Le rachis

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Le rachis.
Il est constitué de 24 vertèbres mobiles + 5 vertèbres sacrées soudées entre elles + 3 vertèbres
coccygiennes également soudées entre elles.
I.
Les courbures.
On distingue 4 courbures : les lordoses (courbure à concavité postérieure) cervicale et lombaire et les
cyphoses (courbure à concavité antérieure) dorsale et coccygienne. Les courbures peuvent être mesurées
par des flèches.
1. Indice de Delmas.
Ceci consiste à comparer la longueur totale de la colonne développée à la hauteur de cette même colonne
mesurée en ligne droite.
Cet indice doit être d’environ 95.
Entre 95 et 100 : les courbures sont plutôt effacées.
< 94, les courbures sont accentuées.
Cet indice a peu d’intérêt clinique.
2. Résistance vertébrale.
La résistance R d’une colonne qui présente des courbures est proportionnelle au carré du nombre de
courbure N + 1.
R = N2 + 1.
Soit cette résistance est égale 10 ou à 17 (selon ou non que l’on prenne en compte la courbure sacrée). Le
plus souvent, on prend 10 car on ne considérerait que les courbures mobiles. Si le patient n’a pas de
courbure, la résistance diminue.
II.
La vertèbre type.
Chaque vertèbre est différente de sa voisine mais on peut parler d’une vertèbre type constituée en
avant du corps vertébral et en arrière de l’arc postérieur qui peut être également appelé arc neural concave
en avant qui délimite un canal = le canal médullaire. L‘arc est relié au corps par le pédicule. En arrière du
pédicule se situent les massifs des articulaires postérieurs (zygapophysaires postérieures) avec une
surface articulaire supérieure et une inférieure. En arrière, il y a les lames qui se rejoignent pour former le
processus épineux. De chaque côté, les processus transverses qui se trouvent latéralement par rapport aux
articulaires. Ces processus sont des points d’insertion importants qui prouvent que ce sont des bras de
levier important pour la musculature vertébrale.
Entre chaque vertèbre se situe un trou de conjugaison d’où est issu une racine nerveuse + une artère et
sa veine.
III.
Corps vertébral.
1. Les plateaux vertébraux.
Ils sont légèrement excavés dans tous les sens. On leur décrit deux parties : une centrale recouverte de
cartilage et criblée de petits orifices (rôle important dans la nutrition du corps et du disque) et une partie
périphérique qui forme un bourrelet annulaire = listel marginal. Cette zone est une zone d’insertion du
plateau vertébral et plus particulièrement de l’annulus fibrosus. Ce listel s’ossifie vers 12 ans. Un trouble de
l’ossification provoque la maladie de Scheuermann.
2. Les travées osseuses.
Elles vont constituer l’essentiel de la résistance mécanique de ce corps vertébral. Les travées
horizontales vont unir les deux corticales latérales. Les verticales vont unir les deux plateaux vertébraux
(supérieur et inférieur) ; elles ont une action majeure de soutien de la pesanteur. Les fibres obliques vont
se diviser en plusieurs faisceaux :
-
certaines partent du plateau vertébral supérieur et passent par les pédicules pour se terminer en
éventail du processus articulaire aux épineuses.
D’autres partent du plateau vertébral inférieur, passent par les pédicules et finissent dans le
processus articulaire inférieur et l’épineuse.
L’ensemble des travées osseuses va créer des zones de fortes résistances notamment à la partie la plus
postérieure de la colonne vertébrale (partie antérieure moins résistante). C’est cette partie antérieure qui,
lors d’un traumatisme important, va céder en 1ier ce qui provoquera un tassement vertébral (fracture
tassement si le poids est supérieur à 600 kg). Si le poids est plus important (800 kg) la fracture va
s’accompagner d’un recul du mur postérieur avec juste derrière la moelle ce qui risque de provoquer des
paraplégies.
IV.
Le disque inter vertébral.
1. Définition.
C’est un fibro cartilage en forme de lentille bi convexe interposé entre deux corps vertébraux. Ils sont au
nombre de 23 car il n’y a pas de disque entre C0 et C1 et entre C1 et C2. A chaque étage, il y a une
articulation de type amphiarthrose, articulation de type disco corporéale. Il est le siège du mouvement.
