Fossati Thomas 10/12/2005
Gagliardone Marc
Van Weel Steven
J-infocom 2
COMMUNICATION AUDIOVISUELLE :
PUBLICITE ET ENVIRONNEMENT
Professeur : B. d’Aiguillon Année 2005/2006
SOMMAIRE :
Introduction : Un état des lieux ........................................................................................... 3
I Fondements socio-historiques .......................................................................................... 4
1 James Lovelock ......................................................................................................... 4
2 l’écologie dans les dogmes politiques récents ........................................................... 4
II Droit de l’Environnement et Publicité ............................................................................... 6
1 Des lois trop générales et peu appliquées ................................................................. 6
2 Les instances de régulation de la publicité audiovisuelle ........................................... 9
III L’environnement comme argument publicitaire ..............................................................10
Conclusion générale : ........................................................................................................12
Sources et compléments d'information:…………………………………………………………13
Introduction : Un état des lieux
'Réduisons vite nos déchets ça déborde !' C’est la phrase clef de l’opération de
sensibilisation menée auprès du grand public par le ministère de l’écologie et du
développement durable et, pour la première fois, de l’ADEME (agence de l’environnement et
de la maîtrise d’énergie). Cette campagne nationale de mobilisation, programmée sur 3 ans,
s’est donnée pour mission d’alerter les Français sur l’urgence de la situation en matière de
gestion de nos déchets. On peut regretter d’emblée une responsabilisation du
consommateur étant diamétralement opposée au marketing contemporain - sur-émballage,
doses individuelles et packaging ciblé une démarche d’une hypocrisie flagrante. En effet, si
officiellement la campagne qui vient d'être lancée prévoit de porter la question des déchets à
l’attention de tous, du producteur au consommateur, les actions envisagées ne font que
stigmatiser les usages, donc encore une fois le consommateur, décidément bien insouciant !
En 40 ans, du fait de l’évolution démographique, de celle de nos modes de vie et de
nos habitudes alimentaires, notre consommation de déchets a été multipliée par deux. Et elle
continue de croître de 1 à 2 % chaque année. Aujourd’hui, chaque Français produit en
moyenne 1 kg de déchets ménagers par jour, soit 360 kg par an. En 2002, 50 millions de
tonnes de déchets ont être gérés, dont 21,9 millions de tonnes provenant des ménages,
soit l’équivalent de 195 000 piscines olympiques. Dans une poubelle type, 20 % seulement
des déchets font l’objet d’un recyclage ou d’une valorisation matière, 80 %, sont enfouis ou
incinérés.
L’ambition avouée serait de réduire dans les cinq ans à 250kg par habitant et par an
la quantité d’ordures ménagères orientées vers le stockage ou l’incinération. D’ici 10 ans,
ces quantités devront être inférieures à 200 kg. Différentes actions (sacs de caisse,
autocollants STOP PUB, ...) ont déjà assuré une première sensibilisation des Français. Mais
les projets futurs visent une sensibilisation au tri qui devra être davantage encouragé. Un
nouveau volet de la taxe générale sur les activités polluantes doit être créé pour favoriser la
mise en place de la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques. Enfin le
tarif de rachat de l’électricité produite à partir du biogaz de décharge ou d’installation de
méthanisation va augmenter lui de 50 %. Le phénomène encore plus préoccupant concerne
les matières premières, dont le pétrole, entrant dans la composition de nombreux
emballages. Des ressources épuisables qu’il conviendrait de gérer dans une perspective à
long terme en accord avec le « développement durable » dont on parle tant.
I Fondements socio-historiques
l’émergence des problématiques écologiques
1 James Lovelock
James Lovelock est considéré, depuis les années 1960, comme l'un des principaux
chefs de file idéologiques, de l'histoire de l'écologie. Chercheur scientifique indépendant,
écrivain, enseignant et Docteur Honoris Causa de plusieurs universités de réputation
mondiale. James Lovelock est, encore aujourd'hui, l'un des auteurs et chercheurs les plus
réputés et les respectés dans ce domaine. Il a écrit de nombreux livres dont les plus connus
sont " The Gaia Theory " (La théorie de Gaïa) et " The Ages of Gaia " (Les âges de Gaïa),
livres dans lesquels il décrit la Terre, Gaïa, comme un être vivant capable de s'autoréguler
afin de maintenir à sa surface les conditions les plus propices à la vie. L’homéostasie à
échelle terrestre critiquée par Richard Dawkins et Ford Doolittle.
