- certaines partent du plateau vertébral supérieur et passent par les pédicules pour se terminer en
éventail du processus articulaire aux épineuses.
- D’autres partent du plateau vertébral inférieur, passent par les pédicules et finissent dans le
processus articulaire inférieur et l’épineuse.
L’ensemble des travées osseuses va créer des zones de fortes résistances notamment à la partie la plus
postérieure de la colonne vertébrale (partie antérieure moins résistante). C’est cette partie antérieure qui,
lors d’un traumatisme important, va céder en 1ier ce qui provoquera un tassement vertébral (fracture
tassement si le poids est supérieur à 600 kg). Si le poids est plus important (800 kg) la fracture va
s’accompagner d’un recul du mur postérieur avec juste derrière la moelle ce qui risque de provoquer des
paraplégies.
IV. Le disque inter vertébral.
1. Définition.
C’est un fibro cartilage en forme de lentille bi convexe interposé entre deux corps vertébraux. Ils sont au
nombre de 23 car il n’y a pas de disque entre C0 et C1 et entre C1 et C2. A chaque étage, il y a une
articulation de type amphiarthrose, articulation de type disco corporéale. Il est le siège du mouvement.
2. Epaisseur et forme.
L’épaisseur augmente progressivement du cervical (3mm) au lombaire (10mm). Plus on descend dans les
étages, plus il y a de poids à supporter (amorti les contraintes).
Il existe un rapport entre la hauteur du disque inter vertébral et la hauteur de la colonne vertébrale :
- au niveau cervical : 1/3 pour Maigne et 2/5 pour Kapandji.
- Au niveau thoracique : 1/6 pour Maigne et 1/5 pour Kapandji.
- Au niveau lombaire : 1/3 pour Maigne et 1/3 pour Kapandji.
Plus le rapport est élevé, plus la mobilité est grande.
Le total de la hauteur des disques inter vertébraux = 1/5 de la hauteur totale du rachis. Avec l’âge, la
hauteur des disques intervertébraux diminue donc la taille diminue.
Leur forme n’est pas parfaitement rectangulaire, ils sont souvent cunéiformes : ils sont plus larges et
hauts en avant au niveau cervical et lombaire et inverse en thoracique. Ils ont également une participation
dans la formation des courbures.
3. Composition.
Annulus fibrosus :
Il s’insère sur le listel marginal et la partie centrale du plateau vertébral. Il est constitué de lamelles
concentriques fibro cartilagineuses. Ses fibres sont obliques et leur obliquité alterne régulièrement pour
former un angle entre 30 et 60°. Cette obliquité augmente de la périphérie vers le centre de telle sorte que
les plus centrales sont quasiment horizontales.
Ces lamelles seraient plus nombreuses en avant qu’en arrière, elles seraient un peu plus obliques en avant
qu’en arrière (zone de faiblesse postérieure explication possible des hernies discales).
Nucléus pulposus :
C’est une substance gélatineuse qui contient 88% d’eau, hydrophile. Elle est comprise entre les plateaux
vertébraux, dans une loge entre le plateau et l’annulus fibrosus, c’est une loge inextensible.
Sur un plan macroscopique, on voit une différence entre l’annulus fibrosus et le nucléus pulposus. Dans une
étude microscopique, on passe plus difficilement de l’un à l’autre, la transition est peu nette. Elle a une
forme de C, de haricot.
Pour Rabichau, c’est une chambre hydraulique sans limite nette.
4. Hydrophilie.
Elle participe à la nutrition du disque inter vertébral (avasculaire) sauf la partie postérieure avec des
insertions ligamentaires. Les facteurs mécaniques vont participer à la nutrition des disques inter
vertébraux = pore qui fait communiquer le nucléus avec le tissu spongieux du corps vertébral. Lorsque le
disque est soumis à une pression prolongée, une partie de l’eau qu’il contient fuit vers le corps vertébral.
Ceci explique qu’en fin de journée il y a un tassement. La décharge permet au liquide de revenir au niveau du
disque intervertébral. Avec l’âge, cette hydrophilie diminue.