2. Epaisseur et forme.
L’épaisseur augmente progressivement du cervical (3mm) au lombaire (10mm). Plus on descend dans les
étages, plus il y a de poids à supporter (amorti les contraintes).
Il existe un rapport entre la hauteur du disque inter vertébral et la hauteur de la colonne vertébrale :
au niveau cervical : 1/3 pour Maigne et 2/5 pour Kapandji.
Au niveau thoracique : 1/6 pour Maigne et 1/5 pour Kapandji.
Au niveau lombaire : 1/3 pour Maigne et 1/3 pour Kapandji.
Plus le rapport est élevé, plus la mobilité est grande.
Le total de la hauteur des disques inter vertébraux = 1/5 de la hauteur totale du rachis. Avec l’âge, la
hauteur des disques intervertébraux diminue donc la taille diminue.
Leur forme n’est pas parfaitement rectangulaire, ils sont souvent cunéiformes : ils sont plus larges et
hauts en avant au niveau cervical et lombaire et inverse en thoracique. Ils ont également une participation
dans la formation des courbures.
3. Composition.
Annulus fibrosus :
Il s’insère sur le listel marginal et la partie centrale du plateau vertébral. Il est constitué de lamelles
concentriques fibro cartilagineuses. Ses fibres sont obliques et leur obliquité alterne régulièrement pour
former un angle entre 30 et 60°. Cette obliquité augmente de la périphérie vers le centre de telle sorte que
les plus centrales sont quasiment horizontales.
Ces lamelles seraient plus nombreuses en avant qu’en arrière, elles seraient un peu plus obliques en avant
qu’en arrière (zone de faiblesse postérieure  explication possible des hernies discales).
Nucléus pulposus :
C’est une substance gélatineuse qui contient 88% d’eau, hydrophile. Elle est comprise entre les plateaux
vertébraux, dans une loge entre le plateau et l’annulus fibrosus, c’est une loge inextensible.
Sur un plan macroscopique, on voit une différence entre l’annulus fibrosus et le nucléus pulposus. Dans une
étude microscopique, on passe plus difficilement de l’un à l’autre, la transition est peu nette. Elle a une
forme de C, de haricot.
Pour Rabichau, c’est une chambre hydraulique sans limite nette.
4. Hydrophilie.
Elle participe à la nutrition du disque inter vertébral (avasculaire) sauf la partie postérieure avec des
insertions ligamentaires. Les facteurs mécaniques vont participer à la nutrition des disques inter
vertébraux = pore qui fait communiquer le nucléus avec le tissu spongieux du corps vertébral. Lorsque le
disque est soumis à une pression prolongée, une partie de l’eau qu’il contient fuit vers le corps vertébral.
Ceci explique qu’en fin de journée il y a un tassement. La décharge permet au liquide de revenir au niveau du
disque intervertébral. Avec l’âge, cette hydrophilie diminue.
5. Comportement mécanique.
a. Etat de pré contrainte.
C’est un état de tension préalable créé dans une poutre qui doit subir une charge.
IL est constitué d’une zone centrale en continuité avec l’annulus fibrosus et l’ensemble est comparé à une
chambre hydraulique dans un ensemble quasi indéformable ; la partie liquidienne est sous pression (pression
jamais nulle même en décharge complète). Cette pression interne est liée à la notion d’hydrophilie. C’est
cette pression qui constitue l’état de pré contrainte : il permet de mieux résisté aux efforts de
compression et de flexion, il donne des propriétés élastiques au disque inter vertébral et des propriétés
d’amortissement (Hirsch l’a démontré). Il dissipe également les contraintes latéralement.
L’état de pré contrainte diminue avec l’âge et donc la capacité d’amortissement et de dissipation des
contraintes également.
b. Efforts de compression sur le disque.
Ces efforts augmentent au niveau du rachis du haut vers le bas.
Exemple : pour un homme de 80 kg, il y a un effort de compression d’environ 37 kg sur le disque L5 – S1
soit environ la moitié du poids du corps +le tonus des muscles para vertébraux + éventuellement le port de
charge.
Efforts subis par le disque inter vertébral (L3 – L4) :
le moins important est le décubitus dorsal (20% du poids du corps).
