avec ainsi des champs récepteurs centre ON / périphérie OFF ou l’inverse. Le second
traitement de l’information au niveau de la rétine se fait des cellules bipolaires aux cellules
ganglionnaires. Le message est transmis des cellules bipolaires aux cellules ganglionnaires
qui présentent la même organisation ON/OFF ou OFF/ON. Il existe différents types de
cellules ganglionnaires. On trouve trois types de cellules ganglionnaires dans la rétine du chat
(selon la taille du corps cellulaire et des arborisations dendritiques): α, β et γ. Chez le
macaque (comme chez l’homme), on trouve de grandes cellules de type M (magnus) et de
petites cellules de type P (parvus). Elles correspondent à deux voies :
-voie M, pour laquelle les champs récepteurs sont grands et pour laquelle les cellules traitent
des informations de faible contraste et participent à la détection du mouvement.
-voie P, pour laquelle les champs récepteurs sont petits, et pour laquelle les cellules traitent
des informations colorées, de la forme et des détails.
Au niveau du corps géniculé latéral dorsal, il existe une ségrégation en couches
séparées des afférences en provenance de chaque œil et une conservation de la rétinotopie.
Au niveau du cortex visuel primaire, les cellules présentent des propriétés de
dominance oculaire (couche IV), de binocularité (couche II/III), de sélectivité à l’orientation,
à la vitesse…
Au-delà, les cortex visuels secondaires participent à l’intégration d’un message
perceptif de plus en plus élaboré.
Le corps calleux est impliqué dans la perception du méridien vertical central, la vision
stéréoscopique, la réunion des deux hémichamps visuels.
Il existe une poursuite du développement des structures oculaires, des voies visuelles,
des structures cérébrales impliquées dans la perception visuelle après la naissance. C’est
pourquoi une altération précoce de l’expérience visuelle, du fait d’une altération de ce
processus de développement et du fait de la plasticité cérébrale, est à risque d’amblyopie
La vision est une fonction complexe dont la connaissance de la physiologie est facilitée par la
possibilité d’accès au récepteur (œil) que l’on peut stimuler aisément et à l’intégrateur
« principal » (cortex occipital). Mais la connaissance de la physiologie visuelle précise est
difficile car l’analyse est souvent parcellaire, les stimuli expérimentaux évalués bien pauvres
par rapport à la complexité d’une image réelle. Les zones à étudier sont par ailleurs multiples
(la moitié du cortex est consacré à l’intégration cortical du message visuel).
Dans cet article seront rappelés les fondements neurophysiologiques essentiels de la
vision, au niveau du corps géniculé latéral dorsal, du cortex visuel primaire et des cortex