1223 av. J.-C : Le plus vieux compte rendu d’une éclipse
Les éclipses totales du soleil sont sans aucun doute les plus impressionnants phénomènes
astronomiques visibles à l’œil nu qui peuvent être observer plus moins régulièrement
(voir slide 9 et slide 10 du diaporama The Sun : A Pictorial Introduction). Celles-ci se
produisent quand la lune atteint un point dans son orbite autour de la terre qui se situe sur
une ligne joignant le soleil et la terre. Par un hasard extraordinaire, le diamètre angulaire
de la lune, quand il est perçu de la terre, est presque identique à celui du soleil. Le disque
du soleil est conséquemment éclipsé en entier, plongeant la terre dans la noirceur pendant
quelques minutes (cette explication physique du phénomène fut seulement formulée
durant le premier siècle avant Jésus Christ). Comme les comètes, les éclipses solaires
recevaient le statut de signes astrologiques de grande importance. Il n’est donc pas
surprenant qu’un évènement aussi spectaculaire soit souvent mentionné dans les écrits et
les chroniques de civilisations antiques.
La plus vieille mention d’une éclipse solaire se trouve sur une tablette d’argile trouvée
dans la ville antique de Ugarit (en ce qui est maintenant la Syrie), avec deux dates
plausibles rattachées : le 3 mai 1375 av. J.-C., ou bien le 5 mars 1223 av. J.-C., cette
dernière étant préférée par la majorité des récents auteurs sur le sujet. Il est clair que,
rendu au huitième siècle av. J.-C., les Babyloniens notaient systématiquement chaque
éclipse solaire, et auraient même été dans la mesure de les prédire plutôt efficacement, en
se basant sur certaines règles numérologiques.
800 av. J.-C : Premier compte rendu plausible de l’observation d’une tache solaire
Une tache solaire est une concentration de champs magnétiques puissants qui percent la
photosphère solaire. Ils ressemblent à des imperfections noires sur le disque solaire (voir
slide 1 et slide 3 du diaporama HAO). La grande majorité des taches solaires sont trop
petites pour être vues par l’œil nu, mais certaines peuvent atteindre une surface assez
grande pour être observées sans l’aide d’un télescope; et seulement durant des conditions
favorables (par exemple, lorsque le soleil est partiellement obstrué par du brouillard ou de
la brume). Dû avait leur signifiance astrologique possible, des comptes rendus
d’observations de taches solaires peuvent en effet être retrouvé dans plusieurs chroniques
antiques et chronologies royales.
Les deux plus vieux comptes rendus d’une telle observation sont dissimulés dans le Livre
des Changements, fort probablement le plus ancien manuscrit Chinois existant, compilé
en Chine aux alentours ou avant 800 av . J.-C. Il y est écrit : «Un dou est aperçu dans le
soleil», et «Un mei est aperçu dans le soleil». Dans le contexte du livre, les mots (c’est-
à-dire, les caractères Chinois) «dou» et «mei» font probablement référence à une
obscuration ou un assombrissement.
Les astronomes des empereurs Chinois et Coréens prirent beaucoup de notes sur les
taches solaires, la majorité étant moins elliptiques que celles citées plus haut. Il
semblerait, par contre, que ces observations n’aient pas été entreprises systématiquement,