Latérocubitus (80% du poids du corps).
Debout (100% du poids du corps).
Position assise corrigée (120% du poids du corps).
Position assise asthénique (200% du poids du corps).
Lever incorrect (400% du poids du corps).
La position assise est donc une mauvaise position pour le rachis.
On parle de fluage quand le disque est soumis à une charge. Quand on enlève la charge, il récupère sa
hauteur au bout de 5 à 10 minutes : on parle d’hystéresis.
Quand la compression n’est pas homogène (diminution de hauteur), ceci provoque un bâillement qui va
favoriser l’arthrose au niveau des articulaires postérieures.
c. Auto – stabilisation.
La compression verticale se transmet latéralement vers l’annulus. Dans les mouvements, lorsque le disque
est soumis à une pression axiale asymétrique, les fibres de l’annulus qui sont controlatérales à l’inclinaison
vont se tendre, leur tension augmente et leur hauteur également. En même temps, la pression intra discale
augmente du côté de l’inclinaison et donc le nucléus à tendance à être chassé vers la convexité. Il vient
alors s’appuyer sur les fibres convexes tendant ainsi à les ramener à leur longueur normale, il tend à
ramener la vertèbre dans sa position initiale = phénomène d’auto stabilisation.
d. Mobilité.
Lors de l’élongation axiale, il y a un écartement des plateaux intervertébraux qui va provoquer une
augmentation de hauteur du disque intervertébral, qui va entraîner un augmentation de la tension de ses
fibres et donc, selon Kapandji, une diminution de la pression intra discale. Mais, on dit également que la
traction des fibres resserrerait les fibres et donc ne diminuerait pas la pression.
Lors de la pression, il y a une compression qui va augmenter la tension des fibres de l’annulus.
Pour la flexion, la vertèbre supérieure tend à glisser vers l’avant donc va créer un espace intervertébral
diminue en avant donc la pression augmente en avant et chasse le nucléus vers l’arrière. Le nucléus vient
s’appuyer sur les fibres postérieures du disque qui vient encore augmenter la pression.
Lors de la rotation, se sont les fibres dont l’obliquité est opposée au sens de la rotation seront mis en
tension.
Dans tous les mouvements, il y a une augmentation de la pression intra discale et des fibres de l’annulus.
A chaque fois, les mouvements du nucléus sont là pour essayer de diminuer cette mise en tension.
e. Rotation automatique.
Lorsqu’il y a une inclinaison latérale du rachis, il se produit une rotation du corps vertébral de telle sorte
que la face antérieure du corps vertébral tourne vers la convexité.
Elle s’explique par deux mécanismes :
compression du disque inter vertébral : lors de l’inflexion latérale, la pression augmente dans la
concavité donc le nucléus est chassé vers la convexité. Or, le disque est cunéiforme donc il y a une
rotation du corps vertébral.
La tension ligamentaire : les ligaments sont mis en tension du côté de la convexité tendant à se
déplacer vers la ligne médiane (prend le chemin le plus court) et induisent donc le mouvement de
rotation.
Cette rotation est induite dans les mouvements de flexion mais quand on revient dans l’axe, il n’y a plus de
rotation (dans la scoliose, la rotation reste dans le plan sagittal).
Conclusion :
on peut comparer le disque à un joint souple dont l’épaisseur conditionne en partie l’amplitude du
mouvement.
C’est également un moyen d’union.
C’est une chambre hydraulique sans limite nette.
Un amortisseur et répartisseur de pression.
Principal responsable de l’auto stabilisation.
V.
Les articulaires postérieures (articulations inter apophysaires).
1. Définition.
Ce sont des arthrodies donc les mouvements se feront en glissement, les SA sont recouvertes de
cartilage, les SA sont généralement concaves et les inférieures convexes, elles ont une capsule articulaire +
une synoviale et souvent des formations méniscoïdes.
2. Capsule.
C’est la partie la plus richement innervée aussi bien sur le plan sensitif que proprioceptif. C’est une
capsule dense, élastique, très solide à ses pôles supérieur et inférieur, elle maintien étroitement les
facettes articulaires l’une contre l’autre.
