Projet « Pelade et anti-TNF »
Investigateur principal :
Dr Manuelle Viguier, M.D, Ph.D, Dermatologue
Service de Dermatologie de l’Hôpital Saint-Louis, 1, Avenue Claude-Vellefaux 75 475
Coinvestigateurs :
Club Rhumatismes et Inflammations (CRI)
Groupe Psoriasis de la Société Française de Dermatologie
Groupe d’études thérapeutiques des affections inflammatoires du tube digestif
(GETAID)
Rationnel
La pelade se caractérise par une perte brutale des cheveux sans signe inflammatoire
ni altération épidermique sous-jacente (alopécie non cicatricielle), parfois associée à
une chute des poils, sur une surface cutanée variable allant d’une simple plaque
isolée du cuir chevelu (voir Figure 1) à une disparition totale de tous les cheveux et
de tous les poils accompagnée d’une atteinte des 20 ongles. Elle touche aussi bien
les hommes que les femmes, avec une prévalence estimée à 0.1% à 0.2% de la
population américaine, avec un pic de prévalence entre la deuxième et la quatrième
décade (1).
Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle la cible est le follicule pileux. Elle
peut être associée à d’autres maladies auto-immunes, en particulier avec les
thyroïdites auto-immunes (8 à 28% des cas) ou le vitiligo (3 à 6% des cas). La pelade
est caractérisée d’un point de vue physiopathologique par l’existence d’un infiltrat
inflammatoire péripilaire essentiellement composé de lymphocytes T de type CD4+ et
CD8+, avec un profil cytokinique de type Th1 et expression du TNF-, suggérant le
rôle de cette dernière cytokine dans la physiopathologie de cette maladie (1).
Cependant les essais thérapeutiques menés avec des agents bloquant le TNF-,
notamment avec l’etanercept, se sont avérés être négatifs, voire délétères (2-4). Par
ailleurs, plusieurs cas ou courtes séries de cas ont été rapportés signalant
l’apparition de pelade au cours des différents traitements ciblant le TNF- (infliximab,