Êtes-vous en faveur du clonage? Définitions : cellules ES = cellules souches embryonnaires Embryons FIV = fécondation in vitro Le clonage animal n'aurait certainement pas été à ce point médiatisé si les intérêts de ces expériences s'étaient cantonnés aux seuls progrès de la science. Il présente en fait de nombreux intérêts à la fois écologiques et financiers. Le clonage d'animaux en voie de disparition (en utilisant notamment des ovocytes de vaches, particulièrement efficaces) permettrait d'éviter l'extinction totale de certaines espèces. Les intérêts financiers sont multiples, en particulier dans ce nouveau domaine de recherche que les Américains appellent "pharming", sorte d'hybride entre les recherches pharmaceutiques et agronomiques. Il s'agit là de fabriquer à la chaîne des clones d'animaux de fermes (vaches, brebis, chèvre...) génétiquement modifiés (transgéniques) pour produire des protéines ou des médicaments. Le clonage permettra également de créer en série des animaux de laboratoires tous identiques (présentant donc par exemple la même anomalie génétique) ou encore de fournir des organes humains par le biais d'animaux transgéniques. Saint-Hyacinthe, Québec (Canada), 20 septembre 2000 Source : http://www.ciaq.com/commclonescientiifique.htm La Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal confirme avoir réalisé pour le compte du Centre d'insémination artificielle du Québec (CIAQ) le clonage du célèbre taureau Hanoverhill Starbuck, à partir de cellules provenant de tissus prélevés avant sa mort, il y a maintenant deux ans. C'est la première fois qu'un clonage est réalisé à partir de cellules adultes dans des circonstances pareilles. Le clonage a été réalisé par le Dr Lawrence C. Smith, professeur et chercheur à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, et le transfert d'embryons par le Dr Daniel Bousquet de L'Alliance Boviteq inc. Le veau est né au Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal à Saint-Hyacinthe, le 7 septembre à 23 h 30. Il pesait 54,2 kg (120 livres) à la naissance. Les travaux qui ont mené à la naissance de Starbuck II sont donc le fruit d'une collaboration étroite des équipes du Centre de recherche en reproduction animale de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, du Centre d'insémination artificielle du Québec et de L'Alliance Boviteq inc. L'équipe médicale présente à la naissance de Starbuck II a pu constater la bonne santé du jeune bovin, dès ses premiers pas. Le docteur André Desrochers du CHUV explique : " Après sa naissance par césarienne, Starbuck II s'est mis à respirer rapidement de luimême. Aucune intervention médicale n'a été nécessaire autre que les soins normaux prodigués à un animal nouveau-né. Environ 10 minutes plus tard, Starbuck II essayait vigoureusement de se lever, ce qui démontre sa bonne santé. " En accord avec tous les partenaires, la date du 20 septembre 2000 a été retenue pour la présentation des résultats de la recherche et de Starbuck II à la presse, et cela afin de lui assurer les meilleures conditions de santé et de bien-être. Dans ce cas précis, la technologie utilisée a permis d'abaisser le nombre d'essais à 68 afin d'obtenir un clone viable, ce qui représente un nombre total d'essais inférieur à ce qui a été rapporté dans le cas de la brebis Dolly qui, à titre d'exemple, a nécessité 277 essais et un progrès majeur. Ainsi, le taux de fusion obtenu est de 80 % alors que le taux de passage au stade de blastocystes a été de 28 %. Les embryons produits ont été par la suite transférés par l'équipe de recherche à des vaches receveuses. Soulignons qu'une autre première a été aussi réalisée. En effet, afin de minimiser les risques d'anomalies congénitales et néo-natales chez l'animal, une technique particulière de culture, sans sérum, a été utilisée. Le bon état de santé de Starbuck II tend à confirmer que ces changements ont eu un effet bénéfique. Pourquoi refuser le clonage : Source : http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/clonage/pourquoi_refuser.htm Le clonage est dangereux : les cellules souches embryonnaires extraites puis injectées ne sont pas contrôlables. En raison même de leur extraordinaire potentiel de différenciation, l'organisme receveur ne sait pas contrôler leur développement. Elles se transforment alors en cellules tumorales, à la différence des cellules souches adultes contrôlées. - 100% des clones (animaux) sont anormaux, donc leurs cellules également... La recherche sur le clonage disperse les ressources et ralentit les soins car la thérapie avec des cellules souches embryonnaires ne donne pas de résultats et la tentative du clonage humain n'aboutit pas. La thérapie cellulaire à partir du clonage est donc une chimère et tout l'argent investi dans ces recherches ne l'est pas dans la recherche sur les cellules souches adultes, déjà efficaces en matière de thérapie. Le chercheur clinicien doit chercher les solutions les plus rapides pour apporter une thérapie au patient. Responsabilité face aux patients qui attendent... Création d’une classe d’humains qui n'existe que pour réaliser la finalité des autres. Créer un embryon humain pour ensuite le détruire et s'en servir comme matériel de recherche... c'est créer un homme pour s’en servir comme médicament... Si les Nations-Unies interdisent la reproduction par clonage sans interdire le clonage pour la recherche, alors, pour la première fois, cette organisation légitimerait la création d’êtres humains dans le but exprès de les détruire. Risques pour la femme : santé et exploitation. Pour pouvoir obtenir des clones, les chercheurs auront besoin de nombreux ovocytes. Pour obtenir 1 clone vivant humain il faudrait entre 50 et 100 ovocytes. Par exemple pour soigner les 17 millions de patients diabétiques aux Etats-Unis, il faudrait 850 millions d'ovules, soit si on prend 10 ovules par femme, 85 millions de femmes en âge de procréer. Quels sont les pays où l'on prendra ces ovules ? C'est la porte ouverte à l'exploitation des femmes pauvres et au trafic d'ovules. Feuille de l’enseignant Synthèse des avantages et inconvénients du clonage : Clonage reproductif animal : Recherche : Etude du développement précoce de l'embryon, de ses dérèglements et des conditions d'utilisation des cellules souches dans un but thérapeutique. Élevage ? Multiplication des meilleurs reproducteurs mâles, des meilleurs animaux pour le rendement en lait, la qualité de la viande, etc. Mais il faudra auparavant s'assurer que le clonage ne présente pas de risques génétiques pour la descendance. Personne ne sait si nous mangerons un jour des clones... Sauvegarde d'espèces en voie de disparition ? Peut-être, mais cela nécessiterait d'avoir accès à de nombreuses femelles. En effet, il faut une centaine d'ovocytes pour obtenir un animal. Et cela risque de s'avérer souvent très difficile... Le clonage reproductif animal peut aussi être couplé à la transgénèse Des animaux transformés génétiquement (difficiles à obtenir) pourraient être reproduits par clonage dans les cas suivants : recherche (modèles animaux de maladies humaines). production de médicaments (dans le lait par exemple). Clonage thérapeutique : Recherche sur les cellules souches. Perspectives en médecine régénérative : traitement des maladies dégénératives, greffes d?organes... Clonage reproductif humain Les motivations sont nombreuses… mais pas toujours sérieuses. En voici quelques unes : Individus souhaitant perpétuer l'image de leur jeunesse, quête d'immortalité (secte des Raéliens) Couples homosexuels désirant un enfant sans devoir recourir à un tiers Parents voulant reproduire un enfant mort Couples porteurs d'une maladie génétique récessive ou liée au sexe et risquant de la transmettre à leur enfant Couples souffrant de stérilité aujourd'hui incurable : absence de gamètes fonctionnels (ovules ou spermatozoïdes), femmes atteintes de ménopause précoce... Retour au document "Les débats"