Cette densité et élasticité permettent de faire un rappel lors des mouvements qui tendent à ramener les
articulaires à leur position initiale. L’élasticité permet de contrôler le mouvement sans augmenter la tension
(au niveau de la capsule et du disque inter vertébral). Sa riche innervation permet de dire que c’est là que
partent toutes les informations pour le réajustement postural. Pour le sensitif, il y a un aspect douloureux
des déformations du rachis.
3. Formations méniscoïdes.
C’est un terme de Maigne.
Ce ne sont pas de vrais ménisques, ce sont de simples replis synoviaux qui peuvent être très simples mais
joueraient un rôle majeur dans les DIM.
Selon d’autres auteurs, leur rôle serait de corriger l’incongruence des SA.
4. Rôles.
Si le disque intervertébral permet le mouvement, les articulaires postérieures limitent, conditionnent
cette mobilité.
Les amplitudes et la direction du mouvement sont variables selon les étages car elles sont conditionnées
par l’orientation des SA.
5. Orientation.
On donne l’orientation des facettes supérieures :
au niveau des vertèbres cervicales : orientation à un axe perpendiculaire à la SA, elles regardent en
haut, en arrière et légèrement en dehors. Elles présentent une inclinaison sur l’horizontale d’un angle
d’environ 45°.
Au niveau dorsal, elles regardent en haut et franchement en arrière (quasiment frontal). Elles sont
obliques par rapport à l’horizontal de 60°.
Au niveau lombaire, elles regardent en haut, en arrière et franchement en dedans. Elles sont obliques
par rapport à l’horizontal quasiment à 90°.
Il existe des vertèbres de transition : cas de T12 qui a une articulaire supérieure de type dorsale et une
articulaire inférieure de type lombaire. Il existe des variations inter individuelles.
Sur une même vertèbre, les deux articulaires peuvent avoir des orientations différentes.
6. Système ligamentaire.
a.
-
-
-
-
Système pluri segmentaire.
ligament longitudinal antérieur : qui s’insère sur la face antérieure et latérale de la colonne
vertébrale, du tubercule antérieur de l’atlas voir l’occiput (sur lame basillaire) jusqu’à la face
antérieure des vertèbres sacrées et il va également s’insérer sur la face antéro latérale des corps
vertébraux au passage. Il va limiter l’extension.
Ligament longitudinal postérieur : qui va de la partie basillaire de l’os occipital jusqu’au coccyx. Il a un
aspect festonné, il s’insère largement sur les disques et de façon plus étroite au niveau des corps. Il
est adhérent au disque mais pas au corps (passe essentiel des plexus veineux péri rachidiens).
Il renforce le disque intervertébral en arrière.
Il exerce également une résistance au hernies discales : il serait plus puissant au niveau dorsal que
lombaire (siège des hernies discales majoritairement en lombaire).
Ligament supra épineux : il s’insère sur toutes les épineuses, il est le plus superficiel et palpable dans
les espaces inter épineux et il s’insère également sur les ligaments inter épineux.
b. Système uni segmentaire.
Ligament jaune = ligamentum flavum : il s’insère sur la moitié inférieure de la face antéro inférieure
de la lame sus jacente et se termine sur le 1/3 supérieur de la face postéro supérieure de la lame
sous jacente.
-
-
Dans le canal médullaire, il est très riche en élastine ce qui lui donne une couleur jaune orangée.
Il renforce la capsule articulaire en recouvrant la partie antéro externe et postérieure inter
apophysaire des articulations. Il forme la paroi postéro supérieure du foramen inter vertébral.
Ligament inter épineux : il s’insère entre les épineuses et est recouvert par le ligament supra épineux.
Il a une forme d’éventail, un triangle à sommet antérieur.
Ligament inter transversaire : 1 à 3 faisceaux de fibres ligamentaires tendus du sommet d’un
processus transverse à l’autre, ligament paire qui semblerait constant au niveau thoracique.
7. Système musculaire.
On a deux groupes :
les muscles intrinsèques au rachis (jusqu’aux côtes et la base du crâne) = muscles autochtones.
Les grands muscles qui mobilisent le rachis
a. Les muscles intrinsèques.
On utilise la classification de Gillot : elle consiste à classer les muscles par rapport aux processus
transverses : les muscles en avant, dans le plan et en arrière des transverses.
