La physiopathologie n’a jamais été étudiée chez l’homme. Il est très probable
qu’elle soit proche de celle d’une infection à VRS, incluant un tropisme pour
l’épithélium respiratoire et l’absence de virémie. Les seules données
disponibles sont celles d’études réalisées chez le singe. Van den Hoogen et
al. ont montré qu’il s’agissait d’un pathogène strictement humain et non d’un
pathogène aviaire infectieux pour l’homme en inoculant par voie conjonctivale
des souches de hMPV à des volailles, d’une part, ainsi qu’à des macaques,
d’autre part. Au cours des 3 semaines suivant l’inoculation, aucun des oiseaux
n’a montré de signes de réplication virale par détection du génome du hMPV
dans des prélèvements de gorge et de selles. Par contre, la détection a été
positive dans les prélèvements de gorge réalisés chez le singe, dès le 2ième
jour post-inoculation et jusqu’au 8ième jour. Seuls les singes ont donc
développé des symptômes respiratoires de type rhinite.
Porte d’entrée : oropharynx, voies respiratoires supérieures et inférieures
(inhalation sous forme d’aérosols)
Réplication primaire : multiplication locale (au niveau de la porte d’entrée)
entrainant une nécrose de l’épithélium respiratoire
Virémie primaire : absente
Réplication secondaire : non
Virémie secondaire : absente
Organes cibles = porte d’entrée (infection localisée/incubation courte)
Latence et/ou persistance et leurs mécanismes : absence de latence
Transmission et période de contagion : transmission par les sécrétions
respiratoires sur une période de deux semaines après la période d’incubation.
Clinique
Période d’incubation : courte
Symptomatologie : pathologies allant de l’infection respiratoire haute à la
bronchiolite sévère en fonction de l’âge du patient. Il est responsable de
broncho-pneumopathies (bronchiolite, bronchite et pneumonie) chez l’enfant,
l’adulte de plus de 65 ans et le sujet immunodéprimé alors que chez l’adulte
immunocompétent, de 15 à 65 ans, on n’observe généralement qu’un
syndrome grippal. D’autres manifestations peuvent être associées aux
symptômes respiratoires : une otite moyenne aiguë dans 12,5% des cas
d’infections à hMPV, une diarrhée dans 6,3% des cas ou des convulsions
fébriles dans 15,6% des cas. A l’heure actuelle le portage asymptomatique n’a
pas été démontré.
Complications : insuffisance respiratoire grave ; les facteurs favorisants
sont la prématurité, le jeune âge (2 à 3 mois), une maladie associée
(bronchodysplasie, cardiopathie, immunodépression, mucoviscidose),
l’existence d’apnées. Sur ces terrains, la bronchiolite est une urgence
médicale (hospitalisation pour désobstruction des voies aériennes).
Transmission verticale mère enfant : non.
Epidémiologie