'est aussi possible qu'il se dissémine dans tout l'organisme:
 hépatomégalie
 splénomégalie
 surrénales
 adénopathies généralisées
Les formes disséminées sont graves => utilisation d'antifongiques puissants rapidement sinon
mortel.
4. Diagnostic biologique

Examen direct: LBA
Car symptômes pulmonaires
On retrouve les levures dans les macrophages ( de 2 à 5 µm)
Autour de la levure, existe un halo correspondant à la capsule qui ne prend pas le colorant
Peut ressembler à la leishmaniose viscérale.

Culture:
Sur milieu gélosé classique (Sabouraud)
Après quelques jours, on observe des filaments blancs cotonneux.
A manipuler avec précaution et utiliser des postes sécurités microbactérien (PSM).


On peut aussi faire un frottis de moelle et de surrénales.
On distingue 3 types de spores:
 les microspores: paroi lisse, 2 ou 3 µm
 les mégaspores: ronds et parois lisses
 les macrospores écunelé: 10 µm
→ la présence de ces 3 spores signe l'histoplasmose.
C) Histoplasma Capulatum var.duboisii
1. Epidemiologie, répartition
Retrouvé uniquement en Afrique Noire et à Madagascar.
Biotope mal connu, mis à part quelques fructivores, terre, épine d'accacia.
Mode d'inoculation à l'homme probablement par pénétration intracutanée par lésion (blessure). La
contamination peut aussi être aérienne, car la symptomatologie commence par une infection
respiratoire.
Principaux foyers de l'Histoplasmose à Histoplasma duboisii
2. Clinique




nodules sous cutanés
tuméfaction sous cutanée pouvant s'abcéder et contenant du pus fétide
abcès froids
peut attaquer l'os secondairement avec géodes osseuses.
3. Diagnostic Biologique

examen direct:
pour la forme in vivo la cellule mère et la cellule fille sont accrochées. elles ont la même taille,
donnant une forme de sablier ou en huit. Les cellules se séparent ensuite.
Ce sont des levures intracellulaires de grande taille (8 à 15 µ).

culure:
Sabouraud
donne un champignon filamenteux blanc sale cotonneux
il n'y a pas de différence morphologique in vitro, la différence se fait sur l'épidémiologie.

On peut aussi poser le diagnostic sur une sérologie si on a des anti-gènes à Histoplasma
Duboisii car il est moins contaminant pour le manipulateur, et est efficace pour les deux
espèces. Mais cela ne se fait qu'au centre pasteur.

L'H. Capsulatum fait partie de la définition du SIDA.
4. Traitement de l'Histoplasmose
Amphotéricine B (nephrotoxique)
On utilise donc l'amphotericine B liposomale car elle est moins toxique.
Quand la maladie s'améliore on utilise un traitement per os:
 Itraconazole ( le plus utilisé)
 Ketoconazole ( très surveillé en ce moment)
 Viroconazole ( molécule de substitution si on ne supporte pas le ketoconazole)
Pour les patients VIH + un traitement d'entretien est nécessaire à base de Kétonazole ou
Itraconazole à vie!
III – Pénicilliose à Penicillium marneffei
1. Généralités
C'est une moisissure comme tous les penicillium qui sont des champignons comestibles.
Mais le P.Marneffei est hautement pathogène.
C'est un champignon dimorphique.
Pour la forme levuriforme, les spores sont à double cloison.
Pour la forme filamenteuse, il y a un pinceau de penicillium avec des sortes d'amphores avec au
bout les spores.
Le biotope est mal connu, on le retrouve chez le rat de bambou.
La répartition: Asie ( Thailande, Chine du sud-est, Vietnam,...)
N'infecte que les immunodéprimés et les sidéens.
Contagion: On ne sait pas trop, surement digestif, pulmonaire, cutané.
Terrain: +++ VIH
2. Clinique
Lésions ardoisées, papulomateuses, en grain de plomb.
3. Diagnostic

Examen direct :
en grattant la lésion on recueille des levures intracellulaires allongées avec une segmentation
centrale.

En culture:
Aspect filamenteux de couleur vert-jaune.
Le milieu de Sabouraud devient rouge à cause d'un pigment diffusible rouge sang
Champignon très sporifère et dangereux à manipuler donc précautions lors de la manipulation et
envoi à l'institut Pasteur.
4. Traitement
Amphotéricine B en IV, 1mg/kg/J
On peut associer la 5 fluorocystosine.
Le traitement d'attaque peut durer 2 à 4 semaines.
Quand le patient va mieux, on installe un traitement per os avec les imidazolés (Itraconazole ++,
Fluconazole, Ketoconazole)
200 à 400 mg/J en traitement d'entretien.
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