Les muscles antérieurs :
le psoas (empêche la lordose).
Le long du cou, grand droit et petit droit antérieur de la tête.
Tout ce qui est avant du plan des transverses est fléchisseur (frein à l’extension).
Dans le plan des transverses :
carré des lombes.
Scalènes
Inter transversaires : présents toujours au niveau cervical et lombaire mais peu ne pas être présent
en thoracique où il sera compensé par les muscles inter costaux.
En arrière des transverses :
muscles des gouttières para vertébrales = spinaux profonds.
Muscles profonds de la nuque = petit postérieur de la tête,…
Les muscles communs aux gouttière para vertébrales ont des fibres qui s’arrêtent environ à tous les
étages et qui vont de la 3ième vertèbre cervicale jusqu’au sacrum : long dorsal, ilio costal, multipidus = masse
commune lombaire.
Au niveau cervical, on a les grands complexus, petit complexus et les splénius.
On a également les petits dentelés supérieur et inférieur postérieurs.
-
b. les longs muscles.
les abdominaux : fléchisseurs et rotateurs (oblique interne et externe, transverse et grand droit).
Trapèze.
SCOM.
Grand dorsal.
Spinaux.
8. Innervation.
Elles sont innervées par les branches postérieures des nerfs rachidiens et les nerfs sinu vertébraux.
a. Branche postérieure des nerfs rachidiens.
A la sortie du trou de conjugaison (branche antérieure motrice et postérieure sensitive), la branche
postérieure va contourner le massif des articulaires postérieures et là, il va innerver la capsule articulaire
de l’articulaire postérieure mais également les ligaments et les muscles spinaux et les plans cutanés du dos
(du crâne jusqu’au coccyx).
Elle se divise en général en deux rameaux :
un latéral qui est à l’origine de l’innervation musculaire.
Un médial qui est mixte = musculaire et sensitif.
En général, ils s’inversent en Th8.
Toutes les branches postérieures n’ont pas de rameau cutané (C1). Le territoire sensitif d’une branche
postérieure est toujours sous jacent à cette racine sauf en C2 et C3 qui ont un territoire sensitif
ascendant (innerve le crâne).
Un dermatome est le territoire cutané innervé par une racine. Plus on descend, plus le territoire a
tendance à être bas (une même racine va innervé plusieurs étages inter vertébraux).
Par exemple, pour la charnière Th12 – L1, la branche va aller jusqu’à la fesse et la crête iliaque (si douleur
à ce niveau, DIM de la charnière dorso lombaire).
b. Nerf sinu vertébral.
Il est formé par la jonction d’une racine spinale et d’une racine sympathique. La racine spinale provient du
nerf aussitôt sorti du trou de conjugaison. Il naît différemment de la racine antérieure ou postérieure.
Il est rejoint par le filet nerveux issu du rameau communicant blanc. Quand ces deux rameaux forment le
nerf, celui-ci se porte en arrière et revient dans le foramen intervertébral (trajet récurrent).
Il a une distribution segmentaire au corps vertébral, aux lames, une innervation ou non pour le disque
intervertébral, le ligament longitudinal postérieur, les tissus épiduraux, la dure mère (méniniges).
-
innervation du disque intervertébral : il n’est pas innervé sauf à la partie superficielle de l’annulus
fibrosus dans sa partie la plus postérieure.
Innervation des articulation inter apophysaires : par une branche postérieure du nerf rachidien sauf
peut être les deux premiers étages qui sont innervés par des branches antérieures.
Innervation de la capsule articulaire : elle est très richement innervée par une branche postérieure
du nerf rachidien.
Innervation du périoste : il est innervé par le nerf sinu vertébral.
Innervation des muscles spinaux par une branche postérieure des nerfs rachidiens. L’innervation
motrice s’étend souvent très bas par rapport à leur vertèbre d’origine.
9. Mobilité rachidienne.
a. Notion de segment mobil de Junghanns (mobilité analytique).
C’est une unité mécanique qui comprend deux vertèbres et ses moyens d’union. Le rachis est alors un
ensemble d’unités mécaniques. Cette unité peut être divisée en deux parties :
une partie antérieure qui a un rôle de support, plutôt statique (empilement des corps vertébraux et
des disques intervertébraux).