De concert avec le célèbre biologiste Lynn Margulis, James Lovelock a conçu une
hypothèse scientifique permettant de considérer que les systèmes vivants de la terre
appartiennent à une même entité régulant l'environnement de manière à préserver les
conditions favorables à la vie : tel est le sens de l'hypothèse Gaïa, nom Grec de la déesse de
la Terre.
L'hypothèse Gaia est maintenant considérée avec beaucoup de sérieux : il est
devenu évident que la vie est affectée par l'environnement, mais qu'elle l'affecte aussi en
retour, et souvent de manière à maintenir les conditions qui lui sont favorables.
2 l’écologie dans les dogmes politiques récents
En postulant de la valeur critique et contestataire du dogme Marxiste envers la société
capitaliste nous ne traiterons ici que de ce dernier et des mouvances libertaires issues d’une lecture
stricte des perspectives Marxistes in fine. Ce qui n’est assurément pas à confondre avec un parti pris
politique de notre part.
Personne n’a autant dénoncé que Marx la logique capitaliste de production pour la
production, l’accumulation du capital, des richesses et des marchandises comme but en soi.
L’idée même de socialisme - pas forcément mise en pratique dans les pays dits « socialistes
» - est celle d’une production de valeurs d’usage, de biens nécessaires à la satisfaction des
besoins humains. L’objectif suprême du progrès technique pour Marx n’est pas
l’accroissement infini de biens ("l’avoir") mais la réduction de la journée de travail, et
l’accroissement du temps libre ("l’être").
Cependant, il est vrai que l’on trouve parfois chez Marx ou Engels - et encore plus
dans le marxisme ultérieur - une tendance à faire du "développement des forces productives"
le principal vecteur du progrès, et une posture peu critique envers la civilisation industrielle,
notamment dans son rapport destructeur à l’environnement. Mais également, l’admiration
trop peu critique de Marx pour l’œuvre "civilisatrice" de la production capitaliste, pour son
instrumentalisation brutale de la nature.
Par contre on trouve aussi chez Marx des textes qui mentionnent explicitement les
ravages provoqués par le capital sur l’environnement naturel comme par exemple le
passage sur l’agriculture capitaliste dans le Capital :
« Ainsi elle détruit et la santé physique de l’ouvrier urbain et la vie
spirituelle du travailleur rural. Chaque pas vers le progrès de l’agriculture
capitaliste, chaque gain de fertilité à court terme, constitue en même temps
un progrès dans les ruines des sources durables de cette fertilité. (…)La
production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du
procès de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux
sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur.»
Même chez Engels, qui a si souvent célébré la "maîtrise" et la "domination" humaines
sur la nature, on trouve des écrits qui attirent l’attention, de la façon la plus explicite, sur les
dangers d’une telle attitude, comme par exemple le passage suivant de l’article sur "Le rôle
du travail dans la transformation du singe en homme" (1876) : « Nous ne devons pas nous
vanter trop de nos victoires humaines sur la nature. Pour chacune de ces victoires, la nature
se venge sur nous. Il est vrai que chaque victoire nous donne (...) les résultats attendus,
mais (...) elle a des effets différents, inattendus qui trop souvent annulent le premier. »
Il manque à Marx et Engels une perspective écologique d’ensemble.
Chez les Libertaires Proudhon célèbrera, dans ses écrits, la domestication raisonnée
et l’ordonnancement de la nature par l’Homme, en cela il fut fort proche de Marx. Ni
Bakounine, ni Kropotkine n’aborderont ce sujet.
Il faudra attendre la fin du XIXème siècle et la début du XXème pour que des
penseurs, identifiés comme libertaires ou anarchistes, évoquent réellement le sujet. Le
premier sera Elisé Reclus, en particulier à travers ses fresques paysannes, des récits à
fortes connotations naturalistes. Mais c’est à partir de la fin des années 70, que des
libertaires joueront un rôle essentiel au sein de la gauche révolutionnaire, en étant bien
souvent parmi les fondateurs des mouvements écologistes.
La crise écologique, comme résultat de l’action humaine sur la nature, a atteint un
point la survie de l’humanité est potentiellement en question. L’intérêt économique d’une
petite minorité commande, d’une part l’apparition accélérée de nouvelles formes de
production sans évaluation préalable de leurs conséquences écologiques, et d’autre part le
maintien de techniques de fabrication pourtant reconnues comme nuisibles.
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