Une partie postérieure constituée des articulaires postérieures avec plutôt un rôle dynamique.
Ces deux piliers sont rejoins, il existe une liaison fonctionnelle qui sont les pédicules vertébraux.
Cette unité peut être vue sous deux autres aspects : segment actif / passif :
passif : partie osseuse de la vertèbre.
Actif ou moteur : constitué du disque intervertébral + plateaux vertébraux, le trou de conjugaison,
les articulations zygapophysaires (=articulaires postérieures) et le système ligamentaire (ligamentum
flavum et inter épineux).
Chaque unité (= vertèbre) peut être assimilée à un levier de 1ier genre avec les articulaires postérieures
qui jouent le rôle de point d’appui. Ce système permet l’amortissement des efforts de compression : un
direct et passif au niveau du disque intervertébral et un indirect et actif au niveau des muscles des
gouttières intervertébrales par l’intermédiaire des leviers que forment chaque arc postérieur.
Exercice du cow boy.
b. Mobilité globale du rachis.
La colonne vertébrale est un assemblage de 23 segments mobiles. Les mouvements se font grâce aux
disques inter vertébraux sauf pour C0/C1 et C1/C2 et se sont les articulaires qui guident le mouvement.
Lors d’un mouvement de flexion, le nucléus tend à être chassé vers l’arrière,… (voir phénomène d’auto
stabilisation). Il y a un glissement des facettes des articulaires postérieures avec un écartement en
divergence.
Lors de l’extension, le noyau va vers l’avant,… et il y a un glissement dit en convergence.
Pour les mouvements d’inflexion, le nucléus est chassé du côté de la convexité. Les articulaires du côté de
la convexité auront un glissement de type divergence (concavité  convergence).
Pour les rotations, on ne peut pas vraiment parler de divergence ou de convergence. On peut dire qu’il y a
une transverse qui part en arrière.
Pour que tout fonctionne bien, toutes les unités mécaniques doivent bien fonctionnées. Dès qu’il y a un
problème dans une unité, il y a un retentissement sur les autres.
c. Automaticiter du fonctionnement vertébral et DIM.
La colonne vertébrale assure tout un ensemble de fonction automatique c'est-à-dire que de tous les
éléments qui la composent partent des informations proprioceptives qui sont indispensables au maintien de
la posture et à l’accomplissement des mouvements.
Une simple variation de position, quelque soit son origine, provoque une distribution différente des
contraintes et va donc re déterminer une nouvelle répartition des contractions musculaires.
A l’inverse, toute souffrance d’un élément riche en récepteurs nerveux va entraîner une fausse note dans
le fonctionnement harmonieux de la colonne vertébrale en créant un circuit parasite de protection locale
dont la contracture réflexe est l’élément le plus évident. Cette contracture a un rôle essentiel dans le
maintien des DIMs.
Les muscles para vertébraux ne sont pas uni segmentaires. Si le DIM porte sur un étage, le
retentissement ne sera pas sur un étage, il sera pluri segmentaire.
A partir du moment où ça va dysfonctionner, l’organisme va avoir comme réflexe de bloquer le mouvement.
Quand il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas de douleur mais le retentissement (contracture) peut avoir une
étendue importante.
Définition du DIM :
C’est une dysfonction vertébrale segmentaire douloureuse bénigne de nature mécanique ou réflexe
généralement réversible.
Cette définition a été par Maigne en 1 964.
En général, la dysfonction se situe au niveau des formations méniscoïdes des articulaires postérieures
(selon Maigne). Il attribue le DIM à un « coincement » des formations méniscoïdes au niveau des
articulaires postérieures. Pour d’autres, tout ce qui est accident au niveau du disque inter vertébral est
également un DIM (fissure, lumbago ( début d’hernie),….).
C’est un problème mécanique non inflammatoire.
Eléments de diagnostic d’un DIM :
Le syndrome cellulo téno myo algique de Maigne : il s’agit d’un dermatome infiltré, de tendons et des
muscles douloureux avec une même innervation.
Pourquoi cette racine souffre ? : DIM, hernie discale, maladie du trou de conjugaison, maladie
inflammatoire, élongation,….
Tous les DIMs ne provoquent pas de syndrome cellulo téno myo algique.
Eléments cliniques :
palper rouler pour déterminer des zones infiltrées.
Palpation des corps musculaires et des tendons des muscles innervés par une même racine pour voir
s’ils sont douloureux.
d. Amplitude globale du rachis maximal.
Flexion / extension : 250° au total  110 / 0 / 140 répartis en :
60 / 0 / 35 pour le lombaire.
45 / 0 / 25 pour le dorsal.
40 / 0 / 75 pour le cervical.
Inflexion latérale :
20° au niveau lombaire, 20° au niveau dorsal et 35 à 45° au niveau cervical.
Rotation :
5° en lombaire (maximum de 10°, 2 par étage), 35° en dorsal (normalement le plus adapté à la rotation mais
la cage thoracique limite) et 45 à 50° en cervical.
10. Stabilité rachidienne.
a. Stabilité verticale.
Les éléments sont le corps vertébral et les articulaires.
Au niveau de C1, on a 2 masses latérales ; au niveau de C2, on a deux masses latérales + le processus
odontoïde. Pour ce qui en dessous, on a 3 colonnes : une formée par le corps vertébral et les deux autres
sont formées par els articulaires postérieures.
En L5, le corps vertébral est très cunéiforme et les articulaires postérieures sont dans un plan très
frontal. En dessous, le sacrum est formé du plateau sacré qui répond au corps vertébral + aux articulaires.
Plus globalement, on a la théorie des 3 colonnes de R. Louis. Quand on part du haut, le poids de la tête est
transmis par les deux masses latérales puis l’odontoïde qui va définir 3 colonnes : une grosse formée par la
colonne vertébrale et les deux latérales. EN haut, on a un carrefour de transmission de forces (de 2 à 3
points d’appui). En bas, on a également un carrefour de 3 colonnes à 2 crêtes iliaques par l’intermédiaire des
saro-iliaques. Ce système de colonne verticale est renforcé par une barre horizontale : processus
transverse + système ligamentaire et musculaire + arc postérieur qui réunit l’ensemble. C’est le rôle des
spinaux profonds qui utilisent les processus transverses et épineux pour rétablir l’équilibre des vertèbres.
b. Stabilité transversale.
Elle intervient lors des mouvements de flexion avec deux groupes :
butée osseuse + frein ligamentaire : chaque mouvement inter vertébral est limité par la butée
osseuse et le frein ligamentaire.
Exemple : lors d’une flexion cervicale C1-C2, le processus odontoïde vient appuyer contre la face
postérieure de l’arc antérieur de l’atlas.
Pour les vertèbres en dessous, la plupart du temps, c’est le système ligamentaire qui agit le plus. Pour
la flexion, tout système ligamentaire qui est en arrière du nucléus (longitudinal postérieur, inter
épineux, fibres postérieures de l’annulus,…) va limiter tandis qu’en extension c’est le système
ligamentaire situé en avant (longitudinal antérieur, fibres antérieures de l’annulus,…) qu va limiter
mais également la butée osseuse par le contact inter épineux.
Triangulation orthogonale : R. LOUIS.
A chaque étage du rachis entre en jeu 3 articulations aux 3 angles d’un triangle et les interlignes
sont quasiment orthogonaux entre eux.
An avant, on a l’articulation disco-corporéale et en arrière les deux articulaires postérieures. Le
plan des articulaires postérieures est quasiment orthogonal au plan des corps vertébraux. Le
mécanisme d’opposition ‘orientation est efficace pour la stabilité transversale.
En fonction de l’obliquité des interlignes, l’action sera plutôt une force de cisaillement ou de
compression.
Au niveau cervical, on a plutôt une force de compression (interligne horizontal).
Au niveau lombaire, on a plutôt une force de cisaillement (interligne vertical).
La surface portante additionnée du disque et des deux articulaires postérieures augmente du crâne
au bassin.
Exemple : entre C1 et C2 = 3,8 cm2, entre L5 et S1 = 18 cm2 ce qui prouve le rôle de soutien plus les
contraintes sont importantes.
Les articulaires postérieures ont également un rôle de soutien car elles participent à
l’augmentation de la surface.
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